Le Professeur, pharmacologue et toxicologue Bernd Mayer (Autriche), a évoqué selon ses termes, les “pseudo-analyses” scientifiques liées à la cigarette électronique. Les associations ABVD.be et AIDUCE ont traduit son billet, et nous vous présentons les éléments à retenir.
Selon Bernd Mayer, il est clair qu’aujourd’hui la volonté de réduire les effets néfastes du tabac s’oppose “aux intérêts financiers engendrés par le marché du tabac et des produits pharmaceutiques”. Ainsi, une grande partie des personnes qui attaquent le vaporisateur personnel, utilisent des argumentations peu crédibles voire fallacieuses selon lui. Il s’agit notamment d’énoncer des hypothèses non réfutables, d’évoquer des résultats obsolètes ou encore de procéder à des formulations ambigües et vagues. Leur travail consiste parfois en outre à expliquer que des effets non observés le seront dans l’avenir.
On entend régulièrement que le vapotage passif pourrait être nuisible, à l’image du tabagisme passif. Le Professeur Mayer estime que l’affirmation selon laquelle “la vapeur exhalée pourrait être nuisible pour des tiers est aussi valable” que celle qui expliquerait que “la vapeur pourrait être bénéfique”.
Il poursuit en affirmant qu’aucune preuve à ce jour ne vient montrer l’effet irritant du Propylène Glycol sur les voies respiratoires, alors que de nombreuses personnes persistent à affirmer que ce composant provoquerait ce type de problème de santé.
Bernd Mayer pense par ailleurs qu’il est “stupide” de dire que nous ne connaissons pas les compositions des e-liquides disponibles sur le marché.
Les organismes de santé qui attaquent l’e-cigarette sur les conséquences néfastes de la nicotine devraient en toute logique avoir une certaine bienveillance envers les e-liquides ne contenant pas de nicotine. Bien au contraire, à ce moment-là ils pointent du doigt les supposés dangers du Propylène Glycol (PG) ainsi que de la Glycérine Végétale (VG).
Enfin, le pharmacologue estime que la toxicité de la nicotine est largement sur-estimée. En effet, alors qu’on entend qu’un adulte qui en avalerait 50 mg pourrait en mourir, il s’avère plutôt que le danger réel existe quand il s’agit de dose avoisinant 500-1000 mg, comme le rappelle d’ailleurs si souvent le tabacologue français Jacques Le Houezec dans ses interventions.