Bernd Mayer revient sur l’étude publiée la semaine dernière selon laquelle la vapeur de cigarettes électroniques altérerait les défenses immunitaires chez les souris. Elle concluait que la consommation de cigarettes électroniques pourrait compromettre les réponses immunitaires chez l’homme.
Pour Bernd Mayer, personne ne se serait intéressé à cette étude si les auteurs avaient parlé de «nicotine» plutôt que de “cigarette électronique”. Il explique que les effets anti-inflammatoires associés à une immunosuppression légère chez la souris et le rat sont connus depuis des dizaines d’années.
Le scientifique souligne également que la fonction immunitaire des souris et des rats n’est pas un modèle adapté pour l’homme. C’est d’ailleurs un problème bien connu des immunologistes impliqués dans le développement de médicaments. Il souligne l’absence de preuves permettant d’affirmer que les traitements par substitut nicotinique altèrent les fonctions immunitaire chez l’homme.
Il n’y a pas raison pour lui de s’inquiéter sur l’hypothèse qu’une consommation de nicotine pourrait provoquer une suppression immunitaire significative. Que ce soit en prenant des médicaments ou en inhalant de la vapeur d’e-cigarette.
Bernd Mayer est le scientifique toxicologue autrichien qui a remis en cause les valeurs des doses létales de nicotine. Établies au XIXème siècle, ces doses auraient été largement sous estimées selon le toxicologue.