Depuis Poitiers, les Laboratoires Xérès ont fait de la chimie verte leur principal atout en commercialisant la base Végétol® depuis 2015. Depuis, la société a développé deux marques et plusieurs collaborations. Elle va encore innover avec des fioles biodégradables et une nicotine issue de la chimie végétale. Antoine Piccirili et Vincent Bonnarme nous ont reçus dans leurs locaux pour une interview détaillée.

Commençons par les présentations. Êtes-vous vapoteurs et, si oui, racontez-nous votre cheminement dans la vape…

Vincent Bonnarme en haut, Antoine Piccirilli en bas – ©Ghyslain Armand

Vincent Bonnarme : Mon expérience de la vape a commencé avec les premières cigarettes électroniques que l’on pouvait acheter en ligne dès 2012, autant dire la préhistoire ! Mes enfants me poussaient à arrêter la cigarette et par hasard, je suis tombé sur un des premiers sites de vente en ligne qui proposait 3 modèles. Cette nouvelle technologie m’a immédiatement interpellé. J’ai essayé une première cigarette électronique mais le résultat était loin d’être satisfaisant et, grosse déception, il s’agissait d’un gadget peu performant ! J’ai persévéré et j’ai acheté un deuxième modèle… puis un troisième en espérant trouver le matériel idéal pour arrêter le tabac. J’étais loin d’imaginer que cela marquerait la naissance d’un nouveau support diluant avec l’ingrédient Végétol® et, pour moi, l’arrêt définitif du tabac…

Antoine Piccirilli : J’étais longtemps également un gros fumeur mais j’ai arrêté la cigarette avec l’aide de la cigarette électronique. Cette période de vape fut très brève puisque j’ai tout arrêté, la clope et la vape ! Mon expérience montre que l’on peut arrêter le tabac grâce à la vape mais que celle-ci ne s’inscrit pas forcément dans un processus d’addiction à long terme.

Quelles sont vos formations et dans quels univers professionnels évoluiez-vous avant de fonder les Laboratoires Xérès ?

V. B. : J’ai 52 ans, je suis chimiste de formation, études au cours desquelles j’ai présenté une thèse sur la synthèse de composés anticancéreux conçus pour cibler les cellules malignes et ne pas toucher les cellules saines. Passionné aussi de nature, j’ai ensuite cofondé un bureau d’études en environnement, au sein duquel je me suis spécialisé au fil du temps dans l’audit et l’évaluation du risque chimique.

A. P. : Moi j’ai 53 ans, je suis aussi chimiste de formation. Ma thèse portait déjà sur la valorisation du végétal puisqu’elle était plus particulièrement focalisée sur la transformation des huiles végétales et de la glycérine. J’ai ensuite évolué dans le secteur de la recherche-développement au sein de sociétés des secteurs pharmaceutique, cosmétique, alimentaire et de la chimie du végétal (Expanscience, L’Oréal, Nestlé, Biosynthis). Je me suis spécialisé au fil du temps dans la mise au point d’ingrédients naturels à visée santé et bien-être.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

A. P. : C’était sur les bancs de l’université de Poitiers avant de préparer nos thèses dans des laboratoires de recherche différents.

©Ghyslain Armand

Quel a été le déclic qui vous a poussé à créer le laboratoire ?

V. B. : Le véritable déclic a eu lieu un soir de mai 2013. Nous étions trois novices de la vape, Antoine et Éric, mon frère, bien évidemment tous fumeurs, même si de mon côté j’essayais de persévérer tant bien que mal avec une e-cig de première génération…

A. P. : Lorsque Vincent, entre la poire et le fromage, a sorti sa cigarette électronique. Un objet plus proche en vérité d’une maquette de fusée soviétique Soyouz que des pods d’aujourd’hui. Et Vincent se faisait un malin plaisir de la réalimenter ostensiblement en liquide sous le regard plus que dubitatif de ses acolytes, tous fumeurs bien évidemment. Nous l’avons assailli de questions. Comment ça marche ? Quelle différence de goût avec la cigarette tabac ? Retrouves-tu les mêmes sensations ? Es-tu sûr que ce n’est pas hyper toxique ? Quelle est la composition du liquide que tu inhales ?

Nous nous sommes rencontrés sur les bancs de l’université de Poitiers

V. B. : À cette dernière question, j’ai énoncé religieusement la formule décrite sur la fiole : propylène glycol, glycérine, arôme MBR, nicotine 12 mg/ml. « Propylène glycol ? », s’étonna-t-on dans l’assemblée. « C’est plutôt chimique », fit-on remarquer d’un air taquin… « et ça s’inhale sans risque  » ?

A. P. : Les expériences et les avis furent très partagés. Toutefois, deux groupes bien différenciés se formèrent : les étonnés et les tousseurs.

