Deux médias historiques du vapotage francophone se rejoignent et annoncent pour 2023 un développement international plus proche du marché. Interview de Ghyslain Armand, directeur de publication de PGVG magazine.
Huit années sur le terrain
Depuis 2014, PGVG magazine est diffusé aux professionnels du vapotage francophones, quelles conclusions tirez-vous après toutes ces années passées sur le terrain ?
Beaucoup d’histoires, de rencontres humaines… J’ai toujours retrouvé, durant ces huit années, le fondement même de la vape : un véritable mouvement social. Je viens du monde de la psychologie sociale et j’ai toujours été curieux de comprendre comment les représentations sociales se formaient et se transformaient au fil du temps. Quand cet outil est apparu sur le marché, nous avons assisté à des phénomènes sociaux très singuliers, qui sont passés par des phases de crainte, de questionnements, d’identification. Quand on ajoute à cela un engouement commercial fulgurant, c’est un sacré cocktail d’informations qui s’offre au journaliste, qui n’a plus qu’à se pencher pour y trouver des sujets intéressants. Ces huit années d’édition reflètent parfaitement toutes ces évolutions et la richesse d’un secteur qui ne s’arrête jamais. Nous avons réussi, je pense, à produire depuis 2014 un magazine qui tient une place importante dans le monde de l’information de ce milieu si particulier.
L’édition est une activité difficile commercialement, comment arrive-t-on à maintenir le développement de cette activité malgré la hausse constante des coûts de production ?
En se creusant la tête, beaucoup. L’édition est un enfer comptable. Il suffit de regarder le montant des subventions accordées aux grands journaux nationaux pour comprendre que sans aides publiques, la presse française serait encore plus terne qu’elle ne l’est aujourd’hui. C’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’un périodique gratuit, qui ne bénéficie par conséquent d’aucune aide ni d’avantage tarifaire dans sa diffusion. Nous devons tout autofinancer par la publicité, c’est un stress permanent, mais existe-t-il un commerce qui ne soit pas stressant me direz-vous ? Le cours du papier est devenu encore plus volatil avec l’effet papillon des différentes crises, qui sont toutes liées les unes aux autres, et nous évoluons dans un environnement franchement hostile commercialement, mais cela nous pousse à trouver des solutions, à être créatifs et méthodiques dans nos analyses de coûts. En y ajoutant un contenu de qualité et de vraies valeurs éditoriales, PGVG reste un média solide qui continue de se développer au rythme du marché. Nous préparons d’ailleurs, pour cette fin d’année, un grand mouvement stratégique pour lequel j’ai beaucoup d’enthousiasme. Nous allons rejoindre la marque Vaping Post dans un nouveau format A4 au contenu amélioré et à l’audience par conséquent décuplée grâce à l’association de l’imprimé et du digital.
Une nouvelle audience française et internationale
Un magazine imprimé pour les pros et des sites Internet grand public sous le même étendard : comment cette nouvelle stratégie s’est-elle mise en place ?
En premier lieu en écoutant nos clients, les sociétés qui annoncent dans nos pages. Le professionnel français ressent beaucoup de frustration à ne pas pouvoir communiquer auprès du grand public. Le nombre de boutiques physiques en France, par exemple, est assez limité, cela représente quelques milliers de points de contact à peine. Même s’ils sont extrêmement bien ciblés, la communication d’un fabricant d’e-liquide nécessite de s’adresser aux professionnels revendeurs, mais aussi aux consommateurs, qui vont in fine vapoter leurs liquides. Il fallait trouver un moyen d’augmenter le rayonnement de nos informations au-delà de la simple boutique.
