L’intervention de l’état sur le marché de la cigarette électronique est contre-productif selon Charles du Villars, auteur d’un article sur la cigarette électronique publié sur le site contrepoints.org. Selon lui le secteur s’est auto-régulé, les produits sont devenus plus adaptés aux attentes des consommateurs, et les tentatives de réglementation pourraient enrayer cette dynamique.
Les fumeurs qui tentent le sevrage à l’aide de la clope électronique ont aujourd’hui accès à des produits beaucoup plus sûrs qu’ils ne l’étaient il y a encore 4 ans. On constatait notamment en 2010 de nombreuses déficiences techniques en ce qui concerne les parties consommables de l’e-cigarette et les liquides n’étaient pas vendus à des prix attractifs.
Pourquoi taxer le produit de sevrage le plus efficace ?
Selon Charles du Villars les fabricants ont progressivement élaboré des produits plus hygiéniques, perfectionnés, et des études ont été commandées à des laboratoire indépendants pour prouver la non toxicité des cigarettes électroniques et de leurs consommables. En parallèle l’offre de e-liquide s’est accrue, favorisant l’attractivité du produit auprès des fumeurs.
Les recettes fiscales liées aux ventes des cigarettes traditionnelles ont par conséquent baissé, et l’idée d’une taxe sur la cigarette électronique a rapidement émergé chez nos dirigeants. On a notamment craint une interdiction pure et simple du produit voire un classement comme médicament qui aurait sensiblement limité son accessibilité.
Actuellement les substituts nicotiniques comme les patchs et les gommes à mâcher, relativement inefficaces, sont en partie remboursés par la sécurité sociale. D’un autre côté on prône une taxation des produits de la cigarette électronique alors qu’il s’agit très certainement du meilleur moyen de sevrage existant, qui pourrait contribuer à la réduction du déficit de la caisse d’assurance maladie si on ne tente pas de limiter sa diffusion dans l’hexagone. Mais l’influence et les intérêts de certains acteurs sont très difficiles à contenir…