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Test : Damnation RDA – Fumytech

  • Par , le 19/12/2018 à 14h00
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Avec le Damnation RDA, Fumytech propose un dripper réalisé en partie à la main à l’esthétique pirate. Produisant une vape qui n’est pas dénuée d’intérêt, le Damnation a bien quelques petits défauts, mais rien de vraiment grave.

Un travail artisanal pour un rendu impressionnant

Impossible de ne pas commencer cette revue sans aborder directement ce qui est le plus impressionnant : la cloche d’atomisation avec ses gravures basées sur l’univers de la piraterie. Fumytech a déjà fait dans l’original avec le Dragon Ball RDTA ou puisé dans dans l’époque des corsaires avec le Navigator BX et plus récemment avec justement le Corsaire RTA, mais pour le Damnation, la barre est placée très haute.

Ce qui fait que ce dripper passe directement au niveau +10 est la cloche d’atomisation qui est entièrement fabriquée à la main et honnêtement, que l’on aime ou pas ce genre de motifs, impossible de ne pas reconnaître la qualité du résultat. Pour mieux comprendre le processus de fabrication, Fumytech à mis en ligne cette petite vidéo qui laisse entrevoir sa conception. Personnellement, je reste toujours admiratif face à ce genre de réalisation.

Les gravures qui ornent cette cloche sont vraiment superbes, particulièrement pour les têtes de mort dont le relief dépasse les 2 mm par endroit. Deux finitions sont disponibles : soit le fond couleur argent et les têtes en doré comme notre exemplaire, soit l’inverse. Aucune précision n’est apportée sur le matériau employé, on peut juste constater que l’épaisseur de la paroi est d’environ 1,4 mm pour un diamètre de 24 mm à sa base, et que son poids est de 28 g pour un poids total de l’atomiseur de 51 g. J’ai remarqué également qu’après plusieurs jours d’utilisation une légère couche d’oxydation apparaît sur la surface interne, mais elle disparaît facilement lors du passage d’un essuie-tout. En nettoyant régulièrement cette surface, cela ne semble pas poser plus de problèmes, mais il fallait le signaler.

Quant au plateau, il est  usiné de façon industrielle. Mise à part le système de plots que j’aborderai un peu plus loin, son autre particularité concerne le matériau employé qui rappelle l’aluminium, tant par son aspect que sa densité. Cependant, je n’ai aucune idée de sa composition.

Du fait de la fabrication artisanale de la cloche, la production est limitée à 100 exemplaires par semaine. Rassurez-vous, on est pas dans le processus cher à certains modeurs qui peuvent créer artificiellement la pénurie, le Damnation est largement disponible dans la plupart des échoppes, même dans l’hexagone.

Pour accompagner cette œuvre d’art, Fumytech à également travaillé le drip tip en choisissant du jade comme matériau. Enfin c’est ce que l’on peut lire sur certains sites de boutiques, certains arguant même qu’il s’agit de véritable jade. Fumytech n’indiquant absolument rien sur son site ou la boite, il convient donc de préciser que l’unique “véritable” jade est le jade jadéite, dont la négoce se situe autour des 1 500 € les 2 g. Nous voilà donc riches avec notre drip tip qui pèse 4,72 g :).

Mis à part ce détail, il a le mérite d’être original, agréable au touché et isole de la chaleur. Mais pour ceux qui comme moi ont un peu de mal avec ce type d’embout et qui n’ont pas souvent de chance au jeu, il se pourrait qu’il ne puisse pas être échangé pour un autre…

Les points qui fâchent… ou pas

L’artisanat c’est bien, c’est beau, mais parfois cela crée des problèmes. Le premier que j’ai rencontré provient du drip tip qui bien qu’il soit semble être au format 810, se montre impossible à remplacer par un autre drip tip 810, ou par un adaptateur 510, à cause de ses dimensions à la base. Il ne manque trois fois rien pour que ça rentre, mais ça ne rentre pas, même en forçant comme un âne. Vous pourrez noter que contrairement aux photos officielles, notre drip tip est de teinte marron et non vert comme devrait l’être le jade justement, peut-être s’agit-il d’un autre batch ? Je pourrais peut-être résoudre le problème en changeant le joint qui est un 17×2 par un 17×1,5, mais je n’en ai pas sous la main. Si vous aussi vous deviez rencontrer ce problème ou carrément le perdre, il reste la solution d’un drip tip en silicone qui lui ne pose pas de problème, mais qui est moche et qu’il faudra acquérir séparément.

