L'étude ClearStream LIFE vient d'être publiée dans le journal “Inhalation Toxicology”.

Pour ces deux chercheurs, le profil toxicologique de l’ecig est très faible comparé aux cigarettes.

J’avais déjà annoncé le projet en cours des docteurs Farsalinos et Romagna dans un article intitulé impact de la vapeur des cigarettes électroniques sur des cellules cardiaques. L’étude en question vient enfin d’être publiée dans le journal scientifique Informa Healthcare et les conclusions sont extrêmement positives.

Voici ce que présente le Docteur Farsalinos à propos de son étude sur le site FlavourArt (traduit de l’anglais) :

Les cigarettes électroniques ont un niveau de substances toxiques minimes par rapport aux cigarettes traditionnelles, selon la première étude du genre publiée en ligne aujourd’hui dans le journal « Inhalation Toxicology ».

Cette étude, appelée ClearStream-LIFE, examine les effets toxiques des cigarettes électroniques et classiques sur des cellules vivantes en culture. Les chercheurs du laboratoire toxicologique Abich en Italie ainsi que du Centre de chirurgie cardiaque Onassis en Grèce, dirigés respectivement par le Dr. Giorgio Romagna et par le Dr. Konstantinos Farsalinos, ont utilisé une cigarette électronique afin de produire de la vapeur à partir de 21 e-liquides disponibles sur le marché (Flavour Art).

La vapeur formée par cette cigarette électronique a été appliquée à des cellules fibroblastes qui sont présentes dans plusieurs organes du corps humain, dont les poumons. Lors de cet essai, une cigarette électronique a été utilisée et la vapeur extraite appliquée au même type de cellules afin de comparer les résultats.

Cette étude fut conduite selon les normes ISO-10993-5. Le niveau de toxicité étant fixé à moins de 70% de viabilité des cellules après 24 heures d’exposition.

Il s’agit de la première étude jamais menée pour déterminer la toxicité de la vapeur d’e-cigarettes

Après 24 heures d’exposition à la fumée de tabac d’une seule cigarette, seules 5,7% des cellules ont survécu. En comparaison, 20 des échantillons de cigarettes électroniques étaient virtuellement non-toxiques (plus de 70% de viabilité) et un seul échantillon présentait un niveau modéré de toxicité (51% de viabilité).

Selon les résultats de cette étude, les liquides ayant eu les résultats les moins convaincants avaient 795% plus de cellules ayant survécu par rapport à la fumée de tabac. « Les résultats sont encore plus impressionnants quand on sait que nous avons comparé une cigarette classique avec de la vapeur de cigarette électronique équivalente à trois cigarettes classiques », souligne le Dr. Farsalinos.

[…] le niveau de substances chimiques dangereuses dégagées lors de l’utilisation de cigarettes électroniques est minime et probablement insuffisant pour produire toute une série d’effets néfastes sur les cellules étudiées -K. Farsalinos

De précédentes études ont montré que certaines substances toxiques pourraient être présentes dans les cigarettes électroniques en quantité nettement inférieure à celles des cigarettes classiques.

Le Dr. Farsalinos ajoute : « Connaitre la composition chimique est un facteur important, cependant, évaluer les effets après exposition est encore plus crucial. Les résultats de cette étude montrent que, si leur présence est avérée, le niveau de substances chimiques dangereuses dégagées lors de l’utilisation de cigarettes électroniques est minime et probablement insuffisant pour produire toute une série d’effets néfastes sur les cellules étudiées ».

Dans la plupart des échantillons testés (e-cigarette), la viabilité des cellules était proche de 100%. -K. Farsalinos

Le chercheur grec poursuit : « La qualité des e-liquides joue certainement un rôle prépondérant dans ces résultats. Cependant, jusqu’à ce que de nouvelles recherches soient effectuées et que nos résultats soient validés par des études cliniques, nous ne pouvons pas affirmer qu’elles soient absolument sûres ».

Les cigarettes électroniques ont été considérées ces dernières années comme une dépendance alternative aux cigarettes classiques et leur utilisation se répand très rapidement, ce qui suscite l’inquiétude des autorités sanitaires européennes et américaines.

Le Dr. Farsalinos déclare : « Des études à long terme ne pourront pas être conduites avant 10-15 ans. Cependant, les recherches ont fortement avancées au cours de ces dernières années et les données actuellement disponibles montrent que les e-cigarettes sont de loin moins dangereuses que les cigarettes classiques, ce qui est la définition de réduction du risque ».

Les autorités sanitaires devraient prendre leurs décisions en se basant sur des preuves scientifiques -K. Farsalinos

Le Dr. Farsalinos conclut : « Si l’on pense aux dangers extrêmes liés au tabagisme et au fait que la majorité des fumeurs ne peut pas ou ne veut pas arrêter de fumer en utilisant les méthodes actuelles approuvées, il existe assez de preuves pour soutenir l’idée que passer des cigarettes classiques aux cigarettes électroniques pourrait être bénéfique pour leur santé. Les autorités sanitaires devraient prendre leurs décisions en se basant sur des preuves scientifiques ».

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