Des chercheurs américains veulent savoir si l’arrêt du vapotage entraîne des symptômes de sevrage au même titre que l’arrêt du tabac.

John Hughes, professeur de l’Université du Vermont rappelle que les “niveaux de nicotine observés dans la cigarette électronique sont plus élevés que ceux observés dans les gommes à mâcher et autres substituts nicotiniques traditionnels.” Il précise aussi que les “niveaux de nicotine identifiés dans les cigarettes électroniques sont plus faibles que ceux de la cigarette” et que la rapidité de diffusion de nicotine dans le sang du consommateur est nettement plus lente.

Ce chercheur va mener son étude dans son laboratoire située en Virginie, en partenariat avec le Battelle Public Health Center for Tobacco Research Laboratory, et financée par le National Cancer Institute. Il va recruter 120 utilisateurs à long terme de la vapoteuse. La première semaine, ces derniers pourront se servir normalement de leur cigarette électronique et devront rentrer la seconde semaine dans une période d’abstinence.

Ils signaleront chaque soir au téléphone les symptômes ressentis durant leur arrêt. Leur visite trihebdomadaire au laboratoire de John Hughes permettra de contrôler leur abstinence grâce notamment à des tests d’urine.

Si l’étude rapporte des symptômes de sevrage, il faudrait envisager un étiquetage qui avertit les consommateurs de cette possibilité indique le communiqué de presse de cette étude. Il serait aussi important selon Hughes de prendre en compte cette donnée dans l’évaluation des risques/effets bénéfiques de l’usage des cigarettes électroniques. A l’inverse, si cette étude démontre que l’arrêt de la vapoteuse ne provoque pas ces symptômes, il serait plus facile pour la FDA de les approuver comme des aides à l’arrêt du tabac ou comme un produit alternatif moins nocif à la cigarette.

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