Pour le cigarettier, le ministre de la Santé ne tient pas compte des récentes recherches scientifiques sur ces produits.
L’industrie du tabac passe à l’offensive
Fin janvier, Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé, annonçait l’interdiction des sachets de nicotine en Belgique. « Ces sachets de nicotine, comme les cigarettes électroniques et le vapotage, peuvent être un tremplin pour fumer à un âge précoce », expliquait-il à l’époque. Il y a deux mois, le quotidien Het Belang van Limburg indiquait que l’interdiction avait été officialisée et entrerait en vigueur à partir du mois d’octobre 2023. Une mesure qui faisait notamment réagir le cigarettier Philip Morris International (PMI), dont l’un des porte-parole indiquait que cette décision privait « près de deux millions de fumeurs belges de l’accès à un produit dont il a été scientifiquement prouvé qu’il est moins risqué que le tabagisme ».
Si l’affaire semblait en être restée là, c’était sans compter sur une nouvelle réaction, cette fois de la part de British American Tobacco (BAT). Contacté par notre rédaction, le cigarettier nous a indiqué que l’entreprise « va contester l’arrêté royal interdisant la vente de sachets de nicotine ». Le géant du tabac « estime que le ministre Vandenbroucke n’a pas suffisamment tenu compte des récentes recherches scientifiques menées au Royaume-Uni et en Allemagne sur les effets des sachets de nicotine et de l’avis des experts belges en matière de santé, et ajoute que le ministre n’a pas non plus attendu l’avis du Conseil supérieur de la santé ».
« BAT préconise donc que les sachets de nicotine jouent un rôle crucial dans la réduction du tabagisme et qu’un cadre réglementaire progressif soit introduit – comme cela a été le cas pour le vapotage – afin d’encourager les fumeurs adultes à changer de mode de consommation », nous a également indiqué la société.
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