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L’acroléine dans la vapeur des cigarettes électroniques

Mis à jour le 4/07/2018 à 9h21
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L'acroléine, un composé toxique présent dans la fumée de cigarette, aurait également été découvert dans la vapeur des cigarettes électroniques.

L’acroléine, un composé toxique présent dans la fumée de cigarette, aurait également été découvert dans la vapeur des cigarettes électroniques.

Quand on est vapoteur ce n’est pas le genre de choses que l’on aime entendre : une étude montre que la cigarette électronique expose le vapoteur à de l’acroléine, une substance contenue également dans la fumée des cigarettes traditionnelles et très toxique pour le corps humain [1].

Rassurez-vous, l’étude dont il va être question ici montre à priori des niveaux bien inférieurs à ceux trouvés dans la fumée de cigarette. Mais si vous êtes comme moi, il y a toujours cette petite inquiétude qui plane quand on commence à parler de nocivité.

Tout bon vapoteur vous le dira, la vapeur d’une ecig ne peut pas être considérée comme une simple vapeur d’eau, soyons réalistes, et même si toutes les études, sans exception, montrent que l’e-cigarette diminue les risques pour le fumeur, j’éprouve quand même un fort besoin de comprendre exactement quels sont les risques auxquels je m’expose toujours en vapotant.

Avertissement Je tente ici d’apporter des éléments de réflexion sur une question compliquée (car scientifique). Si vous pensez que cet article contient des erreurs ou des omissions, merci de me l’indiquer dans la section des commentaires plus bas pour en discuter.

La plupart des études d’analyses de l’air “pollué” par une e-cigarette sont très rassurantes et portent même à penser que la vapote passive reste vraiment très relative, mais d’autres en revanche sont plus inquiétantes. Il est très difficile pour l’utilisateur de s’y retrouver, entre d’un côté les études financées par l’industrie pharmaceutique, productrices de produits concurrents, et d’un autre celles financées par l’industrie de l’e-cigarette, voir même de l’industrie du tabac, on ne sait plus trop qui croire, surtout si l’on ajoute à cela des protocoles expérimentaux tous différents ainsi que des conclusions parfois trop interprétées par les chercheurs.

Comme annoncé précédemment, le nombre d’études sur la cigarette électronique est en train d’augmenter, et sous les pressions gouvernementales et ceux des lobbys, un besoin se fait clairement sentir pour trancher catégoriquement sur la question : “la cigarette électronique est-elle nocive pour la santé ?”.

En tant que vapoteur je pense que l’interrogation est d’ores et déjà biaisée, car la vraie question serait plutôt “quel niveau de réduction des risques la cigarette électronique offre-t-elle au fumeur ?”.

Maciej L. Goniewicz, le chercheur qui va tous nous faire flipper

J’avais parlé l’année dernière d’un certain Maciej L. Goniewicz, un chercheur d’origine polonaise travaillant au UK Center for Tobacco Control et à l’Université Queen Mary de Londres. Ce scientifique, spécialiste du tabagisme, s’est beaucoup penché sur les méthodes de sevrage (il avait d’ailleurs vanté la varécicline [2], alias Champix aux Etats-Unis) et s’intéresse depuis quelques temps à la cigarette électronique.

Sa dernière publication sur la cigarette électronique remonte il me semble à septembre 2012 [3] et concernait l’usage de l’ecig chez des jeunes polonais. La conclusion n’était pas très tranchée : un cinquième de son échantillon avait déjà utilisé la cigarette électronique tout en ayant majoritairement déjà fumé des cigarettes. Une autre de ses études [4] avait montré que les quantités de nicotine délivrées par l’ecig étaient inférieures à celles  administrées via une cigarette. Rien de bien inquiétant jusqu’à présent mais la suite l’est un peu plus.

Goniewicz avait expliqué, dans un document [5] présenté au groupe parlementaire de la santé au Royaume-Uni, que d’après ses recherches, la vapeur d’une cigarette électronique contiendrait à des niveaux significatifs, certains des éléments cancérigènes contenus dans la fumée d’une cigarette. Je n’ai aucune connaissance à l’heure actuelle du détail expérimental de l’étude dont il parlait à l’époque (octobre 2012), mais je pense qu’il s’agit du même lot expérimental présenté récemment au meeting SNRT de Boston. Les chiffres font en tous cas un peu froid dans le dos.

