Dans le British American Journal (BMJ), Lisa McNally, consultante en santé publique, livre son analyse des travers les plus courants de certaines études consacrées à la cigarette électronique.

“Pour faire des choix éclairés, le grand public doit avoir accès à des informations équilibrées, robustes et précises”

La réduction des risques démontrée par une étude américaine ... menée par un géant du tabac.

Les études sur l’e-cigarette devraient toujours comparer les risques du vapotage à ceux du tabagisme

Dans le British American Journal (BMJ), Lisa McNally, consultante en santé publique,  commente une étude menée par Beard et al. Elle livre ses réflexions sur la qualité des études consacrées à la cigarette électronique.

Il y a aujourd’hui un nombre substantiel de preuves que vapoter est considérablement moins nocif que fumer. L’étude commentée par la consultante met en évidence que le développement de la cigarette électronique ne diminue pas le nombre des tentatives de sevrage tabagique et ses données suggèrent au contraire une association positive entre cigarette électronique et succès des tentatives de sevrage.

L’auteure s’étonne que malgré ces preuves, une partie de la communauté scientifique reste négative vis à vis de la cigarette électronique. Elle incrimine des recherches caractérisées, selon elle, par les mêmes types de travers.

La consultante pointe les nombreux travaux qui évaluent les risques du vapotage en valeur absolue et omettent  de les comparer à ceux encourus en fumant. Ce faisant, elles focalisent l’attention sur les risques, quelque soit leur importance, sans les relativiser.

D’autres études confondent causalité et association. Elle cite en exemple une étude titrée par ses auteurs : “Passer des cigarettes au vaporisateur augmente la consommation d’alcool”. Certains vapoteurs pourraient compenser un manque en consommant plus d’alcool, mais les auteurs ignorent la relation entre dépendance à la nicotine et consommation d’alcool.

Certains auteurs font l’amalgame entre cigarettes électroniques et produits du tabac. Lisa McNally désigne une étude récente qui incluait les cigarettes électroniques dans les «nouveaux produits du tabac». Pour la chercheuse, le lien établi dans le titre et la première ligne du résumé induit une fausse association dans l’esprit du lecteur entre les cigarettes électroniques et les dangers bien établis inhérents au tabac.

Pour faire des choix éclairés, le grand public doit avoir accès à des informations équilibrées, robustes et précises estime la consultante. Pour celà, ajoute-t-elle, “il incombe au monde de la recherche et aux éditeurs de revues académiques de veiller à ce que les normes de qualité des publications scientifiques soient respectées.”

On peut se souvenir de l’analyse de Robert West et de son engagement à faire respecter au sein de la revue Addiction les normes de qualité les plus élevées lors de l’examen critique des publications soumises.

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