Exceptionnellement, il n’y aura pas aujourd’hui d’article du vendredi. La journée a été chargée, en cette fin d’été, je n’ai plus de stock, bref, navré, je sais, ce n’est pas pro. Je devrais peut être sous-traiter en Chine, eux, du pro, ils n’en manquent pas.
Bof, du travail de pro
Donc, je disais, les chinois ne manquent pas de pro alors que moi, aujourd’hui, si. C’est simple, c’est devenu une véritable obsession, chez eux. Peut-être sont ils terrifiés à l’idée que l’on puisse les taxer d’amateurisme, il n’empêche : le pro, ils en usent et en abusent.
Comme par exemple Kangertech, qui propose son EVOD Pro V2, Wotofo son Crush Pro, Digiflavor avec le Mesh Pro, Joyetech avec le Cuboid Pro, Freemax ajoute à son catalogue le Mesh Pro, j’en passe, et des centaines.
Cette obsession ne se cantonne d’ailleurs pas à la vape. Ainsi, on pourra posséder un téléphone Huawei 10 pro, faire mumuse avec son drone Phantom Pro, jouer avec sa PS4 Pro ou surfer sur son Ipad Pro. Comment ? Sony et Apple ne sont pas des marques Chinoises ? Ah, voilà que l’épidémie conquiert le monde.
Tout avait pourtant bien commencé, fut un temps ou « pro » signifiait à la fois « de bonne qualité » et « pas donné ». On trouvait ainsi des Pipeline Pro ou des PROvari, dans la vape et l’on savait, en acquérant un de ces mods, qu’on en avait pour son argent. Mais c’est fini, tout ça : on trouve du « pro » partout et, in fine, ça ne veut plus rien dire.
Pourra-t-on reprocher aux professionnels proactifs de profiter ainsi du préfixe pro promu nouveau promoteur marketing pour le profane de la vape ? Il est probable que nombreux seront ceux qui se montreront prompts à proférer des menaces contre cette profanation.
Oui, on peut l’affirmer : avant, pour avoir du pro, il fallait être nanti, alors que maintenant, le pro, on est anti.