Cigarette électronique : le business avant la santé ? sur France Culture

E-cigarette : le business avant la santé ? sur France Culture

Les émissions sur la cigarette électronique sont nombreuses et se multiplient généralement à l’approche de la journée mondiale sans tabac mais cette dernière est passée assez rapidement a-t-on eu l’impression, la nouvelle loi Santé de Marisol Touraine y étant surement pour quelque chose. La ministre devrait en effet présenter le 17 juin son nouveau plan de lutte contre le tabagisme et n’est donc pas intervenue officiellement pour expliquer en détail le sort qu’elle réservait au vaporisateur.

Le seul élément que nous avons aujourd’hui en notre possession concerne l’annonce du Figaro du 30 mai dans laquelle le journal parie sur une future interdiction de vapoter dans les lieux publics. Même si cette idée est entretenue depuis des mois par la ministre, le cabinet de Marisol Touraine n’a en revanche pas encore confirmé cela, ce qui n’a pas empêché certains spécialistes de réagir à cette possible interdiction. C’est le cas notamment du médecin Philippe Presles :

En attendant de connaitre tous les détails des mesures qui vont s’appliquer au vaporisateur, une émission a retenu notre attention pour ses qualités de synthèse. Intitulée Cigarette électronique : le business avant la santé ? cette émission de France Culture oppose l’appel des experts internationaux à l’OMS aux récentes conclusions de l’Alliance contre le tabac. Le dossier nous replonge également dans l’agressivité du contexte économique dans lequel évolue la profession et croise les propos des buralistes, espérant toujours obtenir l’exclusivité de la distribution, à ceux des vendeurs spécialisés qui observent de leur côté une évolution du marché. Ce dernier serait en effet passé d’un statut de première acquisition à celui de renouvellement.

Côté science, Bertrand Dautzenberg replace enfin le vaporisateur dans son contexte tout en  jonglant avec ses expressions favorites, et explique la notion de réduction des risques évidente dont pourrait bénéficier le fumeur s’il devenait vapoteur. Notre pneumologue national, dont les propos semblent être de moins en moins volatils, modère néanmoins son enthousiasme et garde une méfiance certaine à l’égard des cigarettiers qui convoitent ce marché. Il craint en effet que ces industriels ne viennent pervertir le secteur en modifiant notamment la recette des e-liquides pour les rendre plus addictifs.

France Culture utilise les échos de la TPD en guise de générique de fin et entretient le suspens d’une transposition nationale de ce cadre réglementaire européen, qui ne précise pas si le vaporisateur doit être considéré comme un produit du tabac ou un médicament. Les regards sont donc une nouvelle fois tournés vers la ministre et la quinzaine qui nous sépare de ses grandes annonces promet d’être médiatiquement intense.

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