L’organisme national de réglementation des médicaments (Therapeutic Goods Administration – TGA) devra décider de la légalité ou non de la vente de l’inhalateur de nicotine Voke de British American Tobacco. C’est le jugement qui a été rendu récemment par la Cour fédérale, et il remet en question la position du gouvernement australien.

Nicovations, une filiale de British American Tobacco en Australie, est le propriétaire de ce dispositif. Elle a saisi le TGA et le secrétaire du département de la santé Martin Bowles devant la Court Fédérale pour réussir à autoriser la vente de son inhalateur.

La nicotine est considérée comme un poison en Australie, mais cette entreprise explique que son vaporisateur devrait être traité différemment des cigarettes électroniques traditionnelles, car il a été conçu pour aider les fumeurs à s’éloigner du tabac.

Le TGA estime que ce dispositif peut être uniquement considéré comme un médicament potentiellement prescriptible par un médecin, car il contient de la nicotine. Au Royaume-Uni la Voke a obtenu ce statut.

Le Juge Robertson a refusé de se prononcer sur la manière dont les autorités devaient considérer la nicotine présente dans l’inhalateur. Le ministère de la Santé a commandé une étude sur ce type de produit, tandis que le TGA se dit préoccupé de leur utilisation, soulignant le manque d’informations sur leur efficacité et leur sécurité.

L’organisme de lutte anti-tabac Quit Victoria est sur la même longueur d’onde. Sa directrice Sarah Wite attend une analyse poussée sur ces produits avant de les encourager comme le sont les substituts nicotiniques.

Ce produit de BAT s’inscrit dans la stratégie de l’industrie du tabac qui investit des milliards de dollars dans les produits dits “à risques réduits” pour faire face au développement de la cigarette électronique et à l’érosion de ses ventes dans les pays développés.

 

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