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Une étude conclut à l’absence de nocivité de la vapeur sur les tissus des voies aériennes

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British American Tobacco (BAT) publie les résultats d’une étude menée sur des cellules in-vitro. La firme conclut à l’absence de toxicité de l’aérosol produit par des e-cigarettes (cigalikes) après six heures d’exposition intensive en comparaison à de la fumée de cigarette traditionnelle.

Aucune toxicité aiguë par rapport à la fumée de cigarette

BAT a choisi de tester deux cigarettes électroniques de la marque NJOY.

BAT a choisi de tester deux cigarettes électroniques de la marque NJOY.

La revue Toxicologie in Vitro publie les résultats d’une étude menée par British American Tobacco (BAT) sur des cellules [1] in vitro. Selon le cigarettier, le protocole utilisé imiterait au plus près la situation humaine in vivo, de sorte que les résultats obtenus seraient plus réalistes, et les conclusions plus précises.

Dans les conditions de l’étude, les dommages causés par la fumée de cigarette ont abouti à la mort de la quasi totalité des cellules au bout d’une exposition qui a duré six heures.

En revanche, les aérosols produits par les e-cigarettes n’auraient montré aucune diminution de la viabilité des tissus après la même durée d’exposition de six heures. En outre, les résultats ne semblent pas être affectés par différentes formules de e-liquides, les mêmes résultats ayant été obtenus avec deux e-cigarettes différentes de la marque concurrente NJOY. On notera au passage que BAT n’a pas utilisé ses propres cigarettes électroniques produites dans son groupe.

viabilité

Réponse des tissus selon le modèle EpiAirway de la société MatTek.

Sur ce schéma l’aérosol produit par la cigarette électronique, pourtant utilisée intensément, n’a montré aucune toxicité aiguë sur les cellules en comparaison de la fumée de cigarette. Les résultats produits par l’industriel montrent même un impact similaire à celui de l’air.

Exemple de machine à fumer utilisée pour l'expérience (VITROCELL® smoking robot).

Exemple de machine à fumer utilisée pour l’expérience (VITROCELL® smoking robot).

BAT convient que d’autres études devront être menées pour comparer les différents produits disponibles sur le marché, les différents formats d’e-cigarette et formulations d’e-liquides. Néanmoins pour l’industriel, la vapeur des cigarettes électroniques étudiées montre “peu ou pas de cytoxicité en comparaison à la fumée du tabac”.

Si la grande majorité des études toxicologiques publiées jusqu’à présent ont toujours montré une réduction des risques considérable dans la comparaison vape / tabac, il est intéressant de noter que dans les études financées par l’industrie du tabac, les conclusions sont particulièrement optimistes. Résultat des millions de dollars investis dans la recherche ou d’une science orientée pour le marketing ? L’étude de la BAT semble néanmoins avoir été revue par les pairs.

[1] BAT a utilisé des cultures organotypiques 3D, des cultures particulières qui permettent d’étudier les réponses toxicologiques directes dans un système exposé à l’interface air-liquide in vitro. «Elle permet la survie et le développement d’ensembles cohérents, elle exclut la prolifération incoordonnée de tissus»