V. B. : Aussi, on suspecta très vite, et à tort, le propylène glycol, dont certains malins, en surfant sur Wikipédia, clamèrent que moi, l’inconscient et pourtant expert évaluateur du risque chimique, je vapais de l’antigel ! C’est là qu’Antoine fit remarquer qu’en cosmétique et en alimentaire, on commençait à étudier des alternatives au propylène glycol, jugé comme un peu trop irritant pour la peau et les muqueuses. Parmi ces alternatives, un substitut sortait du lot, d’origine 100 % naturelle : le 1,3 propanediol qui, après un très long travail de validation toxicologique, scientifique et technologique, allait devenir l’innovation Végétol®. C’est alors que de fil en aiguille, au cours de la soirée, on se posa des questions de plus en plus pointues… N’y aurait-il pas une place sur ce marché pour des formules de liquides qu’on pourrait qualifier de plus « hypoallergéniques », d’origine végétale et qui présenteraient des garanties en termes de stabilité thermique, d’inhalation, etc. ? On se quitta au petit matin avec la décision de creuser très sérieusement la question dans les jours, les semaines et les mois qui allaient suivre. Nous avons ensuite très rapidement créé la société avec les trois premiers actionnaires, Antoine, Éric et moi-même.

En 2015, vous commercialisez Ilixir, la marque du 1er e-liquide contenant l’ingrédient Végétol®. Comment avez-vous eu l’idée d’utiliser le propanediol, la molécule Végétol® ? Vous n’étiez pas satisfait du combo PG/VG ?

V. B. : Lorsque nous nous sommes intéressés de très près à la cigarette électronique, nous avons réalisé un véritable tour d’horizon du domaine et dressé un état des connaissances de ce nouveau produit. Cette démarche nous a amenés à balayer des sujets aussi divers que les dispositifs, les formulations, la sécurité, le risque toxicologique, la biodisponibilité de la nicotine (versus les patchs, les gommes et la cigarette tabac) et à étudier de très près les avis des différentes agences sanitaires dans le monde.

A. P. : Durant cette période, l’avis sur la cigarette électronique publié début 2014 par le comité d’experts de l’Office de prévention du tabagisme (OFT), sous l’égide du professeur Bertrand Dautzenberg, est arrivé à point nommé. Il a constitué pour nous une véritable bible. En effet, outre un examen très complet de la technologie, cet avis extrêmement bien documenté listait notamment les points à éclaircir et/ou à améliorer : l’innocuité, la stabilité thermique des constituants des formulations, la boîte « grise » que constituaient les arômes, la pertinence du dosage en nicotine, l’efficacité en termes de substitut possible de la cigarette tabac. C’est pourquoi, sur la base de ce rapport et de par nos parcours professionnels, au cours desquels la sécurité a toujours été considérée comme un prérequis incontournable, nous avons mené de front l’évaluation par un expert toxicologue assermenté de la sécurité d’emploi de la molécule Végétol® dans la vape, sa stabilité thermique et son absence d’interaction chimique avec les autres constituants de la formule que sont la glycérine, la nicotine et les nombreuses molécules qui constituent un arôme.

V. B. : Nous savions aussi qu’un clearomiseur équipé de sa résistance chauffante pouvait, dans des conditions de mésusage de la cigarette électronique, se comporter comme un véritable petit réacteur chimique et conduire à la dégradation des molécules sensibles à la température telles que le propylène glycol, la glycérine et les arômes.

A. P. : De même, il était connu que le propylène glycol (PG) réagit à température ambiante avec certaines substances aromatiques pour conduire à des molécules irritantes. Aussi de par sa structure moléculaire, son caractère non irritant et son origine végétale, nous avons très vite senti que nous tenions, avec le Végétol®, un excellent candidat pour les formulations de cigarette électronique. Ce que les travaux scientifiques successifs réalisés en étroite collaboration avec les équipes de l’Institut IC2MP de l’université de Poitiers ont confirmé par la suite. Ces travaux conduisant au dépôt de plusieurs brevets internationaux et à une publication en 2018, dans la très sérieuse revue américaine Nature Scientific Reports.

©Ghyslain Armand

Pour ceux qui ne connaissent pas encore le Végétol®, pouvez-vous présenter produit ? Comment est-il fabriqué ? Quelles sont ses propriétés ?

V. B. : L’origine 100 % végétale de l’ingrédient Végétol® a permis d’introduire dans le monde de la cigarette électronique la notion de naturalité, qui aujourd’hui rassure le consommateur. L’ingrédient Végétol® est en effet obtenu à partir d’un procédé alimentaire très simple, lequel consiste en une biofermentation de la glycérine végétale à température ambiante et en absence de tout réactif chimique. Aussi, pour une application en cigarette électronique, nous avons poussé sa purification selon une technologie physique développée en étroite collaboration avec une société européenne spécialisée en génie des procédés.

