Mais que se passe-t-il ? “UNE GRENADE !” Une grenade ? “Oui ! Et une mini-mitrailleuse, aussi, je crois que le shop a servi de repaire à l’armée russe.”
Ça déménage
Il faut donc déménager. Et déménager une boutique de vape qui a une certaine ancienneté, c’est un moment particulier. Surtout lorsqu’on se demande ce qu’il y a dans ce carton posé au-dessus de l’armoire depuis dix ans, ou que l’on déplace ces étagères massives, celles espacées de dix centimètres avec le mur.
Celle où on trouve ce flacon de liquide qu’on adorait et dont le fabricant a fait faillite il y a sept ou huit ans. Un vrai dilemme : d’un côté, vous adoreriez en vaper une toute dernière fois. De l’autre côté… Il n’était pas de cette couleur à l’origine, si ? Et, c’est marrant, je le voyais plus fluide. Peut-être devrais-je en faire vaper au stagiaire, avant, non, où est-il, à propos ?
Couchez-vous !
Justement, la voix du stagiaire se fait entendre dans un grand cri : “Sortez d’ici ! Appelez le déminage !”
Mais que se passe-t-il ? “UNE GRENADE !” Une grenade ? “Oui ! Et une mini-mitrailleuse, aussi, je crois que le shop a servi de repaire à l’armée russe.”
Mais non, stagiaire, ce sont des mods. Et, devant son œil ahuri, on lui explique comment ça marchait, et qu’à cette époque, on savait comment rigoler. Et on se rend compte qu’ils marchent toujours. Est-ce ça, le miracle, ou le fait que personne ne se soit jamais fait descendre par la police en vapant dessus dans la rue ?
Pas loin de là, quelques vieux clones. On les jette immédiatement à la poubelle, honteux. Comme le stagiaire semble intrigué, on lui dit d’oublier ça, pour son bien. Et, tout au fond, une petite boîte en bois. On essuie la poussière, on éternue, et puis on l’ouvre. À l’intérieur, un mod, reconnaissable immédiatement, signé d’un grand créateur depuis longtemps disparu.
Un coup de fil au comptable s’impose : “Ouais, dis, tu te rappelles, en 2015, il y avait 600 euros qui avaient mystérieusement disparu du chiffre d’affaires ? Bon, ben, je viens de les retrouver.”
La vie en shop