L’université de Queensland, État du Nord-Est de l’Australie, associe désormais les vapoteurs à la recherche. Elle s’apprête dans ce contexte à recruter 600 vapoteurs pour une étude internationale de grande ampleur.

Le rôle central des utilisateurs reconnu

Australie-Queensland-brisbaneLa faculté de médecine du Queensland met en place un comité novateur dédié à la recherche sur le vapotage, le Vaping Research Consumer and Community Advisory Committee (VRCCAC). L’originalité du concept réside dans la participation active des utilisateurs à la stratégie de recherche de l’université : recueil des résultats, interprétations, décisions d’orientation des recherches, objectifs, méthodes, diffusion des résultats. Tous les aspects sont concernés.

Reconnaissant le rôle central des consommateurs dans le vapotage, le VRCCAC cherche à établir un partenariat entre les chercheurs en santé de l’Université du Queensland et la communauté des vapoteurs. Il intègrera une personne de l’association New Nicotine Alliance (NNA) et comptera jusqu’à 12 représentants de la “communauté des vapoteurs”.

600 vapoteurs devront répondre à trois questionnaires sur cinq ans

Le docteur Coral Gartner estime qu’il y a besoin de conduire des travaux de recherche de qualité sur le vapotage envisagé comme un outil de réduction des risques tabagiques et sur l’impact de la réglementation sur les comportements des consommateurs, à commencer par l’arrêt du tabac.

L’université du Queensland va ainsi participer à une enquête internationale de grande ampleur et s’apprête dans ce contexte à recruter 600 vapoteurs. Ils devront répondre à trois questionnaires en ligne sur cinq ans. Selon la chercheuse australienne, “cette enquête est l’occasion pour les utilisateurs de partager leur expérience et d’expliquer comment la réglementation les affecte.”

Différents facteurs seront étudiés, tels que le matériel utilisé, les connaissances et les attitudes à l’égard du tabagisme et du vapotage, les opinions sur la façon dont ceux-ci devraient être réglementées.

Cette initiative a de quoi surprendre dans un pays où la cigarette électronique peine à être acceptée, où la nicotine est considérée comme un poison, les e-liquides qui en contiennent interdits et où un numéro avait même été mis en place pour signaler les vendeurs ou possesseurs d’e-liquides nicotinés. L’engagement de certains défenseurs de la vape commencerait-il à porter ses fruits ?

 

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