A. P. : Concernant l’ingrédient Végétol® et par comparaison au PG synthétique, les travaux de recherche que nous avons menés et publiés en France et à l’international ont mis en évidence les avantages suivants :

  • l’ingrédient Végétol® stabilise la nicotine sous sa forme la plus assimilable, ce qui permet de reproduire l’effet attendu par le fumeur ;
  • c’est un booster des saveurs, ce qui permet de diminuer les concentrations en molécules aromatiques pour une vape plus saine ;
  • il est stable à très haute température (> 350 °C), et donc sans risque de décomposition au vapotage.

De plus, une analyse de cycle de vie normalisée a mis en évidence la très nette supériorité du Végétol® sur le PG en termes d’impact sur l’environnement. Par rapport au PG, la production de Végétol® permet une économie importante d’énergie fossile, génère significativement moins de gaz à effet de serre et contribue à préserver les milieux marins. Enfin, le Végétol® permet de produire pour la première fois des liquides sans PG et sans glycérine végétale, une innovation de rupture dans le monde de la vape !

En 2014, vous refusiez d’ajouter des arômes dans vos recettes. Votre position a changé aujourd’hui. Pourquoi ?

A. P. : Ce n’était pas vraiment un refus. Nous n’étions tout simplement pas prêts. En 2014, le premier challenge à relever était de réussir le lancement de notre toute nouvelle base Végétol®. Il s’agissait de valider la base Végétol® comme une alternative aux supports diluants traditionnels qu’étaient le PG et la glycérine végétale. C’est pourquoi la première formule développée était une formule dite « preuve de concept » et qui se résumait de la façon la plus simple : la base Végétol® associée à la nicotine avec ou sans glycérine végétale. Un cœur de formule auquel il a fallu par la suite ajouter les arômes.

V. B. : Concernant ces derniers, nos travaux nous ont amenés à écarter, pour des raisons de toxicité ou d’un très mauvais comportement à la chauffe, plus de 750 molécules, pourtant autorisées en alimentaire.

A. P. : Par ailleurs, en 2014, nous étions loin de maîtriser la chimie très complexe des arômes, ni en termes de stabilité à la chauffe, ni en termes d’innocuité à l’inhalation. De plus, il a fallu apprendre à formuler les arômes sur base Végétol®, alors que toute la connaissance aromatique était sur base PG. Nous souhaitions introduire des arômes sans modifier l’efficacité de nos formulations en termes de délivrance de la nicotine. Ainsi, bon an mal an, de l’innovation Végétol® à la conception des premiers liquides aromatisés, cela a pris 3 ans. Ce travail a nécessité l’apport de différentes expertises scientifiques : chimie du végétal, biotechnologie, génie enzymatique, biophysique des aérosols, chimie physique, analyses thermochimiques, pharmacocinétique, toxicologie, etc.

Existe-t-il d’autres applications du propanediol en dehors de la vape ? Dans la cosmétique, par exemple ?

A. P. : En effet, les applications majeures du propanediol végétal sont la cosmétique pour ses propriétés hydratantes et de conservateur naturel ainsi que l’alimentaire, domaine dans lequel il est utilisé surtout comme support diluant des arômes.

Votre entreprise est implantée dans le berceau de la chimie verte français. Vos relations avec les institutions, universités ou collectivités ont-elles évolué depuis 2014 ? La perception de votre activité a-t-elle changé ?

A. P. : Il est vrai que nous avons eu l’opportunité de nous appuyer localement sur le savoir-faire remarquable des équipes de l’Institut de chimie des milieux et matériaux de Poitiers – IC2MP (CNRS/Université de Poitiers), laboratoire de recherche. Un pôle d’excellence, notamment de la chimie du végétal, reconnu en France et à l’international. L’Institut nous a permis d’avoir accès à un plateau technique richement doté en équipements : méthodes d’analyses fines, spectromètres en tout genre, analyses thermogravimétriques et différentielles, laboratoires d’essais et de synthèse, outils de modélisation moléculaire, etc.

V. B. : Sans oublier les hommes qui manipulent ces outils technologiques, des chercheurs qui ont su nous accompagner et parfaitement cerner nos objectifs mais aussi prendre en compte nos contraintes. Par leur approche académique et rigoureuse et leur très grande expertise, ils ont incontestablement contribué à asseoir le socle scientifique du Végétol®. Aussi, nous tenons ici à les remercier à nouveau chaleureusement de leur apport et de leur soutien.

A. P. : De même, nous avons aussi collaboré avec l’École des Mines de Saint-Étienne, spécialisée dans la biodynamie des aérosols et dont les équipes ont développé une véritable expertise autour de la cigarette électronique. Aussi, nous ne saurions trop conseiller à nos confrères fabricants de ne pas hésiter à collaborer avec des équipes de recherche aussi qualifiées afin de faire avancer l’état des connaissances, indispensable au développement d’une vape sûre et efficace dans l’arrêt du tabac. Enfin, hébergés par le Pôle des Éco-Industries, nous avons pu bénéficier d’un écosystème régional très favorable à l’innovation et à la croissance verte puisque nous avons été soutenus par la Banque publique d’investissement (BPI), la Délégation régionale de la recherche et de la technologie (D2RT), le Conseil régional, les Fonds structuraux européens et la Chambre de commerce et d’industrie de la Vienne. Finalement, à l’exception des banquiers, nombreux sont les acteurs institutionnels qui nous ont suivis et accompagnés.

