Le Buddha Blue refait-il parler de lui ? En tout cas, c’est une des hypothèses prise en compte après des malaises de lycéens dans l’Aube. Les autorités sont inquiètes, Mais le langage utilisé désigne cette fois-ci le danger de manière précise et spécifique. Un progrès pour tous.
Malaise aubois
Un adolescent a été hospitalisé dans un pensionnat de l’Aube suite à la prise de drogues, selon les premiers éléments de l’enquête. Lors de la perquisition, les policiers ont découvert une cigarette électronique dans sa chambre, dissimulée dans le faux plafond.
Les autorités en ont profité pour souligner que, pendant l’année 2018-2019, le département avait déjà subi une vague de malaises suite à l’ingestion de substances, une dizaine d’entre eux nécessitant une hospitalisation. Suspect numéro un : le Buddha Blue.
Le référent sécurité écoles de la police nationale dans l’Aube a déclaré à la presse que, dans cette dernière affaire, les effets sont très similaires au cannabinoïde de synthèse, mais que les analyses sont encore en cours. Il peut également s’agir d’un mélange de produits, peut-être tout à fait légaux, mais dont le mélange crée des effets stupéfiants en même temps qu’un danger avéré.
Comme le souligne le policier, il ne s’agit que de cas qui lui ont été transmis. Il est possible, et même probable, que d’autres jeunes aient été pris de malaises, mais, estimant « aller mieux » au bout d’un moment, ont passé l’incident sous silence afin d’éviter les problèmes.
Discours rationnel
Inutile de rappeler que le Buddha Blue est un véritable danger : cannabinoïde de synthèse, le produit est extrêmement concentré et a causé des accidents sévères allant jusqu’à des coma prolongés. Le trafic vise particulièrement les jeunes, la majorité des incidents ayant eu lieu autours de trafics organisés dans les écoles.
Ce qui change, c’est l’attitude des autorités, police, procureur de la République et rectorat : clairement, ce qui est mis en cause, c’est la drogue, pas la vape en elle-même. Tout au plus y est-il précisé que l’utilisation d’une cigarette électronique pour consommer de la drogue réduit les odeurs émises et donc permet de le faire plus discrètement.
Le parquet de Troyes précise que « les parents achètent parfois la cigarette électronique à leurs enfants parce qu’ils se disent que c’est moins risqué que le tabac mais ils doivent être vigilants…» à l’Est Eclair.
Ne pas jeter des anathèmes, mais plutôt observer une attitude rationnelle et pragmatique, n’est-ce pas la base de l’efficacité ?