L’équipe de Farsalinos et des chercheurs de l’université de Portland continuent de s’affronter sur la présence de formaldéhyde dans la vapeur des cigarettes électroniques et ses conséquences sur les risques de cancer.
Les chercheurs de Portland s’accrochent à leur étude
Selon Peyton, l’équipe américaine avait mesuré dans la vapeur les quantités d’hémiacétals de formaldéhyde et non celles de formaldéhyde carbonyl comme l’a fait Farsalinos. Pour marquer sa réprobation vis à vis du cardiologue, il critique aussi sa démarche d’évaluation du phénomène des “bouffées sèches”, stade à partir duquel il devient impossible de vapoter. D’après lui “augmenter les niveaux de puissance de façon non aléatoire ne semble pas être la meilleure pratique pour produire des résultats d’étude impartiaux“.
Formaldéhyde : moins de 1% du risque total de cancer associé au tabagisme
Le cardiologue grec soulignait dès 2015 l’absence de données scientifiques permettant d’affirmer que les hémiacétals de formaldéhyde peuvent provoquer le cancer chez l’être humain. Au contraire, affirmait-il alors, il existerait de fortes possibilités pour que ces agents protègent l’organisme du formaldéhyde lui même.
Médecine VS Chimie analytique
L’objectif, explique-t-il, était de répliquer l’expérience dans des conditions réalistes pour “vérifier ou rejeter la conclusion selon laquelle les cigarettes électroniques présentent de 5 à 15 fois le risque de cancer associé aux cigarettes du tabac“. Sans l’ombre d’un doute pour lui, “notre étude a clairement établi que cette affirmation est fausse“, ajoutant que ces travaux se sont révélés “une expérience de réplication valide qui présentait la pertinence clinique des résultats antérieurs“.
Dans le même ordre d’idée, les laboratoire Xéres avaient émis des réserves dans nos colonnes sur “le choix de publier une étude de chimie analytique dans un journal de médecine reconnu”, les reviewers n’ayant “pas les connaissances requises pour expertiser un tel article, relevant en définitive plus de la chimie que de la santé”.