Gérard Mathern, pneumologue et tabacologue reconnu, était présent au Vapexpo en mars dernier à Bordeaux. Il a tenu la semaine dernière à donner son avis au sujet des empoisonnements liés aux e-liquides, fortement relayés par les médias français et américains ces derniers jours.

Pas de panique

Gérard Mathern, médecin tabacologue, ici au salon Vapexpo (mars 2014).

Gérard Mathern, médecin tabacologue, ici au salon Vapexpo (mars 2014).

Pour lui la situation est très claire : les e-liquides ne représentent aucun danger si ils sont correctement utilisés par les vapoteurs. De nombreux accidents ont pu survenir aux Etats-Unis car la cigarette électronique n’y est pas correctement réglementée. Des enfants ont pu être intoxiqué en ingurgitant du produit comme ils l’auraient été si ils avaient ingurgité de la javel.

En France, nous connaissons la composition détaillée des e-liquides : 80% de propylène glycol, 15% de glycérine, 2% d’alcool, des arômes alimentaires de qualité artificielle ou naturelle et de la nicotine pour la plupart des liquides. Les flacons sont dotés de bouchons sécurisés pour empêcher l’ouverture par les enfants et aucune étude scientifique n’a prouvé la toxicité de tous les composants que nous venons de citer. Seule la nicotine peut s’avérer nocive si elle est ingérée à très forte dose.

L’article du “New York Times” affirme que de toutes petites quantités de e-liquide ingérées ou absorbées par la peau peuvent causer des vomissements, des convulsions ou même la mort. Pourtant, il n’y a aucune preuve scientifique à cela ! -G. Mathern (nouvelobs.com)

Le propylène glycol est une nouvelle fois décrié, mais Gérard Mathern rappelle que cette substance est présente dans de nombreux produits que nous utilisons au quotidien, notamment dans l’agroalimentaire et dans certains produits cosmétiques. Sa nocivité est réelle lorsqu’il est employé à forte dose, ce qui n’est absolument pas le cas dans les e-liquides pour cigarette électronique. Le New York Times est allé très loin en expliquant que de petites quantités de e-liquide absorbées par la peau pouvaient provoquer des vomissements et même la mort ! Là aussi, aucune preuve scientifique n’a été apportée pour donner du crédit à ce genre de thèse.

Alors, les médias ont-ils fait de la désinformation Outre-Atlantique ? Gérard Mathern en est convaincu et cible clairement les initiateurs de la propagande, les cigarettiers, qui ont vu descendre en flèches leurs revenus l’an passé. Certains se sont lancés dans la fabrication d’e-cigarette, d’autres font en revanche tout pour discréditer ce produit.


Source: nouvelobs.com

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