Le tableau contenu dans ce document présentait les comparaisons suivantes (ecig versus cigarette) :

  • Formaldéhyde : 2 fois moins
  • Acetaldéhyde : 130 fois moins
  • Acroléine : 4 fois moins
  • Toluene : 23 fois moins
  • Nitrosonornicotine (NNN) : 145 fois moins
  • Nicotine-derived nitrosamine ketone (NNK) : 30 fois moins
  • Cadmium (Cd) : 16 fois moins
  • Nickel (Ni) : 15 fois moins

Les points qui peuvent inquiéter le vapoteur seront sans doute ceux qui concernent le Formaldéhyde (2 fois moins) et l’Acroléine (4 fois moins), ainsi que les deux métaux lourds (Cadmium et Nickel). Pour ce qui est du formaldéhyde j’avais déjà essayé de couvrir un peu le sujet, mais cette histoire d’acroléine ne s’arrête pas là.

Une étude récente de Goniewicz montre que la cigarette électronique est bien une source d’acroléine

Voici la conclusion d’une étude de Goniewicz présentée au dernier meeting du SNRT de Boston [6]. Traduit de l’anglais :

Nos résultats suggèrent que la vapeur de cigarette électronique est une source d’acroléine, cependant le niveau d’exposition est inférieur à celui des cigarettes traditionnelles. La substitution des cigarettes au tabac par la cigarette électronique peut substantiellement réduire l’exposition à l’acroléine chez le fumeur. Des études plus poussées sont nécessaires pour évaluer les effets à long terme de l’inhalation d’acroléine via l’usage des cigarettes électroniques.

Cette conclusion est basée sur les résultats suivants:

Les niveaux d’acroléine détectés dans la vapeur des cigarettes électroniques varient entre 0.07 et 4.19 μg pour 15 bouffées, ce qui est environ 4 fois inférieur aux niveaux détectés dans la fumée de cigarettes. La concentration moyenne 3-HPMA dans l’urine des vapoteurs était de 308 (IQR 134-516) ng/mg de creatinine et était significativement inférieure à celle des fumeurs de cigarettes (822 (IQR 464-1,423) ng/ mg de creatinine; p<0.05).

Si je comprends bien le document qui résume cette étude, les niveaux d’acroléine ont été détectés à partir de deux sources : la vapeur en elle même, directement extraite par une machine à fumer, et les urines des sujets vapoteurs.

Dans les deux cas, les taux sont inférieurs à ceux trouvés chez les fumeurs. C’est une bonne nouvelle certes, si nous vapotons nous réduisons nos risques en tant que fumeurs. Malheureusement chacun voudrait que son nouveau substitut soit le moins nocif possible.

Que faut-il penser de cette étude ?

Les questions qui doivent être soulevées concernent le protocole expérimental. J’avais déjà parlé de cette question d’acroléine dans les urines suite à la remarque dont m’avait fait part le Docteur Farsalinos. L’acroléine peut en effet avoir des sources alimentaires, notamment via les aliments frits, mais également environnementales et industrielles [7]. Pour en avoir le coeur net, il faudrait peut être isoler ces variables.

La seconde question concerne les résultats très contrastés sur les taux d’acroléine détectés dans la vapeur directement extraite, et qui varient entre 0.07 et 4.19 μg pour quinze bouffées (quinze étant le nombre moyen de bouffées nécessaires pour consumer une cigarette).

Comment les résultats peuvent-ils varier de plus de 5000% ? Y-aurait-il eu surchauffe de l’atomiseur ? Quel est le temps de latence entre chaque bouffées ? Quelle est la composition des e-liquides testés et avec quel type de matériel ? J’ai posé toutes ces questions par email à Maciej L. Goniewicz et j’attends toujours ses réponses.

L’angoisse de l’acroléine chez les vapoteurs

L’acroléine est un composé toxique, irritant la peau et les muqueuses, hautement lacrymogène [8] qui peut être produit par échauffement de la Glycérine Végétale (VG) quand elle commence à se décomposer (à partir de 290°C [9]). Il est naturellement très courant de lire dans les forums, des messages de vapoteurs qui s’inquiètent de la composition de leur e-liquide et de la température de chauffe de leur atomiseur. Le sujet n’est pas nouveau, j’ai même retrouvé des messages antérieurs à 2008. On parle aussi souvent de la fameuse définition de Wikipedia qui explique que l’acroléine était utilisée dans les gaz de combat durant la première guerre mondiale.

