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Belgique : “Acheter du tabac sera plus facile que de se procurer un vaporisateur”

Mis à jour le 7/09/2022 à 8h47
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Au sein de l’Aiduce, Maxime Sciulara est responsable de la section belge. Il a bien voulu nous parler de la situation de la vape dans son pays, des actions des vapoteurs belges et de son engagement personnel dans la défense de la vape.

“Si toute forme de publicité est interdite, comment la cigarette électronique va-t-elle pouvoir concurrencer le tabac vendu partout contrairement à elle ?”

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Le projet de loi de la ministre de la santé Maggie de Block qui n’a pas encore été publié devrait être examiné par le parlement d’ici quelques semaines, nous a affirmé le directeur bénévole de l’Aiduce.be.

Certains aspects de la réglementation seront débattus par la représentation nationale, notamment les mesures non prévues par la directive européenne et les dispositions durcies localement. Pour le reste la transposition devrait être purement technique.

Les taxes

La ministre de la santé a annoncé récemment son refus d’appliquer des taxes  sur la cigarette électronique comme le demandait l’opposition. Néanmoins, prévient le militant, le risque n’est pas totalement écarté, une taxation pourrait tout à fait voir le jour par le biais d’un amendement et être votée.

Le vapotage dans les lieux publics

Assimilée à un produit du tabac, l’utilisation de la cigarette électronique sera officiellement soumise aux mêmes interdictions que la cigarette traditionnelle, c’est déjà le cas dans la pratique dans les espaces publics fermés.

Les restrictions sur les produits

Aucune restriction ne devrait normalement s’ajouter à celles déjà prévues par la TPD. Le Conseil Supérieur de la Santé a toutefois fait savoir qu’il souhaite que des recherches plus poussées soient menées sur les arômes. Le responsable belge de l’association ne s’attend cependant pas à des mesures de limitation du choix des arômes.

Le commerce des produits de la vape

Le projet de loi annoncé par Maggie de Block interdit la vente en ligne des produits de la vape. Seules les boutiques spécialisées avec des vendeurs spécialement formés devraient être habilitées à vendre le matériel et les e-liquides nicotinés ou non. Les produits de la vape seront alors moins faciles d’accès que le tabac puisque pour vendre des cigarettes il suffit en effet de disposer d’une autorisation. Aujourd’hui, le tabac s’achète indifféremment dans toutes sortes de commerce comme les supermarchés ou les librairies par exemple.

Marketing / publicité

La publicité sera interdite de la même manière que le tabac et la propagande devrait l’être selon toute vraisemblance anticipe Maxime Sciulara.

“Informer, avertir, sensibiliser” et recommencer

"Il parait que ..." L'AIDUCE casse les idées reçues dans un document publié cette semaine.

“Il parait que …” un document de L’AIDUCE casse les idées reçues

Le Conseil Supérieur de la Santé l’a affirmé, il est préférable de vapoter que de fumer. Mais comment inciter les fumeurs à vapoter quand la publicité est interdite, qu’il est interdit de leur dire que vapoter peut être une alternative efficace au tabac et que l’accès à ce produit moins mauvais pour la santé est plus difficile que celui au tabac s’interroge le défenseur de la cigarette électronique.

Alors inlassablement il incite les vapoteurs belges, peu nombreux, à interpeller leurs politiques. Et des fois, ça marche. C’est ainsi que l’Aiduce.be a été reçue par la Fédération Ecolo – Groen. Un adhérent avait dans ses connaissances un membre de ce groupe politique qui a permis la rencontre.

Il prospecte les boutiques, dépose les documents mis à disposition par l’association, assure une présence sur les réseaux sociaux pour discuter avec les vapoteurs et les inciter à soutenir et participer aux actions de l’association.

Malgré tout la vape poursuit son développement, plus rapidement en Wallonie qu’en Flandres, et des boutiques “plus haut de gamme” commencent à ouvrir.

Maxime veut rester confiant pour l’avenir, dans le long terme pour “après la TPD”. “La législation s’assouplira un jour, les études vont continuer à montrer que nous arrêtons de fumer et que les risques que nous prenons en vapotant sont infiniment moins grands que ceux que nous prenions en fumant.”

“Quand j’ai compris les dégâts qu’allait occasionner la TPD, j’ai décidé de rejoindre l’Aiduce”

maxime-sciularaVers la fin du mois d’août 2014 Maxime Sciulara a commencé à vapoter. Il avait 24 ans et déjà dix ans de tabagisme derrière lui. Comme presque tous les fumeurs il pensait qu’il fallait qu’il arrête, mais n’avait jamais envisagé que ça pourrait être facile, sans stress et avec des économies à la clef. C’est pourtant ce qui lui est arrivé lorsqu’il a pu se procurer un produit nicotiné, l’arrêt a été une surprise immédiate imprévue.

Très échaudé par les perspectives réglementaires annoncées avec la directive tabac européenne il a rapidement rejoint l’Aiduce pour prêter main forte au combat qui s’engageait. En 2015, il entrait dans le conseil d’administration de l’association pour traiter plus particulièrement les questions concernant son pays, la Belgique, aidé par trois compatriotes.

Etudiant, le jeune militant peut disposer d’un certain temps libre qu’il investit majoritairement dans la vape et l’association. Comme c’est souvent le lot des personnes engagées, son entourage ne comprend pas toujours le temps qu’il y consacre, même s’il conçoit ses motivations et soutient ses objectifs.