Comment définissez-vous l’identité de la marque Végétol® ?

V. B. : Le choix du nom de la marque, Végétol®, a marqué pour nous le vrai départ de cette aventure. Ce nom sonnait en effet comme une évidence puisqu’il rappelle tout d’abord l’origine 100 % végétale de la base. De par son approche à la fois scientifique et écoresponsable, plutôt originale dans la vape, la marque Végétol® est clairement porteuse d’efficacité, de sécurité et de respect de l’environnement.

A. P. : Enfin, si par ailleurs, le V bleu de Végétol® pouvait symboliser pour chaque vapoteur de nos liquides le V de la victoire contre le tabac, alors nous aurions, sans nul doute, une raison de plus d’être très fiers de cette marque.

©Ghyslain Armand

En interne, comment vous partagez-vous les rôles ?

V. B. : Je suis gérant des Laboratoires Xérès et sur la partie opérationnelle, je m’occupe plus particulièrement du contrôle qualité et du suivi de notre système qualité. J’assure également le suivi des fournisseurs pour la fabrication des produits finis avec le réapprovisionnement des articles et de la matière première et des fournisseurs. Je garde néanmoins une fibre de scientifique et participe également aux projets de R&D. La gestion de la société implique bien évidemment une grosse partie administrative mais je suis heureusement soutenu par Aurélie (Peyrot), qui est notre assistante de direction dans la société depuis 2017. Jonathan (Hilaire), qui nous a rejoints depuis un an, s’occupe de la partie communication et animation des sites. Il intervient également sur le packaging des e-liquides Végétol® et fait vivre les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram). Gilles Sorin, un des actionnaires de la société depuis 2016, est en charge du développement commercial de nos gammes et des négociations contractuelles avec les partenaires souhaitant bénéficier du Végétol® Inside.

A. P. : Je suis en charge de la recherche-développement et de la protection intellectuelle. Je prends aussi en charge la communication scientifique et la veille technologique et gère, en accord avec la direction, le portefeuille de brevets et des marques ainsi que les accords de licence avec les partenaires et les fabricants souhaitant développer des gammes sous le label Végétol® Inside.

Combien de gammes commercialisez-vous sous la marque Végétol® ?

V. B. : La marque Végétol® comporte 2 gammes, la gamme Végétol® Pure et la gamme Végétol® Cloud, qui sont particulièrement adaptées aux primo-accédants. La gamme Végétol® Pure est composée à 100 % de base Végétol® pour de nouvelles sensations aromatiques. Elle est incolore et ne produit pas d’odeur. La gamme Végétol® Pure génère un hit en gorge renforcé et assure une délivrance efficace de la nicotine. La gamme Végétol® Cloud est composée à 60 % de base Végétol® et à 40 % de glycérine végétale. Elle produit une vapeur dense et inodore tout en douceur. La composition neutre de l’ingrédient naturel Végétol® et de la glycérine végétale libère les papilles des surcharges aromatiques. Ces 2 gammes sont disponibles avec ou sans arôme en 0, 3, 6, 9, 12 et parfois 15 mg/ml de nicotine. Ce qui est étonnant, c’est que nos gammes fidélisent vraiment et nous remercions vivement les shops et les réseaux qui nous accompagnent depuis 2015.

L’ingrédient Végétol® nécessite-t-il une composition aromatique spécifique ?

A. P. : En effet, les travaux réalisés par les chercheurs de l’IC2MP à Poitiers ont pu mettre en évidence le phénomène de potentialisation des arômes par l’ingrédient Végétol®. Pour cela, ils ont utilisé une méthode de modélisation moléculaire, laquelle a permis, grâce à des calculateurs puissants, de mettre en évidence les différences de comportement moléculaire entre les bases (PG, glycérine et la base Végétol®) et les substances aromatiques les plus utilisées dans la vape. On comprend donc comment interagit à l’échelle moléculaire la glycérine avec les arômes et pourquoi elle a tendance à les « étouffer ». Mais aussi pourquoi les PG et la base Végétol® sont de bien meilleurs diluants que la glycérine, les deux interagissant avec les molécules aromatiques de façon différente. Finalement, en présence d’une même composition aromatique et à concentration équivalente, le PG et la base Végétol® révéleront chacun leur propre univers aromatique. Enfin, nous avons observé que les propriétés de potentialisation des saveurs de la base Végétol® permettaient d’alléger en moyenne de 2 à 3 points les teneurs en arômes des liquides, pour une vape plus sereine car la sagesse recommande d’inhaler le moins possible de molécules.

Concernant la formulation des recettes, avez-vous mis en place un process spécifique pour que vos produits soient le plus safe possible ?

