L’édition 2016 de la conférence de la Society For Research On Nicotine and Tobacco se tenait ce mois de mars à Chicago, l’occasion de rendre publiques de nouvelles données de l’étude PATH sur l’usage de l’e-cigarette.

PATH une étude de grande envergure sur les usages du tabac et du vaporisateur

crowd-foule-USA-NYC-central-stationSoutenue par deux agences américaines, le National Institutes of Health (NIH) et la Food and Drug Administration (FDA), PATH est une étude longitudinale de grande envergure. Elle inclut près de 46.000 américains agés de plus de 12 ans, utilisateurs de tabac ou non.

Destinée à améliorer la compréhension de l’usage du tabac sous ses différentes formes et de la cigarette électronique, les résultats devraient influencer la réglementation américaine comme par exemple les avertissements sanitaires, les restrictions de publicité ou encore l’approbation de certains produits.

La première collecte de données a commencé en 2013. Vivien Azer, une analyste spécialisée dans le secteur du tabac, du groupe Corwen basé dans l’Etat de New York, a décortiqué et présenté certains résultats.

Un développement limité de la cigarette électronique et pas d’effet passerelle

L’utilisation régulière du vaporisateur était encore faible, lors de cette première collecte de données, avec seulement 5,5% des adultes et 3,1% des 12 à 17 ans qui l’avaient utilisé au cours du dernier mois. Les utilisateurs quotidiens ne représentaient qu’un très faible pourcentage de ces consommateurs révélait encore l’analyste.

Des données, communiquées il y a un an, montraient que 20% des fumeurs utilisaient la cigarette électroniques et du tabac en “double usage”.

Plus de 40% des utilisateurs “actuels” avait utilisé au plus trois fois le vaporisateur au cours des 30 derniers jours. Pour Vivien Azer, cela démontrerait une faible adoption du produit par les consommateurs.

Par ailleurs, les données recueillies démentiraient la théorie de la passerelle selon laquelle l’usage de l’e-cigarette pourrait être une passerelle vers la cigarette traditionnelle. En effet explique l’analyste la majorité des vapoteurs étaient déjà des consommateurs d’autres produits du tabac. 15,9% des adultes utilisateurs actuels étaient peu préoccupés par les taux de nicotine et un petit 8,5% des utilisateurs quotidiens de cigarette électronique n’avait pas déjà consommé de tabac.

Les utilisateurs d’e-cigarettes sont plus enclins à utiliser des arômes, ils sont 63% parmi les plus de 25 ans, et 85% chez les 12 – 17 ans. Néanmoins, l’analyste souligne la forte préférence des jeunes pour les produits aromatisés dans toutes les catégories de produits du tabac.

Cette étude prévoyait initialement trois vagues de collectes données, elle en comptera finalement sept et devrait se terminer en 2022.

L’extension de l’étude est perçue comme un signe positif, explique encore l’analyste, “l’agence va prendre du temps pour évaluer les résultats et pourrait repousser les règlements supplémentaires”.

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