Ce week-end l’a encore confirmé : c’est une gigantesque offensive anti-vape à laquelle nous assistons, avec des effets dores et déjà visibles sur l’économie du secteur. On peut affirmer que le vapotage traverse sa plus grosse crise, mettant même l’avenir de la filière dans la balance. Et le verdict tombera en novembre.
Les morts du putaclic
De nombreux journaux, mais pas tous. Outre les rares qui ont toujours fait leur travail avec conscience, certains se sont peut-être rendus compte, dans un sursaut de fierté professionnelle, qu’ils allaient trop loin dans le n’importe quoi.
Rappelons, à tout hasard, que si ces journaux se laissent aller au « putaclic » pour faire rentrer de l’argent dans les caisses, leur survie, pour beaucoup dépend des subventions à la presse, versées par l’état, donc le contribuable, pour informer. Si certains citoyens s’avisaient de mener une action pour demander la suppression desdites subventions, qui ne sont pas destinées à désinformer, cela ferait peut-être bouger les lignes. Dommage que personne n’ait eu l’idée…
L’acharnement de la presse
Mais, une chose est claire : l’offensive continue. Que ce soit par haine de la vape, ou juste parce qu’ils ont trouvé là un bon filon sur l’axiome « la peur est rentable », le mal est fait. On l’estime à 30 % de baisse du marché, selon nos évaluations faites sur un panel de boutiques aléatoires et de fabricants, sur le mois de septembre en France.
Ceci est sans aucun doute la plus grave crise que traverse la vape, en Europe et dans le monde. Au point que certains s’interrogent sur la survie de leur entreprise, voire du secteur entier si cela devrait se prolonger. Ce qui peut sembler exagéré aux yeux du grand public ne l’est pas à ceux d’un certain nombre de professionnels.
Beaucoup ont procédé à des investissements importants, avec des engagements financiers à la clé, pour accompagner la croissance du marché. Une chute soudaine de 30 % du chiffre d’affaire peut, si il se prolonge, conduire à des difficultés financières sérieuses.
La vape s’en relèvera-t-elle ? Un premier élément de réponse pourrait bien arriver en novembre.
Novembre, mois de la Toussaint…
En novembre, les prix du tabac vont à nouveau augmenter, de 50 centimes d’euros par paquet. Traditionnellement, ce sont les périodes d’augmentation du prix du tabac qui marquent les pics de fréquentation les plus importants dans les boutiques. Ce que les messages d’alerte et les campagnes de préventions ne peuvent pas faire deviennent soudain réalisable quand on tape au portefeuille.
La question est donc : un mois après ce pseudo-scandale de la vape, de nouveaux adeptes se laisseront-ils convaincre d’abandonner leur clou de cercueil en faveur du vapotage ?
C’est à ce moment là que les dégâts réels seront mesurables. C’est aussi le moment où la facture pourra être établie et adressée, en bonne et due forme, aux responsables. D’ici là, le suspense reste entier sur la survie à long terme de notre secteur.
Contre toute attente, donc, c’est le cœur de l’automne qui décidera si la vape connaîtra un nouveau printemps ou devra affronter un long hiver.