Le rapport du ministère de la santé des États-Unis à peine publié, de nouvelles données viennent contredire les propos alarmistes et contrarier la théorie de la passerelle du vapotage au tabagisme. Elles confirment la baisse rapide du tabagisme des jeunes et révèlent pour la première fois une diminution de leur utilisation de la cigarette électronique.
Mis à jour le 16 décembre à 17h36
Le tabagisme à un niveau historiquement bas
Le tabagisme a atteint un niveau historiquement bas en 2016. Le pourcentage de fumeurs “dans les 30 derniers jours” chez les adolescents de 18 ans est passé de 11,4% à 10,5% en un an. Ce pourcentage a également diminué de 6,3% à 4,9% chez les jeunes de 15 ans et de 3,6% à 2,6% chez ceux de 13 ans entre 2015 et 2016.
La baisse de la consommation de cigarettes est encore plus frappante sur les trois dernières années. Le pourcentage de fumeurs âgés de 18 ans est passé de 16,3% en 2013 à 10,5% cette année. Concernant les collégiens âgés d’une quinzaine d’années, le taux de fumeurs a diminué de 9,1% à 4,9% de 2013 à 2016.
Pour Michael Siegel le constat est on ne peut plus clair : la vapoteuse contribue à dénormaliser le tabac et non le contraire. La vape rend la cigarette moins tendance, contrairement à ce qu’affirme le Directeur Gérénal de la Santé, le CDC et les groupes de lutte anti-tabac.
On doit ces chiffres à des chercheurs de l’Université de Michigan qui réalisent depuis déjà 42 ans “Monitoring The Future Study”. Ils se sont intéressés aux opinions et aux comportements de 50 000 jeunes scolarisés dans environ 400 collèges et lycées à travers les Etats-Unis.
En 2016, les jeunes ont une vision plus négative de la cigarette électronique qu’en 2015
Selon Richard Miech, un des chercheurs à l’origine de cette étude, on ne saura que dans quelques années si la vape chez les jeunes a atteint son sommet de popularité l’an passé ou s’il s’agit juste d’une pause dans sa démocratisation.
Ce déclin s’explique notamment par une vision plus négative de la vapoteuse en 2016 qu’auparavant, bien que les jeunes ne la considèrent pas particulièrement comme un produit dangereux. Par exemple en 2016, chez les lycéens de 18 ans, ils sont 18% à estimer que la cigarette électronique représente un risque, contre seulement 16% en 2015. Ce pourcentage chez les jeunes âgés de 15 ans a progressé de 17% à 19% en un an.
Miech indique que les vapoteurs sont susceptibles de croire au danger que présente l’e-cigarette s’ils ne constatent pas tout de suite les bénéfices qu’elle apporte pour la santé en l’expérimentant à la place de la cigarette.
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