La guerre de la blouse blanche autour de la cigarette électronique ne semble pas s’amenuiser. Les chercheurs à l’origine de la polémique sur la présence de formaldéhyde dans la vapeur réitèrent leur volonté de poursuivre leurs recherches et de fournir des contre-arguments à leurs détracteurs.
Des chercheurs de l’Université de Portland avaient affirmé que les cigarettes électroniques pouvaient être dangereuses quand la température de chauffe était trop élevée. Ces scientifiques ont en effet mis en évidence la formation de formaldéhyde dans ce type de situation, une substance très nocive pour l’organisme.
De nombreux défenseurs de la vape, notamment des professionnels de santé, avaient indiqué que la méthodologie des chercheurs de l’université de Portland ne reflétait absolument pas le comportement normal des utilisateurs de cigarette électronique et que la couverture médiatique exagérée de cette information pouvait détourner les actuels fumeurs d’une méthode de réduction des risques reconnue. Les scientifiques de l’Oregon se sont défendus, en précisant que les vapoteurs se servaient bien de leur e-cigarette de cette manière, même si la sensation était dans ce cas là “désagréable”.
Ils ont également expliqué qu’ils avaient observé ce phénomène par hasard, alors qu’ils analysaient la composition des arômes des liquides électroniques. Les arômes sont sains dans le cadre de l’alimentation mais “rien n’assure qu’ils le sont également pour l’inhalation” a déclaré James Pankow, l’un des membres de l’équipe.
Ces chercheurs travaillent désormais sur un éventail plus large de cigarettes électroniques. Un rapport devrait être publié prochainement par ces équipes. Il concernera leurs prochaines recherches et les scientifiques profiteront également de l’occasion pour répondre aux détracteurs de l’étude liée au formaldéhyde qui a fait tant de bruit.
Le chimiste David Peyton qui a participé à l’étude précise qu’il ne défend, ni ne combat, la cigarette électronique mais que sa démarche s’inscrit simplement dans une volonté d’informer le législateur sur le produit. “Je considère les voitures comme étant plus diaboliques que les cigarettes, et certainement plus que les e-cigarettes” aurait-t-il déclaré dans un article publié par l’université de Portland le 13 mai 2015, mais retiré depuis, dont nous avons conservé un PDF.
Désormais au coeur d’une controverse intense le scientifique aurait également déclaré n’avoir pas été émotionnellement préparé par l’impact de son étude dans les médias.