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Résumé de l’enquête de Farsalinos sur 19 000 vapoteurs

    Annonce
Int. J. Environ. Res. Public Health 2014, 11(4), 4356-4373; doi:10.3390/ijerph110404356

Int. J. Environ. Res. Public Health 2014, 11(4), 4356-4373; doi:10.3390/ijerph110404356

L’utilisation de cigarettes électroniques a augmenté de façon exponentielle ces dernières années. Le but de cette enquête est d’évaluer les caractéristiques et les expériences d’un vaste échantillon de vapoteurs et d’examiner les différences entre ceux qui ont partiellement et complètement substitué les cigarettes traditionnelles par les cigarettes électroniques.

Méthodologie

Un questionnaire fut rédigé, traduit en 10 langues différentes et publié dans un logiciel de sondage en ligne. Il fut demandé aux utilisateurs de cigarettes électroniques de participer à cette étude, peu importe leur statut actuel de fumeur. Les participants furent donc divisés en deux sous-groupes selon leur statut de fumeur au moment de leur participation : anciens fumeurs et fumeurs actuels.

Résultats

Au total, 19.414 participants furent inclus dans les analyses, dont 88 (0.5%) ont affirmé ne pas être fumeurs au moment de l’utilisation de cigarettes électroniques. Près de 81% des participants (anciens fumeurs) ont affirmé avoir totalement arrêté de fumer alors que les fumeurs actuels ont réduit leur consommation de tabac de 20 à 4 cigarettes par jour. Ces derniers ont utilisé les cigarettes électroniques pendant en moyenne 10 mois avec une concentration moyenne de nicotine de 18 mg/ML ; 21.5% ont utilisé un taux supérieur à 20 mg/mL.

Seuls 3.5% des participants ont utilisé des liquides sans nicotine au moment de l’enquête. Les anciens fumeurs étaient fortement dépendants (test de Fagerström évaluant la dépendance à la nicotine = 7) et des fumeurs plus chevronnés (21 cigarettes par jour lorsqu’ils fumaient) par rapport aux fumeurs actuels. Les principales raisons avancées par les deux sous-groupes pour commencer à utiliser les cigarettes électroniques étaient la réduction des dangers associés au tabac et la réduction de l’exposition au tabac passif par les membres de leur famille.

La plupart des participants considéraient les cigarettes électroniques comme moins nocives que les cigarettes traditionnelles alors que 11% d’entre eux les considéraient totalement inoffensives. Des effets secondaires furent rapportés par plus de la moitié des participants (59.8%), dont principalement des douleurs à la bouche et à la gorge ou une bouche et une gorge sèche. Ces effets secondaires étaient modérés et dans la plupart des cas, traités par la suite (soit partiellement, soit entièrement). Les participants ont expérimenté d’importantes améliorations de leur état physique ainsi que de problèmes préexistants (dont des maladies respiratoires comme l’asthme et des maladies pulmonaires obstructives chroniques). Le fait d’avoir été un ancien fumeur était indépendamment associé aux effets positifs sur la santé et aux améliorations observées en termes de maladies.

Conclusion

Les résultats de cette enquête conduite dans le monde entier sur des utilisateurs dédiés montrent que les cigarettes électroniques sont principalement utilisées pour éviter les dangers liés au tabac. Elles peuvent également être efficaces chez les fumeurs hautement dépendants et sont utilisées comme substitut à long terme au tabac.

Des taux élevés de nicotine sont utilisés au début de leur utilisation. Par la suite, les utilisateurs essaient de réduire leur consommation de nicotine, une minorité utilisant des liquides sans nicotine.

Les effets secondaires sont minimes et les avantages en matière de santé significatifs, en particulier chez ceux qui ont totalement substitué le tabac par les cigarettes électroniques. D’autres études sur la population et interventionnelles sont justifiées.