V. B. : Oui, avec des arômes uniquement formulés sur base Végétol®, le travail de formulation a exigé la mise en place d’une procédure de développement originale afin de répondre, dans le cadre du développement de la gamme Végétol® Pure, à un cahier des charges très précis : des liquides incolores, stables à la lumière, résistants à la chauffe et allégés en arômes.
A. P. : Il fallait définir une procédure spécifique de formulation. Car d’une part, les formulations d’e-liquides sont des mélanges complexes faisant intervenir un nombre relativement important d’ingrédients, en particulier de nombreuses molécules aromatisantes. Et d’autre part, les formulations vont par ailleurs être soumises au cours du vapotage à des températures élevées qui potentiellement peuvent entraîner des décompositions thermiques ou encore la formation de molécules parfois indésirables. Par conséquent, dans l’idéal, toute procédure de développement doit garantir la stabilité au sens large de ces liquides dans les conditions d’usage ou de mésusage des cigarettes électroniques : stabilité chimique, thermique et colorimétrique. Enfin, la base Végétol® présentant des propriétés très différentes du PG et de la glycérine, il a fallu développer une méthode spécifique de formulation afin d’utiliser au maximum le potentiel de cette base végétale, notamment en termes de délivrance de la nicotine et d’expression des arômes.

D’autres fabricants en incorporent dans leurs e-liquides, vous pouvez nous les citer ?

V. B. : En effet, nous avons tissé des partenariats solides avec d’autres fabricants tels que, par exemple, Curieux, Toutatis, Liquid’Arom. Ce sont des fabricants souhaitant développer des formulations naturelles innovantes, révélant un nouvel univers aromatique, l’ingrédient Végétol® se prêtant assez bien au développement de liquides gourmands aux saveurs plus complexes.

A. P. : L’incorporation de l’ingrédient Végétol® permet aussi à nos partenaires de développer des formules uniques, propriétaires et non copiables car protégées par brevet et la marque Végétol® Inside. Nous sommes actuellement en discussion avec de très belles marques d’e-liquides françaises et étrangères. 2020 pourrait être l’année de la démocratisation du Végétol®.

Est-ce que des gammes au CBD et aux sels de nicotine font partie de vos projets ?

A. P. : Oui en effet, concernant le CBD, cela fait plus de 2 ans que nous réfléchissons à l’associer à la base Végétol®, travaux qui ont conduit à un brevet délivré cette année. Cependant, nous avons abordé le CBD comme nous l’avons toujours fait, tout d’abord sous l’angle de la sécurité et de la stabilité des formulations au vapotage. Nous préconisons donc plutôt les cristaux de CBD et écartons les huiles titrées en CBD qui, à l’instar de toute huile végétale, ne doivent surtout pas être inhalées. Pour les sels de nicotine, des travaux sont en cours en collaboration avec l’IC2MP. Ils visent à sélectionner le bon acide en termes d’innocuité et d’efficacité et à produire des sels selon un procédé de chimie durable, sans réactif chimique et ne mettant en œuvre que des matières premières végétales.

V. B. : En réalité, il apparaît qu’il n’est pas si facile de produire un sel de nicotine de haute pureté et de parfaitement le caractériser afin d’être certain d’avoir le sel attendu. Nos chimistes semblent enfin y parvenir après s’être arraché quelques cheveux.

Nous avons développé au stade du laboratoire une nicotine végétale brevetée moins addictive que la nicotine du tabac

A. P. : Autre innovation, nous avons développé au stade du laboratoire une nicotine végétale brevetée moins addictive que la nicotine du tabac. La prochaine étape concernera cette année la production au stade pilote de cette nicotine ainsi que la finalisation de sa formulation sur base Végétol®, PG et glycérine.

Quels sont vos réseaux de distribution en France et à l’étranger ?

V. B. : Nous sommes aujourd’hui distribués en France par le réseau des shops indépendants et franchisés qui maillent l’ensemble du territoire y compris les DOM-TOM. De même, les plus gros acteurs de la vente en ligne distribuent les gammes Végétol® Pure et Végétol® Cloud. Enfin, comme tous les autres fabricants, nous disposons aussi de notre propre boutique en ligne Végétol® Store pour les consommateurs n’ayant pas accès à un shop près de chez eux.

A. P. : Avant de nous tourner vers l’export, nous voulions bien implanter la marque et les gammes sur notre territoire et dans le réseau expert des boutiques spécialisées. Cependant, il est vrai qu’aujourd’hui de nombreuses opportunités s’ouvrent à l’étranger, tant pour des liquides nicotinés qu’à base de CBD.

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Une normalisation Afnor est-elle dans vos projets ?

