"LCP Dieu est un fumeur de.... cigarettes électroniques" analyse du phénomène avec Michèle Rivasi ( Les Verts ) et Françoise Grossetête ( UMP ) dans Europe Hebdo le 17 octobre sur LCP

Cigarettes électroniques : analyse du phénomène avec Michèle Rivasi ( Les Verts ) et Françoise Grossetête ( UMP ) dans Europe Hebdo le 17 octobre sur LCP.

Après le vote du 8 octobre au Parlement européen, sur le refus d’assimiler l’ecig à un médicament, La chaîne Parlementaire consacre, le 17 octobre dans son émission hebdomadaire de 30 minutes, un reportage de 20 minutes sur le sujet.

En préambule, on regrettera un peu la place (chronologique) laissée au sujet qui arrive juste après l’autre sujet brulant du moment « la France vire-t-elle populiste ? ».

Quoi qu’il en soit, l’on remarque comme ces derniers temps la presse s’empare du sujet ecig.

Vincent Dans Les Vapes… pas tant que ça !

L’émission s’ouvre sur un reportage réalisé dans les locaux de VDLV, second fabricant français d’e-liquides, qui se définit comme un conditionneur à façon, utilisant des arômes naturels made in France et qui produit aujourd’hui 400 000 fioles par mois. En un an, cette jeune société est devenue le second fabricant de e-liquides en France avec une croissance de 15% par mois.

Sur le fil du rasoir

Plein d’entrain, l’entreprise qui embauche aujourd’hui 50 personnes, souhaiterait investir pour doubler sa capacité de production et ainsi répondre à la très forte demande du marché, investissement en attente d’une vraie réponse du parlement européen. Pour le moment, pas de quoi se réjouir.

La vente en pharmacie aurait été le pire des signaux à envoyer aux fumeurs

C’est ensuite au tour de Renaud de Boudemange (alias Hominine) du Collectif des acteurs de la cigarette électronique (CACE) de prendre la parole. Interviewé sur le parvis du Parlement européen le 7 octobre, à la veille du vote, il annonce : « Il faut que la cigarette électronique puisse faire concurrence au tabac, si demain on la renvoie en pharmacie, cette concurrence disparaitra et ce sera plus facile d’acheter du tabac qu’une cigarette électronique. Et donc les gens se tourneront vers le plus facile. ».

Lobbyiste

Le reportage rappelle que le géant Philip Morris aurait dépensé plus de 100 millions d’euros pour influencer les parlementaires sur cette directive soit en moyenne 7000 € par député européen ce que Michelle Rivasi eurodéputée Les Verts confirme en nous montrant des photos du colis qu’elle a reçu de la compagnie. Une approche maffieuse selon ses propres termes, même si l’eurodéputée a voté pour le statut de médicament de l’ecig, jugeant qu’il existe trop d’incertitudes autour des contenus des e-liquides.

Le journaliste, Ahmed Tazir a invité à sa table Françoise Grossetête eurodéputée PPE UMP qui a voté contre le projet et justement Michelle Rivasi.

Françoise Grossetête confirme qu’elle aussi a été invitée (avant le vote du 8 octobre) par un des géants de l’industrie du tabac à diner dans un restaurant très réputé de Strasbourg.

Quand on pense qu’à une époque, c’est la méthode qu’utilisait l’industrie pharmaceutique pour mettre leaders d’opinions et chefs de service dans leurs poches et qu’aujourd’hui ces méthodes sont interdites !

Rencontre orchestrée par Ahmed Tazir

On découvre pourquoi Mme Grossetête, eurodéputée UMP a voté contre le projet de loi. Pour deux raisons. La cigarette électronique lui semble un bon moyen de « quitter la cigarette traditionnelle. Si on la vend en pharmacie c’est un frein pour aller l’acheter ailleurs ». Secondo, elle ne peut considérer qu’aujourd’hui les 400 cigarettes en vente sont assimilables à des médicaments. Ce serait déprécier les médicaments. Ce sur quoi Michelle Rivasi qui a voté pour le projet la rejoint malgré tout. Elle ajoute : « On a surtout voté une directive qui encadre la cigarette électronique de sa fabrication à sa distribution, qui l’interdit aux mineurs et qui interdit sa publicité. »

Le directeur commercial de VDLV interpelle les deux eurodéputées

Qu’est-ce que la France va mettre en place pour aider la filière à se développer ?

Mme Grossetête, eurodéputée UMP : « Notre directive n’est pas là pour favoriser la filière mais pour protéger les femmes et les enfants. Interdire les arômes comme le menthol (d’ici 8 ans) et les slims qui sont beaucoup trop attractives et qui rendent dépendants. »

Mme Grossetête ne répond pas au directeur commercial de VDLV car il s’agit des mesures qui encadrent le tabac.

Mme Rivasi, eurodéputée Les Verts : « Nous n’avons pas les mêmes intérêts. Nous sommes là pour protéger l’intérêt des consommateurs et vous pour vendre et vous développer. Mon problème est que vous allez capter les jeunes avec des produits et des cocktails hyper sexys ! » ;

Peut-être devrions-nous rappeler à Mme Rivasi que pour le moment les études montrent que les jeunes ne démarrent pas avec la cigarette électronique (voir l’article Pas de rentrée des classes pour l’e-cigarette).

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