Source : http://www.mdpi.com/1660-4601/11/4/4356

7 réponses à “Résumé de l’enquête de Farsalinos sur 19 000 vapoteurs”

  1. Maud Rigoulot dit :

    Avez-vous plus de précisions sur les types de “douleurs” ressenties par les participants ?

    • Ei9ht dit :

      Cela peut être des maux de gorge, du à une réaction avec le PG, l’un des liquides contenu dans les liquides.
      Des liquides avec un taux moins élevé en PG, voir sans PG sont trouvable asses facilement ^^
      Mal d’estomac aussi pour la même raison.
      Mal de tête si les liquides sont trop fortement dosé en Nicotine, donc on prends des liquides avec un taux de nicotine moins élevé.

  2. Tony Fiant dit :

    Effectivement, l’explication des douleurs serait intéressante. La fumée du tabac a tapissé nos muqueuses et, à l’arrêt, ces dernières sont de nouveau en contact direct avec le reste, le film “protecteur” ayant disparu.
    Je me demande toutefois si la vape ne crée pas une sorte de dépôt similaire.
    J’avais arrêté durant 6 mois (avec les patches) et, pendant 6 mois, des aphtes sans arrêt malgré bains de bouche et tout le reste. À tel point que cela a été un des facteurs qui m’ont reconduit à la cigarette.
    Pourtant, je ne mâchouillais rien pour compenser.
    Avec la vape, ceci n’est pas arrivé.
    Je pense qu’il doit bien y avoir une sorte de pellicule car l’eau s’évapore mais les ingrédients de nos liquides ?

    La bouche et gorge sèches dépend beaucoup du jus utilisé mais aussi de son style de vaping (chainvaping et watts).

    • Ei9ht dit :

      Les aphtes sont du à l’arret du tabac.
      La nicotine protège des aphtes.
      Les e-cig comme la clope délivrent de la nicotine par voie orale et donc protège des aphtes ^^
      Le patch fournit la dose de nicotine par la peau.

  3. Lila Geannit dit :

    Donc il faut attendre d’autres tests, pour nous renseigner un peu plus…

  4. Randall dit :

    Le Pr Fagerström a demandé que son test de “dépendance à la nicotine” soit renommé. : test de dépendance à la cigarette. La nuance est d’importance, surtout dès lors que la notion de dépendance à la nicotine fait débat. Il est possible que ce soit une invention pour justifier l’homologation puis la vente de “substitut”, qui sont une autre présentation de nicotine.
    Ce serait correct de corriger, merci.

  5. Tony Fiant dit :

    Une question que je me pose : lorsque l’on modifie son comportement ayant un impact physiologique, par exemple, l’arrêt du tabac après plusieurs décennies, n’existe t’il pas une possibilité, provisoire, d’augmenter les risques de présenter une pathologie grave ? En effet, les dérèglements induits par l’arrêt dans notre métabolisme n’est pas anodin. Je ne parle pas d’addiction mais bien d’effets physiques.
    Par exemple, on sait que la fumée crée un écran entre le monde extérieur et nos muqueuses. À l’arrêt, ce film s’estompe peu à peu et nos muqueuses se retrouvent de nouveau confrontés aux agressions extérieures (même si le film en question était bien sur un danger potentiel grave). On peut donc imaginer qu’au niveau des ramifications fines, les bronchioles, celles-ci subissent le même trauma avec des risques d’infection voire de tumeurs.
    Attention, je ne suis pas en train de pédaler à l’envers mais, statistiquement, il serait intéressant de connaître le taux de cancers et autre maladies pulmonaires sur un echantillon de personnes ayant cessé le tabac et vérifier qu’il n’existe pas un pic qui serait caractéristique d’un tel phénomène après avoir bien entendu enlevé le taux habituel de personnes fumeuses qui développent ces pathologies.
    Ceci dit, même si cela s’avérait vrai, il est tout de même très très largement préférable de passer à la vape ou de tout arrête plutôt que de fumer, statistiquement, c’est évident (le casino gagné toujours au final…)