Pour répondre à cette question de la Glycérine Végétale et de sa démoniaque acroléine,  de nombreux vapoteurs se sont alors amusés un peu partout dans le monde, à tenter de mesurer la température d’un atomiseur en fonctionnement. La plupart des chiffres trouvés oscillent entre 60°C et plus de 200°C, d’où une certaine inquiétude, surtout chez les utilisateurs d’e-liquides 100% VG et/ou dont les atomiseurs sont équipés de basses résistances (LR), reconnues pour chauffer beaucoup plus selon le voltage de la batterie utilisé.

L’idée selon laquelle la présence d’acroléine dans la vapeur des cigarettes électroniques soit directement liée à la température de chauffe de l’atomiseur a fait son chemin et le sujet court toujours. Même si la résistance d’une cigarette électronique peut atteindre des températures très élevées comme beaucoup ont pu le remarquer, je pense qu’il faut prendre en compte certains paramètres pour relativiser :

  • il existe de nombreux types d’atomiseurs et de nombreuses configurations techniques possibles (système d’alimentation en e-liquide, mèches, résistances, batteries)
  • le laps de temps entre chaque activation joue un rôle très important (surchauffe)
  • le niveau d’humidification de la mèche joue également un rôle très important (dry burn)
  • la qualité et le ratio PG/VG d’un e-liquide peut influencer la manière dont la VG réagit à la température de chauffe
  • enfin le vapoteur créé un flux d’air en aspirant la vapeur, ce qui peut refroidir l’atomiseur

Depuis la naissance de ces inquiétudes sur les forums, certains vapoteurs boudent la VG. Le problème c’est qu’elle améliore sensiblement la densité de la vapeur et il difficile de s’en passer pour faire des bons e-liquides. Le côté gras qu’elle apporte dans le e-liquide, améliore grandement l’expérience de vape. Aujourd’hui, même si l’on trouve encore des e-liquides uniquement à base de PG ou de VG, un consensus s’est semble-t-il installé chez les fabricants autour de ratios PG/VG exprimés en pourcentage, comme 50/50, 70/30 ou encore 80/20.

La presse ne va pas tarder à nous faire peur

Pour le moment, et quels que soient les taux de composés toxiques trouvés dans la vapeur exhalée ou inhalée, la cigarette électronique me semble bel et bien être une méthode de réduction des risques pour le fumeur.

Avec une étude comme celle de Goniewicz, il va être très facile pour les détracteurs de la cigarette électronique d’affirmer qu’elle n’est que deux fois moins nocive que la cigarette, voire pire, titrer dans les journaux que la cigarette électronique est tout bonnement nocive pour la santé. Le fumeur mal informé, qui ne lit que les gros titres, se dira alors que cela ne vaut pas le coup d’essayer, qu’à ce niveau de toxicité autant continuer à fumer des cigarettes.

Dans un contexte de viande de cheval ou de médicaments trompeurs, je suis certain que la presse se frotte déjà les mains à l’idée de pouvoir publier des alertes sanitaires de ce genre, car bien sûr personne ne prendra le temps de mettre en perspective la réduction des risques et d’autres études plus rassurantes.

Je vous propose donc d’anticiper la vague médiatique avec quelques points qui me paraissent intéressants de retenir :

1- L’acroléine est un élément dont on va entendre beaucoup parlé (avec le formaldéhyde) car il est très facile de la détecter dans un laboratoire, même si d’autres études n’en ont pas trouvé de traces. C’est le cas notamment du projet Clearstream qui a testé des e-liquides Flavourart [10], de la société Intellicig qui a testé ses propres e-liquides Ecopure [11] ou encore celle d’une étude sur l’une des premières marques de cigarettes électroniques chinoises, Ryuan [12].

2- Pour minimiser les risques en tant que vapoteur, la température est reine. Si vous sentez un “goût de cramé” quand vous vapotez, n’insistez pas, votre ecig est à coup sûr mal réglée. D’après ce que j’ai pu lire, l’acroléine est très bien détectée par notre système sensoriel. Si vous ressentez ce goût âcre et piquant, le couple intensité / résistance peut être inapproprié (le e-liquide chauffe trop) ou la mèche de votre atomiseur peut être mal imbibée. Baissez le voltage (intensité) si vous avez cette option sur votre batterie, et assurez-vous que votre atomiseur est correctement alimenté en e-liquide.