V. B. : Oui, et il s’agit d’une action prioritaire que nous nous sommes fixée pour le second semestre 2020. La normalisation a marqué une réelle avancée pour l’ensemble de la profession en France et permet d’asseoir la qualité et le sérieux des produits mis sur le marché par les fabricants d’e-liquides. Dès 2015, nous avons participé aux commissions de normalisation Afnor et œuvré de façon que l’ingrédient Végétol® soit reconnu comme un support diluant pour la formulation des e-liquides au même titre que le PG et la VG. À l’époque, lors des premières commissions de normalisation, seuls le PG et la VG étaient reconnus comme des supports diluants acceptables par les fabricants d’e-liquides. Le texte de normalisation XP D 90-300-2 prévoit désormais la possibilité de formuler des e-liquides avec le support diluant Végétol® ou autre alternative sous réserve bien entendu de respecter les contraintes qualité fixées par l’ensemble de la profession (conformité USP ou EP des ingrédients, arômes alimentaires, contrôle qualité, etc.). Le moment est donc venu pour nous de normaliser l’ensemble de nos gammes, même si nous avons été toujours soucieux de la qualité avec des procédures rigoureuses pour suivre la traçabilité de nos produits.

Le sucralose fait partie des sujets chauds du moment dans la profession. En utilisez-vous ?

A. P. : Nous n’avons jamais utilisé de sucralose dans nos liquides, ni tout autre édulcorant. Aussi, sans avoir étudié la question de sa toxicité ou de sa stabilité, nous pensons que l’ajout de toute molécule dans un liquide doit faire l’objet d’une évaluation toxicologique et de sa stabilité chimique.

Quelle est votre vision du marché français de l’e-liquide ?

V. B. : Par rapport aux Américains, nous avons la chance de nous appuyer sur une filière de qualité et une profession soucieuse de respecter les contraintes réglementaires, voire d’aller parfois au-delà des exigences. Il ne faut pas oublier également tout le travail de la Fivape, qui œuvre à soutenir l’ensemble de la profession et à endiguer les nombreuses crises que nous avons eues à affronter.

A. P. : De notre point de vue, la TPD a constitué au final une avancée majeure pour la profession en termes de qualité, de sécurité et de crédibilité auprès des consommateurs. De même, la profession parvient à entretenir des rapports et des échanges plus constructifs avec les autorités sanitaires et de régulation.

Quelle est votre position vis-à-vis de la vente d’e-liquides chez les buralistes ?

V. B. : Les gammes Végétol® Pure et Végétol® Cloud ne sont pas distribuées chez les buralistes. De notre point de vue, le conseil sur les matériels et la nature des liquides proposés demeure un facteur clé de succès et de développement de la cigarette électronique. Le réseau des boutiques spécialisées a par ailleurs fait beaucoup de progrès ces dernières années dans cette direction.

A. P. : Pour autant, nous ne sommes pas opposés à ces buralistes que nous croisons sur certains salons tels que Vapexpo et qui ont décidé de franchir le pas en développant des espaces entièrement dédiés à la cigarette électronique, proposant des liquides et matériels de qualité avec le conseil approprié.

La norme Afnor est une action prioritaire que nous nous sommes fixée pour le second semestre 2020

V. B. : Il faut reconnaître que le maillage du territoire par les shops indépendants ne couvre pas certaines zones éloignées des grands centres et dans lesquelles le bureau de tabac est devenu le seul lieu fournisseur de services. Quoi qu’il en soit, nous restons fidèles et fortement attachés au réseau des boutiques spécialisées et en particulier à tous les partenaires qui nous ont fait confiance dès le début.

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Selon vous, quelles sont les solutions pour traverser la période compliquée que connaît la filière ?

A. P. : Les tragiques événements aux USA ont ramené la vape à la réalité : inhaler des substances n’a rien d’anodin. Gagner encore en sécurité est désormais plus que nécessaire pour reconquérir les consommateurs et les néovapoteurs. Jusqu’à cet été, en termes de balance bénéfice/risque, la vape jouissait dans l’opinion d’un avantage incontestable sur le tabac. Elle ne tuait pas. On a beau dire autour de nous qu’il s’agissait de produits illégaux et toxiques ou « faits maison », le mal est fait. Alors comment remonter la pente qu’on avait mis tant de temps à gravir ? Tout d’abord en garantissant une sécurité renforcée pour rassurer le consommateur. Un discours clair sur la sécurité est la condition préalable pour convaincre sur le bénéfice de la vape comparée au tabac.

V. B. : Rappelons au consommateur qu’un fabricant engage sa responsabilité civile et pénale lorsqu’il met un produit sur le marché. Élaborer, fabriquer, contrôler un liquide est avant tout l’affaire de personnes expertes et qualifiées.

