Les résultats d’une étude pilote de six mois [1] sur des fumeurs ne souhaitant pas arrêter de fumer viennent d’être publiés. Un fort taux d’efficacité aurait été constaté avec l’utilisation de cigarettes électroniques dits de seconde génération.

Contexte

L'e-cigarette est efficace pour arrêter de fumer selon une étude dirigée par Riccardo Polosa.

L’e-cigarette est efficace pour arrêter de fumer selon une étude dirigée par Riccardo Polosa.

Les cigarettes électroniques sont une source alternative de nicotine, attractive et à long terme, aux cigarettes traditionnelles. Bien qu’elles puissent aider les fumeurs à s’abstenir lors de leur tentative pour arrêter de fumer, des études utilisant des e-cigarettes de première génération ont fait état d’un faible taux de réussite. Pour les dispositifs de deuxième génération (vaporisateurs personnels ou VP), bien qu’ils offrent un taux de cessation plus élevé, leur efficacité et sécurité dans la cessation et/ou réduction lors d’essais cliniques n’ont pas été avérées.

Méthodes

Nous avons conduit une étude de validation de principe sur le changement du comportement tabagique de 50 fumeurs (ne souhaitant pas arrêter de fumer) qui sont passés au VP. Les participants ont effectué 5 visites d’étude, à savoir une étude établissant une valeur de départ, une étude à la semaine 4, à la semaine 8, à la semaine 12 et à la semaine 24. Le nombre de cigarettes par jour (cigs/jour) et le taux expiré de monoxyde de carbone (eCO) furent relevés lors de chaque visite. Le taux de réduction/abstention tabagique, l’utilisation du produit, les effets néfastes et les opinions subjectives de ce produit ont également été notés.

Résultats

Une réduction soutenue de 50 et 80% de cigs/jour lors de la semaine 24 fut relevée chez 15 des 50 (30%) et 7 des 50 (14%) participants avec une réduction de 25 cigarettes/jour à 6 cigarettes/jour (p < 0.001) et 3 cigarettes/jour (p < 0.001) respectivement.

L’abstention tabagique (abstention autoévaluée de cigarettes de tabac vérifiée par un eCO <=10 ppm) lors de la semaine 24 fut constatée chez 18 des 50 participants (36%), avec 15 des 18 (83.3%) utilisant toujours leur VP à la fin de l’étude.

Une réduction de 50% ajoutée à une abstention tabagique fut relevée chez 33 des 50 participants (66%). Une irritation de la gorge/bouche (35.6%), une gorge/bouche sèche (28.9%), des maux de tête (26.7%) et une toux sèche (22.2%) furent souvent relevées en début d’étude mais avaient considérablement diminué lors de la semaine 24. La perception des participants ainsi que l’acceptation du produit furent très positives.

Conclusion

L’utilisation de VP de deuxième génération a permis de considérablement diminuer la consommation de cigarettes sans provoquer d’effets néfastes importants chez les fumeurs ne souhaitant pas arrêter de fumer.


[1] “Success rates with nicotine personal vaporizers: a prospective 6-month pilot study of smokers not intending to quit” – Riccardo Polosa, Pasquale Caponnetto, Marilena Maglia, Jaymin B Morjaria, Cristina Russo – BMC Public Health 2014, 14:1159 doi:10.1186/1471-2458-14-1159

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