De grands médias britanniques comme The Telegraph, The Guardian ou encore The BBC ont récemment interprété de façon très négative une étude concernant le rapport des adolescents britanniques à la cigarette électronique. Ils ont notamment souligné qu’un cinquième d’entre eux a essayé ou a déjà acheté au moins une fois des vaporisateurs, et regrettaient ainsi la trop grande accessibilité de cette méthode de réduction des risques pour le fumeur.
L’expert en santé publique et spécialiste de la vape Clive Bates a quant à lui estimé que les résultats de cette étude pouvait être interprétés de manière plutôt positive. Il a d’une part expliqué que l’accessibilité des cigarettes électronique en tant que telle n’était pas significative. En effet l’enquête ne révèle pas la part des jeunes qui sont des vapoteurs réguliers et la proportion de ceux qui ont seulement utilisé une e-cigarette une seule fois (ou à quelques reprises). Elle ne nous indique pas non plus si les adolescents interrogés sont des fumeurs, des anciens fumeurs ou s’ils n’ont absolument jamais consommé de cigarettes.
Clive Bates estime par ailleurs que l’utilisation de l’e-cigarettes chez cette partie de la population pourrait aussi leur éviter de commencer à fumer. Des études ont par exemple démontré que l’autorisation de la vente du SNUS en Suède avait contribué à faire diminuer la prévalence tabagique chez les jeunes, et particulièrement chez les hommes.
Enfin, aucune donnée ne permet toujours pas d’affirmer que le vaporisateur serait une passerelle vers le tabac. En revanche, certaines études laissent supposer qu’il pourrait être une porte de sortie du tabagisme. Une enquête américaine révèle que de 2011 à 2013, les jeunes ont de façon concomitante diminué leur consommation d’alcool et de cigarettes, tandis qu’ils ont augmenté leur consommation de cigarettes électroniques.