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De la manière de présenter les études sur la cigarette électronique

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Jeudi matin, le sujet de la cigarette électronique était une nouvelle fois abordé dans l’émission « Télé Matin » sur France 2.

La rubrique Santé de l’émission revenait sur la récente et controversée « étude américaine » qui révélait qu’un liquide de cigarette électronique pouvait produire des substances cancérigènes, s’il était trop chauffé. Dans une interview, le Pr Dautzenberg explique que cette formation de produits toxiques ne peut se produire qu’en cas de « mauvais usage » de la cigarette électronique, et déconseille donc de l’utiliser de cette manière de façon prolongée. Globalement, c’est une présentation un peu plus rassurante de la e-cig qui nous est faite dans cette rubrique, par rapport au déferlement médiatique de ces dernières semaines.

Un bémol tout de même.
Il est juste dommage, d’oublier une fois de plus, de rajouter un détail, mais qui a pourtant une importance majeure, quand on sait que tout vapoteur, comme tout être humain d’ailleurs, est naturellement doté de certaines « sécurités », comme celle qui lui permet de détecter un goût irritant comme celui de brûlé, et qui donc l’avertit de ne pas continuer d’inhaler cette substance. Un vapoteur normalement constitué est donc incapable d’utiliser sa cigarette électronique dans de telles conditions de façon continue. Ce phénomène ne peut lui arriver que façon accidentelle… et il se gardera bien de le reproduire.

Les vapoteurs convertis et informés, bien sûr le savent. Mais les utilisateurs de cigarettes électroniques représenteraient environ 1,5 million, sur lesquels il y aurait…allez, peut-être le tiers, donc 500.000 de bien informés, soit approximativement 1% de la population française majeure.

Quid des 99% restant, du grand public, des vapoteurs occasionnels ou peu informés, et surtout des fumeurs parmi lesquels bon nombre d’éventuels « candidats vapoteurs ». Eux qui ne retiennent que le danger potentiel et qui, à la moindre alerte, se rangent derrière une certaine forme de principe de précaution prudent, parce que dans la cigarette électronique « on ne sait pas ce qui à dedans », « on ne connaît pas les effets à long terme »…, et pour qui ces doutes, rendent les conséquences pourtant bien connues de l’usage du tabac, presque rassurantes ?

Pour être objective, et particulièrement sur un sujet concernant directement la santé, l’information se doit d’être complète et exhaustive, et ne pas se contenter d’interview coupées au montage ou citations partielles. On le constate encore tous les jours avec cette affaire « américaine ». Après le buzz médiatique quasi généralisé des premiers jours, beaucoup de médias ont, par la suite, un peu plus approfondi et analysé les résultats et les conditions de cette étude et en ont atténué les conclusions, mais très peu ont vraiment insisté sur le fait qu’une mauvaise utilisation, telle que décrite dans cette étude, et de façon prolongée était irréaliste pour n’importe quel vapoteur.

Et au final, dans les esprits, le doute subsiste…

3 réponses à “De la manière de présenter les études sur la cigarette électronique”

  1. moiiii dit :

    Ceux qui sont contre et s’inquiètent sont ceux qui ne fument pas (et tous les lobbys ).

    Je crois que les fumeurs ressentent bien les méfaits du tabacs et se mettre à la cigarette électronique revêt plus de la peur de l’après cigarette, que la cigarette électronique ne remplisse ses promesses, pas nécessairement de sa toxicité.

    Ceux qui s’inquiète également de la cigarette électronique, mais à long terme, sans être contre ce sont leur utilisateurs(donc moi)

  2. Céline Djibaoui dit :

    Honnêtement, j’ai déjà vu pire (y compris dans télématin il me semble).
    C’est juste un poil dommage de pas dire clairement que de toute façon, n’importe quel vapoteur qui va avoir affaire a une cigarette électronique qui surchauffe va s’en rendre compte tout de suite puisque le gout devient dégueulasse et que c’est impossible de continuer de vaper. Sur la sortie du tabagisme, y’a quelques études qui auraient eu le mérite d’être cité aussi.

    Mais bon, pour un sujet national sur la cigarette électronique, pour une fois l’image renvoyée est je pense plutôt positive. D’ailleurs, c’est probablement pas pour rien si Dautzenberg a été interviewé sur la question.

    Ca fait plaisir.

  3. Ben X dit :

    Il est effectivement dommage que ce petit point de détection instantanée par l’utilisateur n’ait pas été évoqué (ce qui aurait fait de ce petit reportage la réponse parfaite sans rentrer dans des théories du complot, qui même vraies rebutent tout le monde) mais la bonne intention des journalistes reste indéniable, ne leur jetons pas la pierre.
    Quand Dodo ne parle pas de la passerelle imaginaire vers le tabac pour les jeunes, il rend de fiers services à la cause.