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Une nouvelle étude alarmiste et controversée sur la vape (mise à jour)

Mis à jour le 9/07/2020 à 14h43
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Une nouvelle étude se retrouve ce mardi 30 janvier dans toute la presse. Les conclusions, alarmistes, affirment que le vapotage serait plus nocif qu’on ne le pensait, et influerait sur l’ADN. Mais les experts qui prennent connaissance de cette étude pointent déjà ses incohérences. Cet article sera mis à jour au fur et à mesure de la journée.

Une étude alarmiste, et surtout à charge

Des travaux ont été menés par des chercheurs de la faculté de médecine de l’université de New York et publiés lundi dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS). Et ils laissent penser que la vapeur de nicotine serait peut-être plus nocive qu’on ne le pensait.

Des rongeurs ont été exposés au vapotage pendant douze semaines. Ils ont respiré de la vapeur de nicotine équivalente en dose et durée à dix ans de vapotage pour les humains.

À la fin de cette expérience, les scientifiques ont constaté des dommages dans l’ADN des cellules des poumons, de la vessie et du cœur de ces animaux ainsi qu’une réduction du niveau de protéines réparatrice des cellules dans ces organes comparativement aux souris qui avaient respiré de l’air filtré pendant la même période.

Cette étude revient à exposer des sujets à 106 fois la dose journalière d’un consommateur de nicotine, produit dont la toxicité est avérée en cas de surdosage… De surcroît, le matériel utilisé pour l’expérience ressemble à du matériel standard, non prévu pour une utilisation intensive excédant de 100 fois le cahier des charges de sa conception.

Tout cela laisse à penser que cette étude a été menée exclusivement à charge. Nous vous donnerons plus d’indications et de réactions au fur et à mesure de la journée. Restez connectés. 


  [1]

Hyun-Wook Leea, Sung-Hyun Parka, Mao-wen Wenga, Hsiang-Tsui Wanga, William C. Huangb, Herbert Leporb, Xue-Ru Wub, Lung-Chi Chena, et Moon-shong Tanga. E-cigarette smoke damages DNA and reduces repair activity in mouse lung, heart, and bladder as well as in human lung and bladder cells. Edited by Bert Vogelstein, Johns Hopkins University, Baltimore, MD, and approved December 20, 2017 (received for review October 17, 2017)

Synthèse du 30 janvier à 11h30
En résumé d’après nos informations :
  • Chaque souris a inhalé au cours de cette expérience 20 000 bouffées par jour, là où l’homme inhale dans une utilisation normale entre 200 et 300 bouffées par jour. 
  • L’article est initialement présenté comme une étude sur l’impact de la nicotine sur l’organisme, comme cela a été fait pour d’autres substances (caféine, par exemple). Ses conclusions sont que la nicotine issue d’une e-cigarette est 97 % moins nocive que celle issue d’une cigarette à combustion classique. Même si la méthodologie est contestable, l’interprétation négative est faite par les médias, mais elle ne figure pas dans le rapport lui-même.
  • Le Dr Ed Stephens, Senior Research Fellow à l’Université de St Andrews, a déclaré : “Malheureusement, aucune comparaison directe n’ a été faite avec la fumée de tabac; les auteurs citent plutôt une autre étude1 qui a révélé qu’un biomarqueur clé lié à de tels dommages génétiques était présent en très petites quantités (97 % de moins) dans l’urine des fumeurs que chez les fumeurs.”
  • Le professeur Peter Hajek, directeur de l’Unité de recherche sur la dépendance au tabac de l’Université Queen Mary de Londres (QMUL), a déclaré : “Les cellules humaines ont été submergées dans la nicotine et dans des nitrosamines cancérigènes achetées sur le marché. Il n’est évidemment pas surprenant que cela ait endommagé les cellules, mais cela n’ a rien à voir avec les effets de l’ e-cigarette sur les gens qui les utilisent. Dans l’autre partie de cette étude, les animaux ont été exposés à des doses extrêmement élevées de nicotine, ce qui a également causé des dommages, mais cela n’ a pas non plus de pertinence claire pour les effets de la vape.”  
  • Communiqué de presse de la FIVAPE, Paris, le 31/01/2018 – Une myriade d’articles alarmistes est parue hier dans la presse sur les prétendus effets délétères des produits du vapotage sur la santé humaine, se faisant l’écho d’une étude américaine dont les pré-conclusions ont été publiées lundi. La Fivape, Fédération Interprofessionnelle de la vape, souhaite exprimer son intense “ras le bol” face à un traitement journalistique systématiquement à charge. Lire l’intégralité du communiqué.