Une nouvelle étude révèle la présence de diverses bactéries au sein de certaines cigarettes électroniques de première génération. Ses résultats sont cependant à tempérer.
2 bactéries détectées dans certains produits de la vape
Méthodologie
Afin de réaliser leur étude, les chercheurs se sont procurés un total de 75 produits de la vape, répartis en deux groupes : 37 vaporisateurs personnels de 1e génération, également appelés cigalikes, et 38 flacons d’e-liquides nicotinés (classic, fruités, mentholés et gourmands) fabriqués par les 10 marques les plus vendues aux USA. 69 des 75 produits testés provenaient de 9 sites internet de sociétés, et les 6 restants, d’une boutique non-spécialisée.
Tous les échantillons ont été extraits en utilisant des techniques aseptiques.
Résultats
Suite aux divers tests réalisés par les chercheurs, il s’est avéré que « les concentrations d’endotoxines étaient supérieures à la limite de détection dans 17 produits (23 %) et les concentrations de glucane étaient supérieures à la limite de détection dans 61 produits (81 %) ».
Dans le détail, 12 des 37 cigalikes analysés présentaient un taux d’endotoxine supérieur à la normale, tout comme 4 des 16 liquides classics (25%), 1 des 15 liquides mentholés (6,66 %), 7 des 29 liquides aux fruits (24 %) et enfin 5 des 15 liquides gourmands (33,33 %).
Concernant le glucane, les concentrations étaient supérieures « dans tous les produits testés pour 8 marques, et dans 3 des 7 et 8 des 18 produits des marques F et I, respectivement. Les deux contaminants microbiens étaient inférieurs à la limite de détection dans 13 produits (17 %), dont 3 des 7 produits de la marque F et 10 des 18 produits de la marque I » (voir tableau ci-dessous).
Des résultats à tempérer
Si diverses études ont d’ores et déjà démontré que l’endotoxine et le glucane peuvent conduire à divers troubles respiratoires, cette recherche a des limites que ses auteurs reconnaissent.
Les scientifiques expliquent ainsi n’avoir réalisé ces tests que sur des produits de 1e génération, et que les résultats communiqués pourraient être différents s’ils étaient reproduits sur des vaporisateurs personnels plus récents (atomiseurs, clearomiseurs, pods…).
Ils notent également ne pas avoir reproduit ces tests sur des produits similaires, mais provenant de lots différents. De plus, les scientifiques rappellent également ne pas avoir « évalué la contamination des aérosols inhalés par les utilisateurs ».
Et concernant la contamination justement, les auteurs de la recherche reconnaissent également qu’une contamination « peut s’être produite à n’importe quel moment de la production d’ingrédients ou de produits finis de la cigarette électronique ». Ce à quoi ils ajoutent que « des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les contaminants microbiens présents dans les liquides électroniques avant l’aérosolisation entraînent des expositions ou des risques pour la santé des utilisateurs ».
[1] Endotoxin and (1→3)-β-D-Glucan Contamination in Electronic Cigarette Products Sold in the United States – Mi-Sun Lee, Joseph G. Allen, and David C. Christiani – Environmental Health Perspectives 2019 127:4 CID: 047008 – https://doi.org/10.1289/EHP3469
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