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Vers la mort du tabac

Mis à jour le 16/12/2016 à 15h47
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Comment la Suisse retarde le déclin de l’industrie du tabac

“Comment la Suisse retarde le déclin de l’industrie du tabac” à lire sur le site Swiss Info.

La Suisse semble-être le laboratoire de l’Europe pour les industriels du tabac. Une législation souple et le lobbyisme de certains parlementaires peuvent en effet les aider à affronter la baisse des ventes et la croissance des fabricants d’e-cigarettes. Une lecture du monde la cigarette est proposée par le média Swiss Info, dans un article intitulé “Comment la Suisse retarde le déclin de l’industrie du tabac“.

Philip Morris International a investi pas moins de deux milliards de dollars pour le développement d’IQOS, sa nouvelle cigarette qui chauffe le tabac, sans combustion. Une démarche potentiellement gagnante pour Jean-François Etter, qui estime que le salut des industriels du tabac passera par les nouvelles technologies, au risque de “phagocyter leurs marques phares”.

D’autres voix sont plus pessimistes quant à l’avenir des cigarettiers, à l’image de Pascal Diethelm, président de l’association de lutte contre le tabagisme OxyRomandie. Il rappelle que les grands groupes ont lancé des produits hybrides ces derniers décennies sans succès. Selon lui, la hausse des taxes ne fonctionnera pas indéfiniment et les “marchés financiers lâcheront l’industrie” lorsque le volume des ventes et les profits s’effondreront.

Les industriels du tabac ont un poids très important en Suisse. Il garantissent notamment un nombre d’emplois très élevé. La mort de cette industrie aurait un impact considérable sur le plan social et sur le plan fiscal. Voilà pourquoi Philippe Moris International et les autres cigarettiers comptent autant de soutien parmi la classe politique. Le député suisse Laurent Favre s’est notamment fait remarquer en 2012 en poussant pour que son pays puisse continuer à exporter vers l’Asie et le Moyen-Orient des cigarettes “fortes” et très néfastes. Raphael Comte a quant à lui demandé en 2013 que les produits dits “à risque réduit” fassent l’objet d’une réglementation particulière dans la nouvelle loi sur les produits du tabac.

Par ailleurs, les fabricants de tabac parviennent toujours à donner de la visibilité à leurs marques originelles grâce à de nouvelles techniques de marketing dites “furtives”, permises par une législation souple selon Pascal Diethelm.