3- Par mesure de précaution je vous conseille d’utiliser des e-liquides qui ne sont pas constitués à 100% de Glycérine Végétale. J’utilise personnellement un ratio 70%PG/30%VG.

4- Evitez enfin de vapoter en “dry”, c’est à dire cette manière de vapoter qui consiste à déposer quelques goutes de e-liquide directement sur une résistance qui ne soit pas équipée de mèches (voir l’article de présentation d’un atomiseur Cisco). Avec cette technique de vapote, les températures peuvent atteindre des niveaux très élevés [13]. Si vous le pouvez, évitez au moins cette technique avec des e-liquides 100% VG.

5- J’attire votre attention sur les MODs qui ont le côté très pratique de pouvoir réguler avec précision le couple intensité / résistance, mais qui peuvent également trop chauffer le e-liquide. Prudence donc.

6- Enfin veillez à bien laisser refroidir votre ecig entre chaque bouffées (au moins quelques secondes).

Conclusion

L’acroléine, tout comme le formaldéhyde, semble être un élément à considérer sérieusement. Même si les études peuvent se contredire, cela signifie quand même qu’elles cherchent toutes à en détecter la présence.

Le protocole expérimental semble jouer un rôle prépondérant dans les analyses. Nous avons vu que les chiffres peuvent largement passer du simple au double selon le mode d’utilisation d’une e-cigarette.

En tant que vapoteur, soyez conscient que la manière dont vous utilisez votre cigarette électronique peut avoir des conséquences sur la composition de la vapeur produite.

Le blocage automatique des batteries et le contrôle de la température des atomiseurs pourrait représenter l’une des prochaines avancées technologiques à être adoptée en masse par les fabricants. L’eVic de Joyetech a d’ailleurs déjà intégré ce type de fonction, peut être en connaissance de cause …

Références

[1] Acrolein is a major cigarette-related lung cancer agent: Preferential binding at p53 mutational hotspots and inhibition of DNA repair – http://www.pnas.org/content/103/42/15404.abstract

[2] Varenicline : a new chance for smokers? – http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18409337

[3] Electronic Cigarette Use Among Teenagers and Young Adults in Poland – http://pediatrics.aappublications.org/content/130/4/e879

[4] Nicotine Levels in Electronic Cigarettes – http://ntr.oxfordjournals.org/content/15/1/158.abstract?sid=a308fa44-22bf-4d08-979d-e852dcb28b7f

[5] E-cigarettes: a review of their efficacy and potential for harm reduction : http://www.ash.org.uk/files/documents/ASH_858.pdf

[6] Programme conférence SNRT 2013 Boston – http://www.srnt.org/conferences/SRNT_2013_Abstracts_H.pdf (ou consulter l’extrait de l’étude de Goniewicz sur l’acroléine – PDF)

[7] Quantitation of Acrolein-Derived 3-Hydroxypropylmercapturic Acid in Human Urine by Liquid Chromatography-Atmospheric Pressure Chemical Ionization-Tandem Mass Spectrometry: Effects of Cigarette Smoking – http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2556963/

[8] Acroléine – Universalis – http://www.universalis.fr/encyclopedie/acroleine/

[9] Glycérine – Universalis – http://www.universalis.fr/encyclopedie/glycerine/

[10] Characterization of chemicals released to the environment by electronic cigarettes use (ClearStream-AIR project) Is passive vaping a reality? – http://clearstream.flavourart.it/site/wp-content/uploads/2012/09/CSA_Poster.pdf

[11] ECOpure Purity Report and Vapor Analysis April 14th 2009 – http://edge.rit.edu/content/P10055/public/IntelliCig

[12] Safety Report on the Ruyan® e-cigarette Cartridge and
Inhaled Aerosol – http://www.ecigarettedirect.co.uk/extra-info/e-cigarette-safety-report.pdf

[13] Acrolein from VG?… Simple Test results – e-cigarette-forum.com – http://www.e-cigarette-forum.com/forum/experiments-equipment/31335-acrolein-vg-simple-test-results.html

 

22 réponses à “L’acroléine dans la vapeur des cigarettes électroniques”

  1. Luc DUSSART dit :

    Il y a pas mal à dire effectivement sur le protocole expérimental, qui n’est pas plus représentatif du vapotage habituel que les machines à fumer le sont pour la fume humaine de cigarettes.

