Le Comité permanent de la santé au Canada a mené des audiences cet automne pour faire le point sur l'e-cigarette.

Le Comité permanent de la santé au Canada a mené des audiences cet automne pour faire le point sur l’e-cigarette.

La vente des cigarettes électroniques ou de e-liquide contenant de la nicotine est actuellement illégale au Canada, néanmoins les consommateurs parviennent à se les procurer, que ce soit sur internet ou dans des points de vente physiques.

Les pouvoirs publics souhaitent quant à eux encadrer la commercialisation et l’utilisation du dispositif. Avant de se prononcer, la ministre de la santé Rona Ambrose attend les préconisations des députés fédéraux, celles-ci devraient être rendues dans un rapport après Noel. Les députés ont lancé des consultations auprès de différents acteurs du domaine de la santé : praticiens, associations…

Ils ont d’une part écouté les arguments des défenseurs de la vape, à l’image du pneumologue Gaston Ostiguy de l’Institut thoracique de Montreal et du chirurgien cardiovasculaire Gopal Bhatnagar. Ce dernier a expliqué que les produits présentaient un “profil de risque infiniment plus faible” que les cigarettes classiques. Le vice-président du fabricant NJOY a quant à lui souligné l’absurdité de vouloir restreindre une solution destinée à réduire les risques des fumeurs alors que le tabac continue à être “largement disponible”.

D’autre part, les députés fédéraux ont laissé s’exprimer de nombreuses voix bien motivées à limiter le développement de l’e-cigarette. Des représentants de la Société canadienne du cancer (SCC) ont notamment encouragé les pouvoirs publics à interdire le vapotage dans les lieux où les cigarettes sont déjà interdites. Les fonctionnaires de Santé Canada ont quant à eux évoqué le traditionnel et non démontré argument de la “renormalisation” du tabac durant leur intervention.
Les avis sont très partagés et les décisions prises à l’avenir vont forcément décevoir l’un des deux camps.

Côté consommateur, Jean-Philipp Boutin de la chaine Youtube Parlons Ecig, s’indigne : “C’est toujours la morale d’arrêter le tabac ou rien venant de la part du gouvernement qui clairement ne comprend pas la notion de risques réduits. Comme en France et partout ailleurs, les lobbyistes sont puissants et l’industrie doit se réveiller pour ne pas se retrouver le bec à l’eau. Une règlementation pour la salubrité des liquides et la vente interdite aux mineurs est évidemment quelque chose qui serait la bienvenue, mais certains voudraient voir le produit disparaître par ignorance ou par simple corruption…


Via Le Devoir

Annonce