Le Vaping Post est parti à la rencontre du fabricant français d’e-liquide EVERYDAY, qui souhaite mettre en avant sa vision de la vape à travers la composition de produits sans colorant, sucralose, koolada, édulcorants ni autres artifices.
La vape n’échappe pas aux tendances vertes qui tentent aujourd’hui de se séparer des artifices jugés superflus et parfois controversés dans les biens de consommation. Sans pesticides, sans sels ajoutés, .. ces mots font désormais partie de notre quotidien et se greffent à de plus de en plus de produits, dont les e-liquides font désormais partie.
A une époque où la sécurité des matériels de vape n’est plus qu’un problème du passé, seul peut subsister le doute quant à la sanité de certains composés utilisés lors de la fabrication d’un e-liquide. Des doutes que certains professionnels du secteur préfèrent ignorer, lorsque d’autres choisissent au contraire de les limiter au maximum.
C’est notamment le cas de la marque EVERYDAY, dont Christophe Luparini, son créateur, a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.
Christophe, merci de prendre un peu de temps pour répondre aujourd’hui au Vaping Post. Pourriez-vous tout d’abord nous parler de votre marque ?
Cette marque a été créée pour répondre à un besoin d’abord personnel, mais qui me semblait également correspondre aux besoins d’un plus grand nombre. Pour moi, le marché est saturé d-e-liquides divers et variés, mais nous semble assez confus dans le cas des e-liquides allday.
Alors qu’un grand nombre de vapoteurs cherchent encore leur allday, l’idée est de créer une marque clairement identifiée comme une vraie gamme de saveurs douces, mais complexes et équilibrés donc exclusivement allday, d’où EVERYDAY.
Le concept s’articule autour des 7 jours de la semaine, avec 7 humeurs, 7 saveurs.
Les marques d’e-liquides sont aujourd’hui très nombreuses et le marché très concurrentiel, qu’est-ce qui différencie EVERYDAY des autres selon vous ?
Pour nous, c’était de proposer une marque qui s’intercale dans un emplacement, à notre avis, vacant. Nous ne voulions pas une marque avec des saveurs simples et nous ne souhaitons pas participer à la surenchère de saveurs de plus en plus fortes et finalement déséquilibrées.
Nous souhaitions de la complexité et de la douceur en même temps !
Notre particularité est de proposer des jus complexes, avec plusieurs saveurs agissant sur les notes de tête, de cœur et de fond, pour que quel que soit le moment de la journée, nous puissions garder les saveurs en bouche. Et proposer de la douceur, afin que chaque arôme soit bien dosé et réparti pour que l’on ne soit jamais écoeuré.
Vous avez récemment sorti une vidéo qui met en avant le fait que vos e-liquides sont uniquement composés de PG, VG et d’arômes, et dont la composition n’inclut ainsi pas d’additifs, de colorants, de sucralose etc, pourquoi est-ce important pour vous ?
En effet, nous avons dès la création de la marque opté pour du zéro colorant, zéro sucralose et beaucoup d’autres, avec un parti-pris « qualité » qui nous place au-dessus de la norme AFNOR XP-D90-300-2.
C’est important pour nous car :
À titre personnel dans un premier temps, je veux savoir ce que je vape ! C’est notre philosophie, on applique aux consommateurs ce que l’on veut pour nous, à savoir de la transparence ! Et comme on veut être sûr de la qualité de nos liquides, on met le strict minimum. Du coup, je peux vaper la conscience tranquille !
Si l’on prend l’exemple des colorants, ils sont déjà décriés depuis des décennies pour leur utilisation dans l’industrie alimentaire. Il n’y a donc aucun bénéfice réel à les utiliser dans un produit que l’on consomme plusieurs fois par jour et surtout via les poumons.
Si l’on prend le cas du sucralose, c’est un peu la même idée, oui, c’est un exhausteur de goût, mais nous préférons donner une sensation de sucré via le travail de dosage de nos arômes et ne pas utiliser d’artifice.
Enfin, et c’est aussi très important pour nous, tout ce qui constitue nos liquides (arômes, PG et VG) est entièrement produit en France.
Vous indiquez que votre charte est « supérieure à la norme AFNOR XP-D90-300-2 ». Qu’entendez-vous par là, et quel regard portez-vous sur l’apparition des normes dans le monde de la vape ?
Nous ne sommes pas contre l’apparition de normes dans la vape, bien utilisées et réfléchies, celles-ci permettent de professionnaliser le marché et de protéger, aussi bien le consommateur que le monde de la vape. Donc nous suivons le standard AFNOR XP 90-300-2, c’est une bonne base commune à la profession.
Mais nous allons au-delà en limitant l’usage de nombreuses autres substances (plus d’une quarantaine), comme par exemple, aucun additif alimentaire (colorants, conservateurs, édulcorants comme le sucralose…) et bien d’autres…
Nous protégeons la vape, en nous obligeant à rester le plus propre possible, en ne prenant aucun risque. Car nous le savons certains peuvent à tout moment puiser dans nos failles.
Et si nous souhaitons éviter une soufflante comme cet été 2019, il faut être irréprochable !
D’une façon plus générale, quel regard portez-vous sur la vape actuelle ?
On est, je crois à un tournant, après des années folles, le marché tend à se stabiliser, même s’il y a encore un énorme potentiel d’évolution. Certaines structures sont plus grandes, plus fortes, cela crée une concurrence dure.
Les plus « petits » ont de plus en plus de mal à proposer, il y a moins de prise de risque, c’est plus frileux. À mon avis il faut garder un peu de folie et continuer à croire en ses projets/idées, si elles vous plaisent, elles plairont forcément à une partie des vapoteurs.
Enfin, diriez-vous que vous êtes satisfait de l’évolution de la vape au fil du temps ? Du chemin qu’elle a emprunté depuis sa popularisation au début des années 2010, jusqu’à aujourd’hui ?
Oui, bien sûr, on ne peut qu’être heureux et fier d’appartenir à une famille qui a contribué à une telle révolution.
Mais on sent clairement que l’engouement du début, que la joie de créer quelque chose de nouveau, de partager, de s’entraider commence à se tasser, car le marché de la vape arrive à saturation et semble laisser place à des problématiques plus économiques.
C’est aussi malheureux, que cela semble inévitable, mais heureusement, il reste encore de belles rencontres à faire et beaucoup de chemin à parcourir !
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