    Il y a plusieurs biais. D’abord la fréquence des aspirations, toutes les 15 secondes. C’est extrême : une minute serait plus réaliste. Ensuite il y a le fait que les dispositifs restaient immobiles, ce qui ne permettait pas au e-liquide d’imbiber pleinement la mèche par capillarité. D’où une surchauffe probable. Konstantinos Farsalinos attend d’avoir des détails sur le dispositif expérimental pour faire ses critiques : elles risquent d’être sévères.

    L’apparition d’acroléine est un souci, notamment en pur VG et Goniewicz fait bien de s’y intéresser. Tiens nous au courant de ses réponses le cas échéant.

    • des mes dit :

      Une minute hein…alors que la plus part du temps c’est plutot une tetine, sauf qu’aujourd’hui les tétines sont des TFV12.
      Lorsqu’une personne se plaint d’avoir mal à la gorge, c’est tout de suite “c’est à cause du taux de nicotine” ou “c’est à cause de la PG” blablabla, mais jamais c’est à cause de l’acroléine hautement irritante.
      Vous êtes ridicule à vouloir sans cesse minimiser, il faut arrter de croire que tout le monde change de résistance chaque jour, et de coil+coton PLUSIEURS fois par jour !
      Car OUI, la mode du Custard c’est bien, mais les dépôts sur le coil SONT la source d’ acroléine, et en 1 ml le dépôt est la.

  2. Luc DUSSART dit :

    L’étude a été publiée dans la revue Tobacco Control (BMJ) :
    Goniewicz & al., Levels of selected carcinogens and toxicants in vapour from electronic cigarettes ; Tob Control doi:10.1136/tobaccocontrol-2012-050859
    http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2013/03/05/tobaccocontrol-2012-050859.abstract

  3. Xavier Rapido dit :

    Pour la premiere fois en 8,5 mois de vapote, en lisant cet article dans ma voiture hier soir ( à l’arret ) , je me suis dit que finalement j’etais peut etre encore en train de m’intoxiquer … et ca m’a fait peur

    ca ferait rire un non fumeur mais je n’etais jamais arrivé à fumer et je ne suis pas sur de pouvoir arreter l’ecig malgré un taux de nicotine que je viens de passer à 1,5

    le geste, la vapeur, le plaisir, j’en ai encore besoin

    mais la si je me tue juste deux fois plus doucement, c’est pas encore la solution et ce malgré que je sois en tank et carto, en mod, que je n’ai jamais de gout de cramé et en 70/30 pour le melange PG/VG

    donc , baisser le vg, l’enlever totalement ? arreter et retomber dans la clope

    merde c’etait trop beau pour etre vrai alors ?

    • Ma Cigarette dit :

      Je pense qu’il ne faut pas tomber dans la parano, tout est une question de température. Dans des conditions à priori normales, l’acroléine n’est pas détectée, ou à des traces infimes. La cigarette c’est une soixantaine de composés qualifiés de cancérigènes, on parle ici surtout de DEUX composés (formaldéhyde et acroléine) dont les taux sont extrêmement inférieurs à ceux trouvés dans la fumée de cigarette. Le problème vient des méthodes expérimentales, donc pas de panique, vous réduisez énormément vos risques en vapotant au lieu de fumer, c’est une chose bien établie. Mais l’ecig ne sera jamais QUE de la vapeur d’eau.

      • Luc DUSSART dit :

        Oui, et on pourrait avantageusement y ajouter trois conseils pour réduire les risques :
        1- éviter de vapoter à fréquence élevée. Une minute entre les lattes = parfait
        2- manipuler la ecig pour que le liquide réimpreigne bien la tresse autour de la résistance, par capillarité.
        3- attention aux puissances élevées (wattage variable)

        Noter aussi que l’on réduit le risque en mélangeant PG et VG, ce qui fait baisser la température nécessaire à la vaporisation

        • Xavier Rapido dit :

          Une latte toutes les minutes, c’est pas vraiment mon fonctionennement et rarement celui d’un fumeur 😉
          comme je disais je pensais qu’avec les cartos et les tank , sauf si on le vide completement, le risque de gout de brulé est pour ainsi dire inexistant
          peut etre devrais je faire des tests avec encore plus de pg ou pas de vg du tout, je ne sais pas ce que ca peut donner

    • Il faut quand même relativiser dans l’ecig tu ne retrouves pas les 4000, ou plus, substances toxiques lié à la combustion du tabac (tel que par exemple le monoxyde de carbone, le benzène, l’arsenic, le polonium, …..) et si l’ecig est correctement utilisé les risques de générer de l’acroléine sont quand même très limités.

