Un buraliste de la commune d’Auch (Gers) demande à la ministre de la Santé de lui racheter sa licence, sous peine de porter plainte “pour abus de confiance et génocide par manipulation“.
C’est en ces termes que s’est exprimé Cédric Prieur au média Sudouest, pour évoquer son mal-être depuis la chute de son chiffre d’affaires.
Ils rappellent que lui et ses pairs sont “rémunérés en fonction des volumes de vente”, et que l’augmentation de la TVA et des prix continus de la cigarette sont à l’origine de la baisse des ventes. Ces buralistes, situés proches des zones frontalières, subissent encore plus l’effondrement du marché du tabac, en effet une partie des fumeurs français préfèrent se déplacer jusqu’à l’étranger pour se procurer des cartouches à des tarifs plus attractifs.
En parallèle, Cédric Prieur explique qu’il a “pris conscience” de sa contribution néfaste sur la santé publique. “Je ne veux plus tuer des gens en leur vendant du tabac qui assassine sans que les consommateurs le sachent” affirme-t-il. Celui qui a constaté une baisse de chiffre d’affaires de 30% en un an n’y va pas de main morte pour expliquer son désarroi et explique se sentir comme un “tueur par procuration sans le savoir“. L’état est complice de cette situation, il le désigne clairement : “le gouvernement, avec ces taxes, m’a gâché l’envie de travailler” avoue-t-il.
Difficile de croire à cette forme de mea culpa, quand elle arrive seulement au moment où les buralistes voient dégringoler leurs ventes.
Via Sud ouest