Alors que le marché du CBD ne cesse de grandir, la molécule de cannabidiol fait l’objet de toujours plus d’allégations thérapeutiques et santé plus ou moins avérées. On vous aide à faire le point et ne pas faire ou dire de grosse bêtise.
Une allégation, c’est quoi exactement ?
On distingue ainsi 3 types d’allégations : nutritionnelle, faisant référence à la teneur en nutriments du produit. De santé, elle expose un lien entre un nutriment et un état de santé, par exemple, la réduction d’un facteur de risque. Et thérapeutique en prévention ou guérison d’une maladie, réservée uniquement aux médicaments bien évidemment. Le CBD n’étant pas reconnu comme un médicament, il ne peut donc pas faire l’objet d’allégations thérapeutiques. Pour autant, de nombreuses études se sont penchées sur ses propriétés pharmacologiques.
Où en sommes-nous en termes d’études scientifiques ?
La première chose qui n’est plus à prouver, c’est que le CBD est à distinguer du THC, la molécule euphorisante du cannabis. Le CBD n’est donc pas un stupéfiant, et n’a aucun effet psychotrope. En France, la tendance générale fait que l’on associe encore souvent ces molécules connues du cannabis, ce qui explique que le CBD est encore un sujet trop souvent mal abordé dans les médias.
Au-delà de ses propriétés relaxantes, comment le CBD interagit-il alors sur notre organisme ? Les cannabinoïdes agissent sur le système endocannabinoïde, un système de récepteurs situés dans le cerveau et le système nerveux. Ces récepteurs captent des molécules comme les endorphines, qui ont une structure moléculaire très proche de celle des cannabinoïdes, et plus particulièrement, le CBD.
De nombreuses études voient le jour depuis quelques années et se penchent sur le CBD et ses effets supposés. Utilisé aujourd’hui à titre expérimental dans le traitement de certaines affections chroniques (Parkinson, troubles du sommeil, troubles corporels…), le CBD pourrait avoir des effets anxiolytiques, antalgiques et antispasmodiques mais il faudra attendre les nombreux résultats de ces expérimentations pour élargir le champ des possibilités et surtout de sa communication.
Et les risques d’un surdosage dans tout ça ?
Au-delà de ses propriétés pharmacologiques, la communauté scientifique s’est cependant déjà largement penchée sur la question du surdosage, y compris en ce qui concerne l’inhalation du CBD. Certains laboratoires, français notamment, ont ainsi largement étudié le sujet des dosages du cannabidiol. Toutes ces études ne présentent pas le CBD comme un remède miracle permettant de guérir des pathologies, ce sont des recherches scientifiques ayant surtout pour but d’évaluer son risque toxicologique et non son potentiel thérapeutique.
Une étude publiée en 2011 dans le journal Current Drug Safety estime qu’il serait possible de connaître un surdosage à partir d’une consommation de 1 500 mg de CBD par jour. En ce qui concerne la vape, cela équivaut à une consommation de 3 bouteilles de liquide dosées à 500 mg de CBD !
Ce qui est sûr, c’est que le CBD est considéré comme une molécule sans risques par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En effet, dans les différentes classifications opérées par l’OMS, le CBD n’est ni une drogue, ni un médicament. Aujourd’hui considéré comme un produit de consommation courante, le CBD ne peut donc pas faire l’objet d’un surdosage lorsque consommé dans des conditions normales.
Le petit conseil +
Déconseiller une consommation journalière supérieure à 1 mg de CBD par kg de masse corporelle. Donc pour une personne de 70 kg, éviter d’inhaler plus de 70 mg de CBD sur une journée.
Attention, à ce jour le CBD n’est en aucun cas une substance à caractère thérapeutique. Si vous souffrez d’anxiété, de douleurs, ou de troubles du sommeil, consultez un médecin.
- Ce n’est pas un médicament.
- Ces effets ne sont pas reconnus par la médecine, il faut donc le consommer avec modération.