Le Luxembourg a décidé d’interdire le vapotage dans les lieux où il n’est déjà plus permis de fumer. D’autres mesures montrent clairement que les autorités assimilent à tort la cigarette électronique à son opposée combustible.

La fin d’un espoir de santé publique

Jusqu’à présent, la vente de tabac était interdite aux moins de 16 ans. Le Grand Duché a décidé de relever cet âge à 18 ans à compter du mardi 1er août 2017. Les mineurs n’ont désormais plus le droit non plus d’acheter de vaporisateurs personnels. Pire, les pouvoirs publics ont choisi de taxer les cigarettes électroniques de la même manière que le tabac. Les conséquences de cette loi devraient être désastreuses selon Véronika Rémier, gérante de la boutique Troc ta Clop qui réagit dans le quotidien L’Essentiel. Selon elle, les fabricants “préfèreront s’expatrier de l’autre côté de la frontière”.

Le Ministère de la santé a justifié ces mesures en expliquant que le vapotage renormalise l’image de fumer en société, en ajoutant qu’on trouve dans la vapeur des cigarettes électroniques “des composés organiques indésirables, car toxiques et cancérigènes”. Des propos qui ne vont pas favoriser le développement de cette méthode de réduction des risques, déjà peu populaire dans le pays.

Au Luxembourg, les jeunes âgés de 18 à 24 ans représentent 26% de l’ensemble des fumeurs. Par ailleurs, 7 fumeurs sur 10 se sont initiés à la cigarette avant leur majorité. Le tabac est responsable de la mort de 1 000 luxembourgeois chaque année.

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