Une étude britannique prouve une fois de plus l'efficacité de la cigarette électronique pour réduire les symptômes de manque chez le fumeur abstinent.

Une étude britannique prouve une fois de plus l’efficacité de la cigarette électronique pour réduire les symptômes de manque chez le fumeur abstinent.

Intitulée “Utilisation aiguë de cigarettes électroniques : apport de nicotine et effets subjectifs chez les consommateurs réguliers“, cette étude a été publiée dans le journal international “Psychopharmacologie” de août 2013.

Lynne Dawkins et Olivia Corcoran, deux chercheuses de l’université de East London ont tenté de mesurer chez des vapoteurs réguliers l’efficacité de la cigarette électronique pour délivrer de la nicotine dans le sang.

Jusqu’ici rien d’extraordinaire, mais à la différence d’autres études qui se sont déjà intéressées à la délivrance de nicotine chez l’utilisateur, celle de Dawkins et Corcoran utilise des vapoteurs réguliers (avec au moins un mois de vapote), il s’agit donc de sujets plus ou moins expérimentés. Cette approche reprend celle de Vansickel et Eissenberg mais de manière plus systématique selon ces auteurs (matériel homogène et taux de nicotine à 18mg/ml).

Selon Dawkins et Corcoran la courbe d’apprentissage (bouffées plus longues et plus lentes) que nécessite l’objet pour en tirer le meilleur parti aurait pu fausser certaines récoltes de données. Il fallait donc préciser les choses pour que les résultats soient plus réalistes.

Voici la traduction du résumé de l’étude tel qu’il a été publié sur le site Springer Link :

Raisons

Les cigarettes électroniques rencontrent de plus en plus de succès chez les fumeurs dans le monde entier. Les raisons les plus communes invoquées pour leur utilisation sont : arrêter de fumer, éviter une rechute, réduire l’envie de fumer ou le fait qu’elles sont perçues comme une alternative plus sûre aux cigarettes conventionnelles. Cependant, peu d’études ont cherché à savoir si les e-cigarettes délivraient des taux de nicotine mesurables dans le sang.

Objectif

Cette étude cherche à connaître les effets d’une utilisation d’une e-cigarette de première génération de 18-mg/ml de nicotine chez les fumeurs expérimentés ainsi que les symptômes de sevrage du tabac et les envies de fumer.

Méthodes

Quatorze consommateurs réguliers de cigarettes électroniques (dont trois femmes), qui n’avaient fumé ni cigarettes conventionnelles ni e-cigarettes depuis 12 heures, ont complété une séance de tests d’une durée de 2 heures et demi. Une prise de sang a été effectuée et des questionnaires furent remplis (symptômes de sevrage du tabac, envies de fumer, effets subjectifs positifs et négatifs) en quatre phases : valeur de référence, 10 bouffées, 60 minutes d’utilisation libre et 60 minutes de période de pause.

Résultats

Un ensemble complet de tests sanguins a été obtenu chez sept participants. La concentration de nicotine dans le plasma a augmenté de manière significative, passant d’une moyenne de 0,74 ng/ml comme valeur de référence à 6,77 ng/ml 10 minutes après avoir inhalé 10 bouffées, atteignant un pic de 13,91 ng/ml en moyenne à la fin de la période d’utilisation libre. Les symptômes de sevrage du tabac et les envies de fumer ont fortement diminué ; les effets positifs directs ont été très favorables et très peu d’effets néfastes ont été observés.

Conclusion

Ces résultats font état d’un apport fiable de nicotine dans le sang après l’utilisation aiguë d’une certaine marque/modèle de cigarette électronique chez un échantillon de consommateurs réguliers. De nouvelles études pourraient quantifier l’apport de nicotine en relation aux techniques d’inhalation et la relation avec la cessation réussie du tabagisme/réduction des risques.


Source : http://link.springer.com/article/10.1007/s00213-013-3249-8

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