Le Waitemata District Health Board, organisation de santé d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, a révélé un rapport dans lequel elle se montre inquiète à propos d’un nouveau phénomène : la consommation de drogues synthétiques par le biais de la vape.

Ce n’est pas tant le fait que la drogue soit consommée d’une nouvelle façon qui inquiète le plus la Drug Fondation, branche spécialisée dans l’observation et le traitement des stupéfiants. Le porte-parole de l’organisation, Samuel Andrews, a particulièrement insisté sur ce point : le dosage de ces produits diffère grandement de leurs équivalents « naturels » et peut avoir des effets bien supérieurs, et désastreux.

Les drogues de synthèse, particulièrement la cannabinoïdes, sont généralement fabriqués ou importés sous forme de poudre, qui est ensuite diluée dans une base de e-liquide basique. Cette mixture est ensuite consommée de deux façons : soit l’utilisateur la vapote directement, à l’aide d’un atomiseur de cigarette électronique standard, soit il s’en sert pour imprégner soit un mélange de tabac, soit directement son papier à cigarette, pour ensuite le fumer simultanément avec un cannabis classique.

Or, les effets des cannabinoïdes de synthèse sont plus virulents que le THC « naturel », avec un effet de 75 à 100 fois supérieur, sur certains produits, à grammage équivalent. De surcroît, les mélanges de poudre et de e-liquide sont généralement réalisés par des revendeurs qui ne maîtrisent pas la chimie, et dealent de véritables petites bombes à retardement.

Un lot a été saisi par la police d’Auckland qui provoquait chez ses usagers le symptôme « zombie », soit un comportement totalement erratique. Mais le plus grand danger vient de la durée de vie plus courte de ces produits dans l’organisme. En produisant un pic et en disparaissant soudainement, ces liquides provoquent rapidement une forte dépendance, équivalente à celle de l’héroïne.

Samuel Andrews a enfin précisé que de très nombreux décès ont été constatés dans lesquels ces drogues étaient directement impliquées, que ce soit directement par overdose, ou indirectement à cause des comportements aberrants qu’elles suscitent chez leurs utilisateurs.

Outre la bombe potentielle que l’usage de ces produits, qui commencent à arriver en France, représente au niveau sanitaire, les amalgames qui peuvent être faits avec la vape sont à surveiller tout particulièrement.

Annonce