Il y a quelques jours, le Président des Philippines a annoncé une interdiction totale du vapotage en public. Il s’est dit près à faire appel à la police et aux forces armées afin de faire respecter cette nouvelle réglementation.

Un Président quelque peu dans l’excès

Mardi dernier, lors de son discours, Rodrigo Duterte, Président des Philippines, a annoncé une interdiction totale du vapotage en public sur le territoire, en menaçant de recourir à la police et à l’armée du pays afin de faire respecter la nouvelle loi.

La raison de cette interdiction est simple. Selon le dirigeant du pays, le vapotage serait « toxique » et de nombreux jeunes du pays utiliseraient des vaporisateurs personnels « sans se rendre compte du danger qu’ils représentent ».

Mais pourquoi une telle violence contre le vapotage ?

Rodrigo Duterte serait en fait un ancien fumeur, souffrant aujourd’hui d’une maladie neuromusculaire (sans que l’on sache si celle-ci est liée à son ancienne consommation de tabac). Il aurait pour hantise la nicotine, qu’il qualifie de « diable addictif ».

Il y a peu encore, il expliquait qu’une personne qui a « besoin de sa dose (de nicotine) », doit « se trouver en urgence des latrines, mais jamais au grand jamais, fumer dans la rue ».

Une anecdote populaire dans le pays raconte même qu’il aurait fait manger une cigarette à un touriste qui fumait dans sa ville, à l’époque où il était maire de Davao.

Bref, le vapotage a un sérieux ennemi dans ce pays, qui compte pourtant plus de 12 millions de fumeurs quotidiens, dont presque 120 000 meurent chaque année de leur tabagisme.

Et le Président du pays n’est pas le seul.

Le vapotage, pire que le tabagisme

Il y a quelques jours à peine, Emer Rojas, dirigeant d’un groupe de pression antitabac, la New Vois Association of the Philippines, déclarait que malgré la récente apparition de la vape, de nombreux décès étaient déjà à déclarer dans le monde, alors que « le tabagisme avait demandé des années d’abus avant de tuer qui que ce soit ».

Ainsi, pour lui, les vaporisateurs personnels seraient « plus dangereux (que le tabac) » car « les gens meurent en seulement quelques années d’utilisation ».

En 2016, près de 85 milliards de cigarettes ont été fabriquées aux Philippines.

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