Le deuxième point, un peu plus embêtant celui-là, concerne les doubles joints du plateau qui maintienne la cloche. Sur notre exemplaire, ils étaient tellement serrés sur le plateau que de la vapeur arrivait à passer par là, sans parler des petites fuites et de la cloche ne tenait pas très bien en place. En changeant ces joints par ceux de rechange qui sont fournis, le problème reste le même, mais en fouinant dans ma boiteàtrucspourlavape, j’avoue avoir eu du bol et j’ai pu les remplacer. Depuis, plus de fuite, c’est impeccable.

Il faut cependant que je précise que ces deux problèmes ne sont pas présents sur tous les exemplaires. Pour d’autres utilisateurs il n’y a rien à redire, aussi bien pour le drip tip que pour les joints de la cloche, tout est parfaitement calibré. Cela semble donc être un peu la loterie, ce qui est compréhensible par rapport aux finitions manuelles de la cloche, moins pour les joints du plateau.

Revue technique

Les caractéristiques essentielles du Damnation RDA de Fumytech

Type de matériel dripper
Diamètre 24 mm
Hauteur 24 mm
Poids 51 g
Type de montage double coil BF
Arrivée d’air en bas
Drip tip 810

Le coffret comprend

Damnation RDA (x1), pièces de rechange (x1), drip tip (x1), résistances (x4), mode d’emploi (x1)

Un dripper exclusivement bottom feeder

Il faut le savoir : le Damnation ne peut être utilisé que sur une box en bottom feeder. Là encore, certains sites annoncent que le pin positif qui est en place est révolutionnaire et constitue même une innovation, puisqu’il permettrait de pouvoir utilisé le dripper aussi bien en mode dripping qu’en squonking. Diantre, me dis-je, voyons voir ça. En retirant le pin, je ne vois là qu’un pin BF normal avec un percement au milieu. Peut-être y a-t-il un système de clapet antiretour ou de valve sur le plateau ? Et bien non, c’est à priori deux canaux latéraux répartissant le liquide de part et d’autre, tout ce qu’il y de normal. Donc soit il faut utiliser un liquide antigravitationnel, mais pour l’instant on cherche encore, soit vous en aurez partout sur votre beau mod à 150 €. Le top étant de faire le test avec un mod hybride (non, je rigole, ne faites pas ça!).

Pour fonctionner correctement et éviter les problèmes, le Damnation doit donc uniquement être installé sur une box BF. Point. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi il est indiqué par certains que ce dripper peut servir en dripping, en tout cas pas par Fumytech qui indique clairement sur son site.

Un plateau un peu étroit pour un montage uniquement double coil

Autres inepties que l’on peut lire sur la toile : il serait possible de le monter en simple ou double coils, certains revendeurs lui attribuant même parfois la dénomination de “plateau hybride”. Il n’en est rien. En observant le plateau, on voit clairement que les arrivées d’air sont au nombre de 2, c’est déjà un signe, et placées à l’opposé l’une de l’autre. Donc pour le simple coil ça me paraît mal engagé. À la limite, on pourrait se dire qu’en fabricant un réducteur de chambre en silicone qui boucherait également une des deux arrivées, pourquoi pas, mais il faudrait également pouvoir bloquer une des deux arrivées de liquide pour éviter la noyade du pauvre et unique coil en place et les fuites. Donc non, le montage en simple coil n’est pas sérieusement envisageable sur ce dripper.

