Intervenant au Forum Global de la Nicotine en juin prochain, le Docteur Joe Kosterich, directeur de l’Australian Tobacco Harm Reduction Association, encourage son pays à réglementer plus justement les vapoteuses.

Il fait l’analogie avec l’approche choisie pour aider les toxicomanes. Les pouvoirs publics ne leur proposent pas qu’une seule solution dans l’accompagnement vers le sevrage. D’une part, ils mettent à disposition des salles d’injection, qui certes ne contribuent pas à la réduction de la consommation mais permettent de diminuer les risques d’utilisation d’aiguilles “sales” transmettant des virus tels que le VIH ou l’hépatite C.

D’autre part, ils fournissent de la méthadone qui ne le libèrent pas de leur dépendance mais leur donnent la possibilité d’utiliser un produit moins nocif.

L’objectif premier est de diminuer les dommages auxquels l’individu est exposé, pas nécessairement de changer complètement son comportement. “Pourquoi les fumeurs devraient-ils être privés d’un moyen de réduire les méfaits ?” s’interroge le Docteur Kosterich.

A la fin du mois de mars, les membres du comité la Chambre des Représentants se sont majoritairement prononcés en faveur du statu quo, c’est à dire le maintien de l’interdiction (ou tout au moins le contrôle très strict) du vapotage. Le président du comité Trent Zimmerman a quant à lui publié un rapport dissident soutenant la légalisation de la cigarette électronique.

La question à se poser selon Kosterich est la suivante : comment le rôle du vapotage et de la réduction des méfaits du tabagisme peut-il être mieux accepté ? La persévérance semble être le chemin à suivre. Des actions doivent être menées pour influencer l’opinion publique et toucher les politiciens, à l’image des campagnes Legalize Vaping et «I vape and I vote».

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