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Le risque de la cigarette électronique

Mis à jour le 18/07/2023 à 9h07

De nombreux vapoteurs se demandent quel est le risque de la cigarette électronique pour soi. Nous tentons de répondre à cette question en nous basant sur les travaux du Royal College of Physicians de 2016, qui compte parmi les grands travaux scientifiques réalisés sur ce sujet.

Quels sont les risques de la cigarette électronique ?

La majorité des études s’accorde à dire que vapoter serait beaucoup moins nocif que fumer. Si des doutes persistent concernant l’utilisation d’une cigarette électronique à long terme, les résultats des récentes recherches sont encourageants.

Réduction importante des risques associés au tabagisme

Une femme recrachant la vapeur d'une cigarette électronique

Les cigarettes électroniques sont généralement bien tolérées par les vapoteurs. Comme pour les produits pharmaceutiques à usage oral, les effets indésirables à court terme signalés se rapportent principalement à l’irritation de la bouche et de la gorge et ont tendance à varier selon les cas individuels. (29,48,49)

Comme pour tous les nouveaux produits de consommation, des effets néfastes à long terme ou rares resteront cependant incertains jusqu’à ce qu’un recul nécessaire soit établi par un usage généralisé et long au sein de la population.

La discussion des effets potentiels à long terme de l’utilisation de la cigarette électronique est donc limitée à la prise en compte des effets probables d’une inhalation prolongée des constituants connus dans la vapeur d’e-cigarette.

L’analyse de la vapeur générée par les e-cigarettes a identifié un certain nombre de constituants potentiellement nocifs délivrés dans la vapeur aux côtés de la nicotine et d’autres composants compris dans les e-liquides pour cigarettes électroniques.

Il s’agit notamment des composés organiques volatils (COV), des carbonyles, des aldéhydes, des nitrosamines spécifiques au tabac (NAST) et des particules de métaux, mais tous à des niveaux beaucoup plus bas que ceux compris dans la fumée de cigarette. (50-64)

Le problème du dry hit

Du coton dans une résistance pour cigarette électronique

Les niveaux de formaldéhyde et d’autres aldéhydes peuvent être relativement élevés lorsque la vaporisation se produit à haute température (65,66) bien que, dans la pratique, cette surchauffe provoque une aversion immédiate de la part de l’utilisateur qui rapporte ce goût connu de la vapeur sous le nom de « bouffée sèche » ou dry hit. (66,67)

Des examens récents des effets sur la santé des toxines inhalées lors de l’utilisation normale des cigarettes électroniques ont soulevé des préoccupations concernant les effets néfastes potentiels basés sur la présence de ces contaminants (68-70), mais pas leurs niveaux, qui sont généralement le déterminant le plus important de la toxicité.

Des niveaux en dessous des seuils limites d’exposition

Dans des conditions normales d’utilisation, les niveaux de toxines inhalés via la vapeur d’e-cigarette restent probablement bien inférieurs aux valeurs limites de seuil prescrites pour l’exposition en milieu professionnel (71), auquel cas un dommage important à long terme est peu probable.

Des dommages potentiels causés par une exposition prolongée à de faibles niveaux de toxines sur de nombreuses années peuvent encore émerger, mais l’ampleur de ces risques par rapport à ceux engendrés par le tabagisme est susceptible d’être faible.

La prise en compte du risque potentiel de l’utilisation à long terme des cigarettes électroniques devrait servir de guide pour le développement, la réglementation et le suivi des produits, fondé sur des données probantes.

Références

(29) Hajek P, Etter J-F, Benowitz N, Eissenberg T, McRobbie H. Electronic cigarettes: review of use, content, safety, effects on smokers and potential for harm and benefit. Addiction 2014;109:1801–10.

(48) Dawkins L, Corcoran O. Acute electronic cigarette use: nicotine delivery and subjective effects in regular users. Psychopharmacology 2014;231:401–7.

(49) McRobbie H, Bullen C, Hartmann-Boyce J, Hajek P. Electronic cigarettes for smoking cessation and reduction. Cochrane Database Syst Rev 2014;12:CD010216.

(50) Bahl V, Lin S, Xu N et al. Comparison of electronic cigarette refill fluid cytotoxicity using embryonic and adult models. Reprod Toxicol 2012;34:529–37.

(64) Centers for Disease Control and Prevention, National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion, Office on Smoking and Health. How tobacco smoke causes disease: the biology and behavioral basis for smoking-attributable disease. A Report of the Surgeon General. Atlanta, GA: Centers for Disease Control and Prevention, 2010. www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK53017 [Accessed 16 July 2015].

(65) Jensen RP, Luo W, Pankow JF, Strongin RM, Peyton DH. Hidden formaldehyde in e- cigarette aerosols. N Engl J Med 2015;372:392–4.

(66) Farsalinos KE, Voudris V, Poulas K. E-cigarettes generate high levels of aldehydes only in ‘dry puff ’ conditions. Addiction 2015;110:1352–6.

(67 Nitzkin JL, Farsalinos K, Siegel M. More on hidden formaldehyde in e-cigarette aerosols. N Engl J Med 2015;372:1575.

(68) Callahan-Lyon P. Electronic cigarettes: human health effects. Tob Control 2014;23(Suppl 2):ii36–40.

(70) Schraufnagel DE, Blasi F, Drummond MB et al. Electronic cigarettes: a position statement of the forum of international respiratory societies. Am J Respir Crit Care Med 2014;90:611–18.

(71) Burstyn I. Peering through the mist: systematic review of what the chemistry of contaminants in electronic cigarettes tells us about health risks. BMC Public Health 2014;14:18.

Pour aller plus loin