Concernant le montage, ce plateau n’est pas non plus des plus simple, du moins pour le ramier de base que je suis. Les deux plots du négatif sont séparés par un clamp positif monté sur ressort. Sans être non plus très compliqué à mettre en œuvre, il oblige à monter les deux coils en même temps, le positif ne possédant qu’une seule vis de serrage, tout en maintenant les coils à peu près en place comme on peut. D’ailleurs, il vaut mieux couper au préalable la patte de chaque coil qui va sur le positif, car une fois en place, l’espace pour y accéder est un peu restreint. Une fois monté, on peut voir que la patte négative a une bien drôle d’allure et se retrouve un peu tordue dans tous les sens, la faute aux arrivées d’air qui sont en face du positif et au plot négatif qui est éloigné sur le côté. Dans la série « trucs et astuces », essayez d’avoir l’enroulement de la patte négative en bas du coil, comme sur la photo, car si elle venait à toucher l’arrivée d’air il n’y aurait pas de conséquence.
Le diamètre du plateau qui n’est finalement pas bien large avec 19 mm, mesure prise à l’extérieur des plots négatifs, n’aide pas non plus.

De même, la cuve n’est pas très profonde avec seulement 5 mm, et se retrouve bien vite remplie avec le coton. Mais sur ce dernier point, l’incidence est minime puisque le Damnation est un dripper bottom feeder.

L’arrivée de liquide se fait de chaque côté du positif et vient alimenter directement le coton de chaque coil. Il n’y a aucun problème d’alimentation, au moins avec du 30/70, après je ne sais pas, mais le diamètre interne du pin est quand même conséquent. Pensez juste à ne pas trop mettre de coton qui pourrait boucher les arrivées du plateau.

Enfer et Damnation

Le Damnation est fourni avec tout plein de trucs et notamment 4 coils en 0,16 ohm. Sachant qu’il en faut 2, enfin pour ceux qui suivent, ça nous sort un montage qui passe sous l’ohm. J’ai testé, et je n’ai pas aimé. Déjà, c’est vrai que ce n’est pas ma vape, mais mis à part passer en mode locomotive à 80 W, le Damnation n’exprime aucune sensation qui puisse faire semblant de titiller mes papilles.

Changement de programme avec mes coils préférés du moment et qui remontent la valeur totale d’impédance de façon inversement proportionnelle à la puissance qu’ils demandent, pour atteindre à peine les 0,3 ohm et qui ne demandent plus qu’environ 45 W pour s’exprimer. Et là vous savez quoi ? Dans cette configuration, il vape bien ce Damnation, et même très bien !

La vape est douce, l’airflow peu bruyant avec un réglage qui se montre efficace et suffisamment progressif, la vapeur est généreuse sans être étouffante, les saveurs agréables et bien marquées. Jusqu’à 50 W la vape reste tiède, tout comme la cloche. Le seul petit désagrément est du à l’emplacement des air flows, tout en bas, qui permettent à la vapeur qui passe par là de condenser directement sur la box. Ce n’est pas bien grave, il faut juste de temps en temps passer un petit coup de papier absorbant. Et puis franchement, il a quand même une sacrée gueule ce RDA, non ? Ça compense bien quelques petits défauts.

 

En résumé

On aime

  • Les gravures très belles et bien réalisées
  • Sa qualité de vape avec de bonnes saveurs
  • L’arrivée d’air sous les coils
  • Son drip tip si l’on aime ce format
  • Sa conception dédiée au bottom feeder
  • Aucune fuite (si l’on squonk modérément)

On n’aime pas

  • Ses problèmes de joints (pour notre version)
  • Son plateau qui pourrait être plus ergonomique
  • Les résistances de fournies trop basses

Conclusion

4,5 /5
 
Fumytech réalise avec le Damnation une petite pépite bien sympathique. Il est certes un peu exclusif, mais si cela correspond à vos critères, c’est un dripper pour lequel on s’attache très vite. Il est non seulement atypique par sa conception, mais sa vape est également très bonne, ses airflow sont doux, sans turbulence et silencieux. Le plateau n’est peut-être pas des plus pratique, mais pour le reste, le Damnation est une réussite.
 

Le Damnation RDA de Fumytech en images

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