A. P. : Il s’agit aussi de mettre au point des liquides sur la base d’un cahier des charges très strict :

  • garantir la stabilité de nos produits dans les conditions normales de vapotage mais aussi de mésusage du matériel. C’est pourquoi, nous avons mis un test de stabilité thermique de nos formules entre 50 et 350 °C ;
  • écarter toute molécule à risque ou suspecte en dressant une liste négative et évolutive des substances qui ne rentreront jamais dans nos e-liquides ;
  • développer des formules allégées en arôme afin de limiter le nombre et la quantité de substances aromatiques à inhaler, conformément aux toutes premières recommandations du Professeur K. Farsalinos, qui déjà nous alertait sur ce point au Vapexpo de Bordeaux en 2014 ;
  • s’appuyer systématiquement sur l’avis d’un expert toxicologue assermenté avant chaque mise sur le marché. Était-il évident au premier abord qu’une huile alimentaire dépourvue de toxicité par ingestion devienne mortelle par inhalation ?

Pour reconquérir le consommateur, continuer de marteler encore et encore que notre premier objectif est l’arrêt du tabac. Cela implique un marketing responsable en s’adressant uniquement au fumeur, et notamment :

  • en développant des produits « adultes », c’est-à-dire que l’on ne pourra pas soupçonner d’être adressés préférentiellement à un jeune public et à ce titre, par exemple, bannir tout colorant ;
  • en n’insistant jamais assez sur l’intérêt d’un apport efficace de nicotine durant la phase d’arrêt de la cigarette, et rappeler qu’elle n’est pas l’agent responsable de la mortalité liée au tabac (« les gens fument pour la nicotine mais meurent à cause des goudrons »).

V. B. : la reconquête du consommateur peut aussi passer par l’évocation de la naturalité. En effet, les couleurs vives et les saveurs intenses de certains jus évoquent trop souvent la chimie de synthèse, et avec eux la cohorte des additifs et autres colorants qui rebutent de plus en plus le consommateur déjà très soucieux de ce qu’il mange. Aussi, interpellé quasi quotidiennement par le réchauffement climatique et une pollution croissante, ce dernier se tourne peu à peu mais résolument vers des produits plus respectueux de sa santé et de la planète. En cela, au même titre que la vape sauve des vies, elle se doit aussi dans son domaine de relever pleinement le défi de la sécurité de ses consommateurs et de la protection de l’environnement. C’est bien ce à quoi nous nous attelons chaque jour en développant les gammes Végétol®.

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Voyez-vous la présence de plus en plus importante de Big Tobacco dans la vape comme un avantage ou un inconvénient ?

A. P. : Force est de constater que l’arrivée des majors du tabac dans la vape ne s’est pas traduite à ce jour, du moins en France, par un franc succès, malgré les nombreux produits captifs lancés ces deux dernières années.

V. B. : Est-ce un avantage ou un inconvénient ? Probablement les deux. Côté avantage, l’arrivée des cigarettiers incite notre profession à se remettre en question et à se professionnaliser toujours plus. Cela devrait stimuler aussi nos entreprises, les inciter à innover et à se diversifier, ainsi qu’à rester ultra-vigilantes sur les aspects ayant trait à la sécurité.

A. P. : Côté inconvénient, les majors du tabac peuvent avoir la tentation de peser sur la réglementation, en vue de la durcir et d’écarter ainsi les PME/PMI de notre secteur. Ne perdons pas aussi de vue qu’elles disposent de moyens illimités.

Les laboratoires Xérès ont-ils des activités connexes à la vape ? Envisagez-vous d’élargir ces activités dans le futur ?

V. B. : À ce jour, nous n’avons pas d’activités connexes à la vape et n’envisageons pas à moyen terme d’en développer. Mais pourquoi pas demain, en fonction des opportunités qui pourraient se présenter. Disons que nous restons ouverts à toute proposition.

La base Végétol® est produite par un procédé de chimie verte, vous êtes donc sensibles à la protection de l’environnement. Avez-vous des projets qui vont plus loin dans ce sens ?

V. B. : Mon expérience en tant que cogérant en bureau d’études environnement pendant plus de 10 ans, le sujet de la protection de la planète a toujours été une priorité et un moteur dans mes choix professionnels. Il y a environ 15 ans, les lois qui réglementaient la protection de l’environnement étaient perçues comme des contraintes, que ce soit par les professionnels ou les consommateurs. Aujourd’hui, les choses ont évolué et on observe une vraie prise de conscience de ces sujets sans que les lois soient passées par là. Finalement, l’association d’un produit d’origine végétale avec un procédé de fabrication beaucoup plus respectueux de l’environnement s’inscrivait dans cette logique et relevait du bon sens de mon point de vue.

A. P. : En tant que scientifiques et développeurs, nous nous appuyons systématiquement sur les 12 principes de la chimie durable définis par le Dr Paul Anastas, concepteur de la chimie verte et qui fut un des conseillers du président Obama sur les questions environnementales.

Parmi ces 12 principes, nous tiennent particulièrement à cœur :

  • l’utilisation de matières premières végétales renouvelables, afin de se désintoxiquer du pétrole ;
  • le non-usage de molécules dangereuses pour l’homme et l’environnement ;
  • la prévention de toute pollution à la source en vue de préserver l’environnement. Mieux vaut en effet éviter de produire des déchets que d’avoir ensuite à les traiter ou s’en débarrasser.