  4. guitou34 dit :

    Au début, j’avais essayé le PG seul, puis le VG seul pour vérifier ma tolérance
    aux produits (irritation,etc..). Bref que ce soit une base ou l’autre, la résistance
    restait propre. Donc ces bases, si elles sont pures, ne laissent pas de dépôt.
    Et en condition « normales », la température reste raisonnable. J’ai mesuré 75°C maximum en vapotant de façon classique.

    J’ai par contre beaucoup plus de doute avec les additifs. L’encrassement de
    la résistance montre bien que seule une partie se vaporise le reste venant
    s’accumuler sur la résistance. Le depot est donc recuits à chaque chauffe. De plus, il isole la résistance qui doit monter plus en température pour arriver à
    l’équilibre thermique.

    Au final ce qui me semble important maintenant c’est d’utiliser des e-liquides qui encrassent peu et je n’attends pas que la résistance soit un bout de charbon pour la changer ou la nettoyer.

    Malheureusement, les essais réalisés à ce jour manquent cruellement de
    protocoles plus pertinents sur les matériels, liquides et conditions
    d’utilisations.

  5. Rems Zanael dit :

    ha ce bon monsieur Goniewicz qui vante le Champix….interdit en france depuis 2011 car trop d’effets secondaire (déprime, idée suicidaire et j’en passe…)

  6. Bonjour,

    Merci pour cet article très instructif.

    Concernant la phrase “le niveau d’humidification de la mèche joue également un rôle très important (dry burn)” il s’agit de dry hit il me semble.

  7. Antony Dasilva dit :

    Moi qui es vapoteur j’ai acheter ma e-cigarette hier bref pourriez vous me tenir au courant toute c’est modalité et hésiter pas a m’envoie des MAIL pour me tenir au courant si vous avé MSN ajouté moi sa sera un plaisir Merci tout de même

    CORDIALEMENT

  8. clement dit :

    Bonjour à tous,

    Merci Ghyslain pour cet article complet et bien documenté.

    Si je peux donner mon avis, il ne faut pas sombrer dans la parano. Bien sur il est important de vouloir chiffrer la toxicité de la e cig mais les études qui sont présentés sont des comparaisons avec des fumeurs et je pense qu’il serait important de faire les comparaison avec des fumeurs mais également avec des non-fumeurs/ non-vapoteur. L’étude donne une “concentration moyenne 3-HPMA dans l’urine des vapoteurs était de 308” pour l’acroléine mais il n’y a aucune référence aux personnes “saines”. D’après mes recherches l’acroléine est présente un peu partout ou il y a un peu de cramé (barbecue, steack grillé, caramel) mais également dans les macérations. Alors si le taux d’un individu sain et de 100 ou 200, ça permettrait de pouvoir dédramatiser!

    Globalement le rapport à la cigarette normale reste tout de même très intéressant.

    Clément

    • Ma Cigarette dit :

      Salut Clément, j’ai lu en effet les mêmes choses, l’acroéline se retrouve dans l’urine de personnes qui mangent des aliments fris et constitue une pollution classique dans l’air des grandes cuisines.

    • Gérald dit :

      En effet, je ne peux que dire de ce simple aspect concernant la
      non-comparaison avec des “individus sains”, c’est à dire ne fumant ou ne
      vapotant pas du tout, que cette étude n’a pour seul but que de
      discréditer la e-cig, qu’elle est donc orientée. Dans tous les cas, il
      s’agit d’un manquement si majeur dans l’étude, que l’on peut largement
      douter du reste de celle-ci, notemment effectivement le protocole etc.
      J’ai
      tendance à penser que ne pas comparer avec des “individus sains”
      pourrait être volontaire, dans le cas où leur taux dans le urines était
      égal ou quasi égal à celui des vapoteurs.
      En tous cas, sans cette
      comparaison, il ne parait pas scientifiquement possible de conclure
      définitivement; cette étude n’est que partielle, donc non conclusive.

