La présentation d’un document de recherche sur l’adoption de l’e-cigarette par les malades du cancer a été vivement critiquée aux Etats unis. Ce document a permis de relancer le débat houleux sur la question de l’e-cigarette en tant que méthode de réduction de risques pour le fumeur, rapporte un article de Reuters.

L’ecig inefficace chez les patients atteint d’un cancer

Une étude américaine remettrait en cause l'efficacité de l'e-cigarette chez des patients atteints d'un cancer.

Une étude américaine remettrait en cause l’efficacité de l’e-cigarette chez des patients atteints d’un cancer.

D’après une étude menée par des scientifiques, l’adoption de la cigarette électronique par des malades du cancer (cancer lié au tabac) ne limiterait pas pour autant la dépendance à la nicotine. Ces malades seraient autant enclins à la récidive que ceux n’ayant pas adoptée l’e-cigarette. Dans un article de la revue American Cancer Society, ces chercheurs ont déclaré avoir des doutes quant à l’usage de l’e-cigarette comme méthode de réduction de risques pour le fumeur.

Par ailleurs, cette conclusion n’a pas fait l’unanimité auprès des spécialistes de la question. Des chercheurs en toxicomanie ont tout d’abord critiqué les critères de sélection des patients, avant d’insister sur le manque de preuves scientifiques sur le long le terme.

Des conclusions non justifiées

Dans le même sillage, Peter Hajek (directeur de l’unité de recherche sur la dépendance tabagique à Queen Mary à l’université de Londres) a déclaré que les données de cette étude ne justifiaient pas les conclusions. Selon lui, les auteurs de la recherche ont exclu les fumeurs ayant arrêtés de fumer après avoir adopté l’e-cigarette, pour s’intéresser uniquement aux fumeurs n’ayant pas réussis à se défaire de la cigarette, bien qu’ayant adopté le vapotage. Il rajoutera que la récidive des fumeurs serait en réalité due à une forte dépendance à la nicotine, et que les chercheurs n’avaient pas suffisamment évalué les apports de la cigarette électronique dans leur étude.


Via Reuters et Eurek Alert

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