Dans cette optique, nous avons été les premiers et peut-être les seuls à réaliser une analyse de cycle de vie normalisée (ACV) dans le domaine de la cigarette électronique. Pour ceux qui ne sont pas sensibilisés avec ce type d’étude, une analyse du cycle de vie est une méthode d’évaluation normalisée (ISO 14040 et 14044), permettant de réaliser un bilan environnemental multicritère d’un produit, sur l’ensemble de son cycle de vie, c’est-à-dire du berceau à la tombe (de sa conception à sa fin de vie). Ainsi, nous avons voulu comparer l’impact sur l’environnement du propylène glycol d’origine pétrole à la base Végétol®. Il ressort clairement de cette étude les points clés suivants :

  • par comparaison au PG, la base Végétol® permet une plus grande économie d’énergie fossile car la meilleure énergie, c’est celle qu’on économise et qu’on ne gaspille pas ;
  • la base Végétol® est de très loin moins émettrice de gaz à effet de serre (ces gaz qui contribuent au réchauffement climatique) que le PG ;
  • sa contribution à la préservation de la ressource en eau et des milieux marins est tout à fait positive, contrairement à celle du PG qui est un très mauvais élève en la matière.

V. B. : De notre point de vue, la vape se doit d’être encore plus exemplaire en termes de protection de la planète, pour mieux s’opposer au tabac dont la culture favorise dans les pays en voie de développement la déforestation et dont la consommation entraîne, chaque année, le rejet dans l’environnement de milliards de filtres de cigarette, lesquels se dégradent très lentement au cours du temps.

©Ghyslain Armand

Nous travaillons sur le développement d’une fiole de 10 ml entièrement écoconçue, en matériau d’origine 100 % végétale et bio-compostable

Allez-vous innover dans ce sens ?

V. B. : Oui tout à fait, nous travaillons sur le développement d’une fiole de 10 ml entièrement écoconçue, en matériau d’origine 100 % végétale et bio-compostable (home-compostable en anglais). Cette une fiole qui, en fin de vie, se dégradera rapidement sans relarguer de composés toxiques dans l’environnement.

A. P. : Il s’agit là encore de se passer des plastiques synthétiques dont on connaît les effets délétères sur les milieux marins. Aussi, nous sommes, sur ce sujet brûlant pour la filière, tout à fait prêts à collaborer avec d’autres partenaires fabricants, afin de diffuser rapidement cette innovation dans le monde de la vape.

Quels sont vos projets à venir ?

V. B. : Qui va lentement va sûrement, dit le sage. Notre ambition est bien évidemment de poursuivre le déploiement de l’innovation Végétol® tant via nos propres gammes de liquides que celles de nos partenaires actuels et futurs. Notre première ambition est en effet qu’un maximum de fumeurs parviennent à se libérer du tabac, avec ou sans la cigarette électronique, et si c’est en l’adoptant, alors pourquoi pas grâce à l’innovation Végétol®.

Un discours clair sur la sécurité est la condition préalable pour convaincre sur le bénéfice de la vape comparée au tabac

A. P. : Nous souhaiterions finaliser et lancer sur le marché nos innovations les plus avancées pour une vape plus innovante et plus efficace : par exemple, un ingrédient Végétol® de seconde génération (toujours d’origine naturelle), notre nicotine moins addictive issue de la chimie du végétal ou encore notre future fiole d’origine 100% végétale et bio-compostable. Dans la vape comme dans bien d’autres domaines, l’avenir est dans les partenariats et les codéveloppements.

En résumé, continuer de marier efficacité, sécurité et naturalité pour une vape gagnante contre le tabac.


Merci aux Laboratoires Xérès d’avoir bien voulu répondre à nos questions. Plus d’infos sur le Végétol : https://www.vegetol-store.com/

©Ghyslain Armand

La vape de Vincent Bonnarme

  • Vapoteur depuis : 2012.
  • Setup actuel : Pod Exceed Grip de Joyetech et FH Box de Flavor Hit.
  • Liquides préférés : Végétol® Pure Virginia et Végétol® Cloud Blond
  • Taux de nicotine : 12 mg/ml.
  • Consommation quotidienne : 5 ml.

La vape d’Antoine Piccirilli

  • Antoine Piccirilli n’est plus vapoteur depuis plus de 2 ans.

Les Laboratoires Xérès en chiffres

  • Croissance du chiffre d’affaires en 2019 : + 40 %.
  • Nombre de salariés : 4.
  • CDI créés en 2019 : 2.
  • Superficie du local : 200 m².
  • Nombre de points de vente en France : 400.
  • Nombre de références au catalogue : 12 saveurs.
  • Présence internationale : avec la marque Curieux.

Les Laboratoires Xérès en dates

  • 1rs e-liquides : 2015.
  • 1rs brevets : 2014.
  • 1re collaboration avec un fabricant externe : 2018.
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