Le Surgeon General américain publiait en décembre dernier un rapport alarmiste sur l’utilisation de la cigarette électronique par les adolescents et les jeunes adultes. Assimilant ces dispositifs aux cigarettes de tabac, il appelait à une réglementation drastique de ces dispositifs.

Quatre experts critiquent point par point le rapport alarmiste du Surgeon General

Quatre scientifiques, spécialistes des questions du vapotage, publient dans la revue Harm Reduction Journal une analyse critique du rapport du Surgean General qui avait suscité un émoi considérable en décembre 2016.  R. Polosa, C. Russel, J. Nitzkin et K. Farsalinos reprennent de façon étayée et sourcée les points qu’ils jugent problématiques soulevés par le médecin en chef des Etats-Unis.

Etudes et preuves à l’appui, les quatre experts affirment notamment que :

  • la majorité des jeunes américains consomment la cigarette électronique de façon peu fréquente ou expérimentale, et est négligeable chez les jeunes qui n’ont jamais fumé.
  • La majorité de la très faible proportion de jeunes américains qui utilisent régulièrement des cigarettes électroniques consomment des produits sans nicotine.
  • Les baisses les plus marquées des taux de tabagisme chez les jeunes aux États-Unis sont survenues à mesure que la vape s’est développée.
  • La plupart des méfaits de la nicotine développés dans le rapport reposent presque exclusivement sur l’exposition à la nicotine dans la fumée de cigarette et non à la nicotine présente dans les émissions d’aérosols de cigarette électronique.
  • Le rapport exagère la toxicité du propylène glycol (PG) et de la glycérine végétale (VG)  et fournit peu de données sur la réduction significative les dommages pour les fumeurs.

Les quatre spécialistes démentent les affirmations du Surgeon General. Selon eux, “les meilleures données probantes disponibles sur les risques pour la santé liés à l’utilisation de la nicotine et les données d’enquête démographique sur la prévalence de la consommation de cigarettes électroniques” ne permettent pas de conclure que le vapotage des jeunes est un problème de santé publique.

Ils se rangent néanmoins à l’avis général sur la nécessité de surveiller les comportements des jeunes vis à vis de ces dispositifs pour identifier rapidement les évolutions éventuelles.

Ils invitent le nouveau médecin en chef à envisager la possibilité que les futures générations de jeunes Américains seront moins enclins à commencer à fumer du tabac en raison, grâce à plutôt qu’en dépit de la disponibilité de produits du vapotage.

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