Marc Guyot et Radu Vranceanu, tous deux professeurs d’économie à L’École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC), ont publié un article sur Les Echos.fr à propos de la cigarette électronique. Selon eux, le secteur privé et public devraient à présent marcher main dans la main.
L’économie au service de la Santé publique
Guyot et Vranceanu rappellent dans un premier temps que la marche macabre du tabac dans notre société est difficile à freiner et que les 7 millions de vapoteurs actuels en Europe est bien la preuve que cette méthode de réduction des risques représente une belle opportunité pour bousculer cette impasse.
Les auteurs expliquent ensuite le rôle de l’entrepreneuriat dans la démocratisation extrêmement rapide de ce produit et utilisent le concept de “moralité spontanée et involontaire de l’entreprise privée” pour expliquer la raison de cet engouement économique. Les entreprises, motivées en premier lieu par le gain, agissent de manière indirecte pour le bénéfice de la société.
Alors que les enjeux financiers ont réussi à créer une dynamique assez forte pour modifier un comportement social fortement ancré dans les moeurs (fumer du tabac), l’État doit maintenant faire usage de son autorité pour favoriser le bon développement du marché et garantir la bonne conduite de ce “progrès social” selon Guyot et Vranceanu. Son rôle n’est pas d’innover ou de produire le bien mais bien de “réglementer son impact sur la Santé publique” soulignent les auteurs. A lui de tracer la route pour protéger le secteur et l’aider à porter un coup dur à l’oligopole du tabac.
Pour ces professeurs d’économie, le marché de la cigarette électronique est l’exemple parfait de complémentarité entre le secteur privé et public. L’un innove et développe, alors que l’autre régule et contrôle.
L’économie comme moteur du progrès social, un sujet qui trouvera volontiers sa place sur les bancs des universités … A méditer.