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Vapoter n’est pas fumer

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Une étude publiée la semaine dernière tord le cou à l’idée que la cigarette électronique serait susceptible d’inciter les jeunes à fumer. Une idée que l’auteur de cette étude, Bertrand Dautzenberg, a pourtant largement véhiculée.

L’e-cigarette n'apparaît plus comme un facteur d'augmentation du tabagisme selon une récente enquête.

L’e-cigarette n’apparaît plus comme un facteur d’augmentation du tabagisme selon une récente enquête.

La cigarette électronique de plus en plus utilisée par les jeunes… Il s’en inquiétait l’année dernière, il s’en félicite désormais ! Bertrand Dautzenberg a radicalement modifié son discours quant au risque que pourrait présenter la vape soupçonnée un temps de pousser les jeunes à la consommation de tabac (effet de passerelle).

Dans son rapport 2013, l’Office français de prévention du tabagisme (OFT), sur la base des données issues de l’enquête « Paris sans tabac » pilotée par le très médiatique pneumologue, s’alarmait de l’augmentation importante du nombre de vapoteurs parmi les jeunes (18,3 % d’expérimentateurs en 2013 contre 8,1 % en 2012).

Le nombre de jeunes fumeurs en chute

Pour les auteurs de ce rapport, rédigé elle aussi par l’équipe de Bertrand Dautzenberg, il était alors « plausible que l’expérimentation de l’e-cigarette chez les jeunes et les non-fumeurs initie la dépendance à la nicotine ». D’où notamment, la décision des pouvoirs publics en mars 2014 d’interdire la vente de ce dispositif aux mineurs.

A l’occasion de la publication vendredi dernier des nouveaux résultats de l’étude « Paris sans tabac » indiquant une baisse globale de 9% du tabagisme chez les jeunes âgés de 12 à 19 ans entre 2011 et 2014, Bertrand Dautzenberg a estimé que « la meilleure explication à cette diminution est l’apparition de la cigarette électronique ».

Cité par le (trouble) magazine en ligne, « Le Monde du Tabac », Gérard Mathern, pneumologue et secrétaire général de la Société française de tabacologie (SFT) confirme : « la débanalisation du tabagisme et l’augmentation des prix ont réduit l’attractivité du produit auprès des jeunes, mais c’est surtout l’apparition de la cigarette électronique qui a contribué au déclin du tabac ».

La cigarette désormais devenue ringarde

Encore mieux : l’engin participerait à « ringardiser » la cigarette s’est même lâché Bertrand Dautzenberg lors de la journée annuelle du Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions (Respadd) organisée la semaine dernière. Entre 2011 et 2014, la part des fumeurs quotidiens ou occasionnels parmi les lycéens parisiens de 16 à 19 ans est passée de 42,9 % à 33,5 %, indique l’étude et de 20,2 % à 11,1 % chez les sujets âgés de 12 à 15 ans.

Sur la même période, la proportion de jeunes gens ayant essayé la cigarette électronique a été multiplié par… quatre (de 10 % à 39 %) ! Conclusion de l’étude : « L’e-cigarette n’apparaît pas comme un facteur d’augmentation du tabagisme », ni même « comme un produit d’initiation du tabac ».