Le Vaping Post étant un média à très large audience, il nous est apparu opportun de joindre nos forces et de simplifier notre identité en tant que magazine imprimé. Nous partageons les mêmes lignes éditoriales et travaillons ensemble depuis des années dans différentes productions de contenus. Il est temps de faire les choses en grand et d’offrir, à nos lecteurs et à nos annonceurs, une vision plus large de l’information spécialisée, et d’élargir notre audience aux professionnels et clients internationaux. Le Vaping Post parle trois des langues les plus couramment utilisées dans le monde, c’est un véritable changement de cap pour nous. Nos contenus imprimés vont être traduits et diffusés sur le Web pour venir nourrir les 500 000 pages vues mensuelles que le média génère déjà aujourd’hui. Le lecteur pourra ainsi bénéficier d’une information à la fois destinée aux professionnels, comme des interviews ou des enquêtes, et d’une autre plus orientée vers le consommateur. L’annonceur qui nous soutient aura quant à lui la double opportunité de s’adresser aux deux types de publics, qui plus est sur plusieurs continents, afin d’optimiser sa communication. C’est un vrai plus pour tous nos lecteurs et annonceurs. Nous sommes très excités à cette idée d’ouverture vers le monde.
Quel agenda suivez-vous ? Quand allons-nous pouvoir découvrir la nouvelle mouture de Vaping Post magazine ?
Le premier numéro de Vaping Post magazine sortira en janvier 2023 et sera distribué gratuitement, comme à l’accoutumée, à tous les professionnels français. Côté Web, le magazine digitalisé sera consultable sur vapingpost.fr et certains de nos contenus seront également réadaptés et publiés sur le site quelques semaines après parution, et ceci dans trois langues différentes : l’anglais, l’arabe, et le français bien entendu.
Quelles vont être les innovations de ce nouveau magazine papier ?
Le Vaping Post magazine va être résolument tourné vers les produits et l’activité du marché afin de répondre aux besoins des propriétaires de boutiques qui cherchent avant tout à étoffer leurs offres en suivant les bonnes tendances. Nous allons donc renforcer nos tests e-liquides et sélections de matériel grand public. Nous continuerons d’aller à la rencontre des personnes qui façonnent le marché et de celles qui le défendent, notamment chez les professionnels de santé et scientifiques, le tout dans un format plus standardisé en A4. PGVG magazine a toujours été dans un format réduit, et graphiquement, c’est parfois compliqué. Nous allons pouvoir aérer un peu plus nos colonnes et laisser la part belle aux clichés de nos photographes. Ceci couplé à la qualité du papier sur lequel nous avons pris l’habitude d’imprimer, nous vous promettons un Vaping Post magazine moderne et très professionnel.
Nous avons également renforcé nos liens avec la communauté économique et juridique afin de fournir à nos lecteurs professionnels encore plus d’informations utiles dans leurs analyses de marché et développement stratégique, qu’il s’agisse du marché européen auquel nous sommes déjà bien connectés mais aussi, grâce à notre rapprochement avec le Vaping Post, du marché au Moyen-Orient et américain. Le Vaping Post magazine a l’ambition de devenir un véritable outil de travail pour les pros du secteur.
Au mercato de la vape et à l’actualité e-liquide que nous proposons déjà gratuitement à toutes les entreprises, viendront s’ajouter des offres promotionnelles exclusivement réservées à nos lecteurs, sous forme de coupons de réduction à durée limitée. Ainsi, les revendeurs pourront saisir des opportunités d’achat uniques grâce à notre magazine.
Un enjeu majeur pour l’image du secteur auprès des autorités
Nous le savons, nos pages sont lues à chaque parution par les autorités de santé. C’est pour cette raison que nous ressentons cette responsabilité de diffuser une information juste et équilibrée, qui met en avant le professionnalisme du secteur et qui rappelle sans cesse ce contre quoi nous nous battons : le tabagisme. Ainsi, vous ne trouverez jamais dans le Vaping Post magazine, comme c’était déjà le cas dans PGVG magazine, de publicités issues de l’industrie du tabac, et encore moins de publicités pour des fleurs de chanvre dont la finalité d’usage reste bien entendu la combustion. Être le relais de la communication des professionnels nous permet également de contrôler la forme et le fond des messages que nous véhiculons. Nous prenons notre rôle d’éditeur très au sérieux et je pense que les annonceurs comprennent parfaitement cela. L’enjeu politique est toujours très fort de nos jours et nous devons tous faire preuve de professionnalisme.