  9. mighty yo dit :

    superbe article ghyslain!

  10. Caro Le dit :

    N’oublions JAMAIS que la cigarette électronique est beaucoup moins toxique que la cigarette classique.
    Evidemment, respirer autre chose que de l’air pur (en existe t’il encore ?) n’est pas naturel et donc déconseillé.

    Mais les fumeurs ont un répit. Mieux, ils ont un outil pour arrêter de fumer et se sevrer de la nicotine. Aujourd’hui après 30 ans de tabac, 5 mois d’e-liquide nicotiné, je vapote, enfin, sans nicotine !
    Evidemment, le but ultime c’est d’arrêter la vape.

    Alors l’acroléine, le formaldéhyde, les températures de chauffe, le PG irritant, la VG, les grignotages intempestifs, la prise de poids bref, TOUT CE QU’ON PEUT BALANCER CONTRE LA CIGARETTE ELECTRONIQUE, et bien, je m’en TAMPONNE LE COQUILLARD !

    Pourquoi ? Parce que sans cigarette électronique, JAMAIS je n’aurai arrêté le tabac et depuis 5 mois j’aurai absorbé au moins 10 fois + de toxiques avec en prime du monoxyde, des goudrons et tous ces d’additifs flippants dont l’industrie du tabac a le secret !

    Je savoure ma nouvelle vie sans tabac. Je ne dérange plus personne. Alors, laissez-moi vapoter en paix !

  11. Gérald dit :

    Pour relativiser ton excellent article et surtout prévenir de toute attitude paranoïaque, il faut bien garder à l’esprit que la discussion ici ne porte qu’essentiellement sur … deux (2) produits toxiques de la vapeur de l’e-cig. Ces deux produits qui se retrouvent en quantités supérieures à largement supérieures, dans tous les cas, dans la fumée de cigarette traditionnelle. De plus, gardons à l’esprit qu’à priori, de par le “véhicule”, le taux d’absorption est réputé bien supérieur avec de la fumée de cigarette qu’avec de la vapeur de PG ou de GV (c’est en tous cas le cas pour la nicotine).
    L’objet des diverses études consiste donc à évaluer la teneur dans l’e-vapeur de ces différents produits, et d’évaluer leur taux d’absorption pour le comparer avec la cigarette traditionnelle. A moins que je zappe un truc, il est quand même raisonnable de considérer que toute cette énergie est dépensée pour les produits les plus toxiques par l’e-cig. Sinon, ces études seraient ridicules car secondaires.
    Ces deux produits les plus toxiques produits par l’e-cig ne sont pour la cigarette traditionnelle que des composés marginaux, bien loin derrière l’arsenic, le polonium, le benzène et…. le monoxyde de carbone et… le goudron! Il se trouve que ces seuls 5 composés n’existent pas dans la vapeur de l’e-cig! Et en particulier les deux derniers (monox et goudrons), qui sont les composés de la fumée de cigarette traditionnelle qui… tuent! En effet, cancers de la gorge et des poumons (la cause de mortalité due au tabac de loin la plus importante) ne sont dus qu’au goudrons et à leur capacité de fixer les autres composés toxiques à long terme.
    On pourrait discuter pendant des heures à dresses la liste des effets nocifs de la fumée de cigarette qui disparaissent totalement avec la vapeur de PG+GV, mais les plus important viennent d’être dits.
    Donc, pour conclure, s’il est toujours intéressant de s’intéresser à la nocivité de l’e-cig et de regarder les différentes études, sans parler des intérêts défendus par les auteurs qui donnent à largement relativiser les conclusions quelles qu’elle soient, n’oubliez jamais qu’il ne s’agira toujours qu’une nocivité A LA MARGE par comparaison avec la fumée due à la combustion du tabac.
    Pour caricaturer et définitivement conclure, lorsqu’avec la cigarette traditionnelle vous perdez statistiquement des années de vie, avec l’e-cig cela ne sera certainement que des… heures, ou jours.c’est a dire autant qu’a vivre dans un univers de toute façon pollué.

  12. des mes dit :

    Tres intéressant et d’actualité plus que jamais.