Des chercheurs californiens se sont intéressés à la “Perception du vapotage passif par les utilisateurs de Twitter”, le résumé de leur travaux ont été publiés sur PubMed.
Utiliser les réseaux sociaux pour contrer les discussions dominées par les pro-vape
Les résultats de travaux de chercheurs californiens sur “Perception du vapotage passif par les utilisateurs de Twitter” ont été publiés dans PubMed (1). Ils ont analysé 1 519 tweets publiés sur ce réseau social durant 6 semaines en 2015. 531 étaient attribués à des défenseurs de la cigarette électronique, 392 à des détracteurs et 596 à des utilisateurs considérés comme neutres.
Selon les auteurs, les tweets qui mettaient l’accent sur un point de vue sociétal étaient davantage le fait d’internautes favorables à la cigarette électronique, tandis que ceux qui se focalisaient sur les questions sanitaires étaient majoritairement publiés par les détracteurs du dispositif.
Les discussions sur le vapotage passif sont dominées par les pro-vape selon les auteurs. Ils estiment que les organismes de santé publique et de réglementation pourraient utiliser les médias sociaux et traditionnels pour diffuser le message selon lequel les aérosols. Ils proposent des thèmes qui pourraient être incorporés dans les messages d’éducation sanitaire.
Une “catastrophe” alors que la majorité des fumeurs pensent que vaper est au moins aussi dangereux que fumer
Cette étude est une catastrophe en terme d’image, commente Clive Bates, rappelant que la majorité des fumeurs croient que vapoter est plus dangereux que fumer, selon les données HINTS du National Cancer Institut. Aucune justification ne permet à ces auteurs de formuler une recommandation politique.
Clive Bates : “Ma revue dure mais honnête du papier “Perception du vapotage passif par les utilisateurs de Twitter””
Le britannique rappelle que la concentration en agents toxiques est si faible qu’il est très peu probable que ce produit pose un problème de santé. Ensuite, la diffusion d’un message d’éducation à la santé trompeur pourrait encourager les vapoteurs à retourner vers la cigarette.
Les chercheurs californiens n’ont même pas étudié les effets des messages qu’ils aimeraient voir diffuser sur cette plateforme. Ils découvriraient que les utilisateurs bien informés répondent de manière convaincantes à des messages de santé critiquables.
Une étude inutile
Par ailleurs, nous serions inondés d’avertissements si les organismes de régulation imposaient ce type de message sur tous les produits qui perçus comme “offensant”.
Il n’y a à ce jour aucune preuve d’un risque matériel donc cette question ne concerne pas les législateurs et les organismes chargés de la réglementation.
Une étude inutile, conclue Clive Bates qui gaspille de l’argent, sous-entendant que ces chercheurs pourraient financer d’autres travaux bien plus instructifs.
(1) Perceptions of Secondhand E-Cigarette Aerosol Among Twitter Users
Jennifer B. Unger, Patricia Escobedo, Jon-Patrick Allem, Daniel W. Soto, Kar-Hai Chu, Tess Cruz Tob Regul Sci. Author manuscript; available in PMC 2017 Apr 1. Published in final edited form as: Tob Regul Sci. 2016 Apr; 2(2): 146–152. Published online 2016 Apr 1. doi: 10.18001/TRS.2.2.5
PMCID: PMC5225957