Lors de son intervention du dimanche 28 mai, le ministre de la Santé a indiqué que le sujet de la vape prescriptible et remboursable était actuellement en discussion.

Se dirige-t-on vers une avancée majeure dans la lutte contre le tabagisme en France ?

Cigarette électronique remboursement François Braun

François Braun s’exprimait hier au sujet de la lutte contre le tabagisme en France.

La cigarette électronique sera-t-elle bientôt reconnue comme un outil de sevrage tabagique en France ? Voilà la question qui se pose suite à la nouvelle intervention de François Braun, ministre de la Santé, décidément très actif auprès des grands médias depuis plusieurs semaines. Interrogé dans le cadre de l’émission Le Grand Jury (RTL, Le Figaro, LCI), l’homme a répondu, une heure durant, à une série de questions, dont plusieurs, sur les addictions, et notamment celle au tabagisme. 

À ce sujet, le ministre a tout d’abord rappelé sa volonté d’interdire les Puffs, ces petites cigarettes électroniques jetables, particulièrement prisées des jeunes. Il a indiqué avoir « interrogé les scientifiques » et « regardé la bibliographie (…) scientifique », qui « témoigne effectivement que [les Puffs] amènent les jeunes vers le tabagisme »

« Pour moi, il faut [les] interdire. Maintenant, je vais être avec les parlementaires sur ce sujet », complète-t-il. 

La grande nouveauté dans le discours du ministre se situe dès ses déclarations suivantes. Suite à une incompréhension du journaliste qui avait cru que François Braun souhaitait ouvrir aux pharmaciens, la prescription de Puffs, M. Braun a répondu : 

« Non, ça ne sera pas de Puffs. Pas ces produits colorés. Ce seront les substituts nicotiniques, avec ces cigarettes électroniques, ça oui, ça permet de diminuer progressivement sa consommation de nicotine, et d’arrêter »

Une nouveauté qui ouvrirait la possibilité d’un remboursement de certains vaporisateurs personnels ? Pas sûr, bien que le ministre indique la nécessité de se poser la question. 

« Je ne peux pas vous donner de réponse, mais effectivement, dans le cadre du prochain plan tabac, c’est sur la table »

Alors, la cigarette électronique sera-t-elle prochainement reconnue comme un substitut nicotinique, au même titre que les patchs et autres gommes à mâcher ? L’e-cigarette pourra-t-elle un jour être ouverte à la prescription en France ? Difficile à dire.

Un discours qui interroge 

Si les paroles du ministre de la Santé laissent penser que le gouvernement réfléchit bel et bien à de nouvelles mesures au sujet de l’e-cigarette, de nombreuses zones d’ombre subsistent. Dans le cas où la vapoteuse pourrait être prescrite en pharmacie, s’agira-t-il de tous les modèles que nous pouvons trouver sur le marché ? De nouveaux produits devront-ils être créés pour répondre à des normes particulières ? La vape restera-t-elle, en parallèle, en vente libre au sein des boutiques spécialisées ? 

Quant à l’effet passerelle dont parle François Braun au sujet des Puffs, outre le fait que de nombreux travaux scientifiques ont démontré qu’il n’existe tout simplement pas, comment explique-t-il que les Puffs amèneraient les jeunes vers le tabagisme, mais pas les autres modèles d’e-cigarettes ? 

Seules de nouvelles précisions du ministre pourront, peut-être, répondre prochainement à ces questions.


L’intégralité de l’émission est disponible en vidéo sur le site TF1Info. Les déclarations du ministre au sujet des vapoteuses démarrent à la 21e minute.

Les dernières actualités en France

Île de la Réunion : 48% de taxe sur les...

  • Publié le 17/04/2024

Une taxe de 48,5 % s’appliquera aux e-liquides sans nicotine sur l’île de la Réunion. Une spécificité locale qu’on vous explique.

France : importation de cigarettes sans limite, la douane lance...

  • Publié le 11/04/2024

Les Français seront en fait beaucoup plus limités que certains ne l’imaginaient lors de la parution du décret ne limitant plus le transport transfrontalier de cigarettes.

France : plus aucune limite (ou presque) pour le tabac...

  • Publié le 29/03/2024

Six mois après la décision du Conseil d’État, la France est obligée de s’aligner sur la législation européenne.

Annonce