Les sénateurs italiens ont choisi d’étatiser la vente des cigarettes électroniques. En votant l’amendement de la sénatrice “Simona Vicari”, ce mardi,  ils ont fait passer ces produits sous le monopole d’état.

La vente sous licence à partir du 1er avril 2018

Bureau de tabac italien

Bureau de tabac italien à Sorrente ©Librarygroover

Très concrètement, si le vote d’hier est confirmé, au terme du chemin parlementaire, la vente et la distribution des produits à base de nicotine seront sous la responsabilité de l’Agence des douanes et du monopole. Ils devront donc bénéficier d’une licence pour être distribués en magasin.

Les points de vente spécialisés existants peuvent toutefois continuer à vendre leur stock, au moins jusqu’au 31 mars 2018, date à laquelle l’agence des douanes et du monopole est censée présenter les exigences qu’auront à remplir les acteurs qui souhaitent poursuivre la commercialisation des cigarettes électroniques.

Le président du Parti Libéral Stefano Di Luca a pris la parole lors du débat, condamnant la décision de faire du marché de la vapoteuse un monopole d’état. Selon lui, ce monopole résulte d’une part du “clientélisme”, d’autre part il vise à récupérer des recettes fiscales et va réduire l’accès aux citoyens italiens à des produits alternatifs à la cigarette, alors qu’ils tentent avec difficulté de se libérer de la dépendance au tabagisme.

La mobilisation des professionnels de la vape indépendante n’y aura rien changé comme l’explique le blogueur Philippe Poirson

L’amendement prévoit également l’interdiction de la vente en ligne. Si elle est définitivement approuvée par le sénat, cette mesure devrait rapporter 9,5 millions d’euros de recettes fiscales. Les buralistes et les cigarettiers devraient être les grands gagnants de cette nouvelle réglementation.

 

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